21/07/2007
Feuillage
Dans les feuillages ensoleillés
L’ombre creuse des couloirs
Lumière-éclair scintille en pointillés
10:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
20/07/2007
la lune
Ce poème de Baudelaire, écoutez-le chanter. Sublime bercement que ce langage de tendresse. Recueillement du noctambule, observateur compréhensif, cœur à cœur avec la lune, loin des yeux du soleil ...
Tristesses de la lune
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse,
Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite et légère caresse
Avant de s’endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l’azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.
Lune d'argent du groupe mécano, en cliquant ici
23:40 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
13/07/2007
Coolitude, bis
Bonjour
Ne vous avais-je pas dit que nous reparlerions de Khal TORABULLY ? Bonne lecture et à lundi, amis de ce blog ! (source : Wikipédia)
Cale d'étoiles, Coolitude
(extraits)
Coolitude pour poser la première pierre de ma mémoire de toute mémoire, ma langue de toutes les langues, ma part d'inconnu que de nombreux corps et de nombreuses histoires ont souvent déposée dans mes gènes et mes îles.
À me demander si je fais partie d'une race de malaxeurs d'épices et de parfums, de soies et d'ors, de pigments de peaux et de mots.
Coolitude, mon roulis-coolie, chant d'un enracinement autant que chant d'un déracinement dans une terre faite d'autres poussières, rencontre nécessaire où l'indien apporte son cuivre millénaire au chant du monde.
Pour dire nos voyages, nos rencontres et nos métissages incessants ; voici mon chant d'exil et de bonheur : avant d'être homme nouveau, je suis homme en devenir.
* * *
Coolitude non seulement pour la mémoire... mais aussi pour ces valeurs d'hommes que l'île a échafaudées à la rencontre des fils d'Afrique de l'Inde de Chine et de l'Occident.
Pour moi, la seule patrie rêvée est celle de la grande fraternité... de la réconciliation.
Coolitude : parce que je suis créole de mon cordage, indien de mon mât, européen de la vergue, je suis mauricien de ma quête et français de mon exil. Je ne serai toujours ailleurs qu'en moi-même parce que je ne peux qu'imaginer ma terre natale...
Est-ce pour cela que ma vraie langue maternelle est la poésie ?
Cale d'étoiles, Coolitude, par Khal Torabully, a été publié pour la première fois aux Azalées Éditions à Sainte-Marie (île de La Réunion) en 1992. Ces extraits sont reproduits sur « île en île » avec la permission de l'auteur.
© 1992 Azalées
12:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)