22/11/2012
The Battle For Flanders de Chris Baker
C'est le bouquin que je lis en ce moment. On a un peu de mal à réaliser ce que fut la guerre 14, et même la plupart du temps, on a tendance à déréaliser tant ça paraît surréaliste, mais avec ce livre, pas moyen de biaiser, on se rend compte de la situation à force de détails concrets sur les mouvements de troupes à travers des villes et des villages de la région nord...
Extrait
"the situation for the most advanced posts beyond Ploegsteert Wood was becoming most precarious. they were ordered by 25 Divisional HQ to stand fast for as long as possible and then fight their way out, while the rest of the brigade retired some 3 miles to beyond Neuve Eglise. Few men got away from the posts. In view of the urgent and last-ditch nature of these orders the battalion commanders abandoned the orders for a 5.00pm withdrawal and instead prepared to hold on until at least 8.30pm. This action sealed their fate..."
La situation concernant les postes les plus avancés, de l'autre côté du bois de Ploegsteert, était devenue plus précaire. Le QG de la Division 25 leur ordonna de tenir ferme aussi longtemps que possible puis de se frayer un chemin pour sortir de là, tandis que le reste de la brigade se retira à quelque 3 miles au-dessus de Neuve Eglise. Peu d'hommes abandonnèrent leurs postes. Compte tenu de l'urgence et du caractère désespéré de ces ordres le bataillon des commanders laissa tomber les directives de repli à 17 heures et se prépara à tenir jusque, au moins, vingt heures trente. Cette décision scella le destin des hommes de ce bataillon... (Ma traduction)
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Les phrases du jour
Qui font tilt du point de vue syntactique :
I'II get around to it eventually. Je le ferai un jour ou l'autre.
I don't know my way around yet. Je suis encore un peu perdu.
You could smell it a mile off. On pouvait le sentir à cent lieues à la ronde.
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21/11/2012
L'aventure du Touquet
Certains des lecteurs et lectrices de ce blog l’auront compris : je suis un peu claustro sur les bords, je n’aime donc pas "traîner" dans les salons ; parfois lorsque je me rends à l’un d’eux pour accompagner Patrick Vast j’y risque un pinceau, mais je ne m’attarde jamais beaucoup, il arrive même que je n’entre que pour me rendre aux toilettes, comme ce fut le cas au Touquet, et, bien fait pour moi, du coup j’ai loupé le génial guitariste gitan, qui a été le voisin de table de l’ami Patrick venu présenter ses bouquins durant toute cette journée. De mon côté je m’étais rendue en forêt du Touquet, plantée de pins et d’essences parfois remarquables comme ce frêne de plus de cent ans, une forêt particulière parce qu’on y trouve de nombreuses maisons, souvent assez cossues dont certaines au toit de chaume, sont assez spectaculaires. Là où je me suis rendue, vers le haras, ou plutôt l’hippodrome, j’ai trouvé une avenue évidemment bordée d’arbres, parmi lesquels, il y avait, d’un côté de l’avenue, de grandes villas parfois légèrement surélevées sur des buttes et de l’autre une rangée de maisons mitoyennes beaucoup plus modestes qui leur faisaient face. Le Touquet traduit dans sa configuration une confrontation assez crue entre le monde prolo et bourgeois, sans oublier le monde des aristos avec leur grand hôtel-cathédrale aux abords de la forêt. Lady Di, princesse du peuple, fréquentait néanmoins plutôt ce genre de lieux très luxueux, au top de la bourgeoisie. Pas loin de cette construction majestueuse il y a d’ailleurs un magasin d’habits pour enfants qui s’appelle « Graines de top », tout ça met une ambiance particulière dans cette ville où je me sens étrangère à vrai dire. À Berck tout n’est pas aussi structuré, les seuls grands bâtiments sont des hôpitaux, par ailleurs tout est plus subtilement aménagé, comme dans un certain bienheureux désordre. La ville a ce côté labyrinthique qui lui confère un léger mystère ; en général j’aime me perdre dans les ruelles, les petites rue cocasses. Au Touquet, impossible de se perdre, même en forêt. Je me suis donc dirigée ce jour-là, après ma balade dans les bois, vers la mer. J’ai trouvé une esplanade en plein travaux, tas de sables et machines entourés de barrières de sécurité et de grillages aussi, par endroits. Pour accéder à la plage, il fallait contourner tout ça, ou prendre des couloirs improvisés entre les barrières puis se faufiler à l’endroit propice, entre deux de ces barrières, légèrement écartées. Un faux labyrinthe malgré tout. J’ai débouché sur un espace rectangulaire assez clôturé où deux amoureux se taquinaient, le garçon a semblé surpris de ma présence un peu soudaine, mais je n’avais fait que suivre l'itinéraire prévu par la DDE et avais atterri là par la force des choses. Le garçon l’a assez mal pris n’empêche, j’étais l'intruse dans ce qui était devenu leur cour de récréation privée. Il a dit quelque chose à l’oreille de son amie, laquelle a dû le gronder un peu car il a répondu à voix haute cette fois, pour que j’entende
— C’est comme ça, je n’aime pas les êtres humains.
Et en passant près de moi, me défiant du regard il a répété bien haut qu’il n’aimait pas les êtres humains, le bougre. La jolie fille blonde a pris le parti d’ignorer le comportement de son bel ami et moi celui de redresser machinalement la tête, droite dans mes bottes. Encore une petite ouverture et j’ai enfin débouché sur la plage.
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