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21/09/2014

L'Épi scié

 

L'Épi scié, c'est le nom d'un estaminet dans le roman de Paul Féval Maman Léo. Quatre conjurés comme l'on disait au siècle dernier "de la haute", avec l'accent titi dans les films des années 30, quatre conjurés de la dite couche sociale, entrent à L'Épi scié, par une porte spéciale :

"Ces quatre hommes, cependant, n'allaient point jouer la poule, car ils passèrent franc devant les rideaux de cotonnade rouge qui masquaient la porte vitrée du café borgne, et continuèrent de suivre la ruelle dans le coude qu'elle faisait sur la gauche.

Tout de suite après le coude, il y avait une porte basse, donnant accès dans une allée plus noire qu'un four. Ce fut dans cette allée que nos quatre compagnons disparurent, en hommes qui connaissent les localités."

Description de l'estaminet (qu'on pourrait aussi appeler bouge) et de sa population :

" Pendant cela, il se faisait joyeux tapage dans la salle basse de l'Épi scié, où les habitués étaient nombreux.

La reine Lampion, rouge et rogue, sommeillait à son comptoir, auprès d'un grand verre vide et troublé par l'eau-de-vie sucrée.

Autour du billard à blouses dont le tapis luisant comme une toile cirée avait quelques taches de plus que lors de notre dernière visite, les joueurs étaient en belle humeur."

Ici Paul Féval va faire une description de caractères physiques et moraux  de personnages qui composent la faune de l'estaminet, dont certains et même à peu près tous sont de potentiels tueurs à gages. Je retiens pour le blog le caractère de Similor, qui travaille le jour chez Maman Léo (la veuve Samayoux) et qui est le papa biologique de Saladin, alors qu'Échalot en est le père adoptif :

"  Similor remonta le lambeau qui lui servait de cravate et mouilla son doigt pour lisser ses cheveux.

— Ce n'est pas mon habitude dit-il, de fréquenter la basse classe, mais par suite de circonstances et pour utiliser dans le malheur des brevets, acquis lorsque je fréquentais une autre catégorie d'artistes, Port-Saint-Martin, Opéra et autres, j'ai pu abaisser mon orgueil jusqu'à un théâtre en plein vent. Il n'y a pas de sot métier, mais on ne s'affectionne qu'avec les gens de son propre rang, et la veuve Samayoux ne m'étant de rien, je dévoilerai ses mystères avec plaisir.

 

Certes Échalot était une douce créature, mais s'il avait entendu son Pylade parler ainsi, il y aurait eu une tête cassée, et pour le coup Saladin aurait été orphelin."

 

Les deux papas de Saladin ont quelque chose de Don Quichotte ; Échalot avec l'amour éperdu qu'il éprouve pour sa Dulcinée la veuve Samayoux et Similor par sa façon de s'adresser de très haut à la faune de L'Épi scié, dont il fait partie. Échalot a le côté humain de Don Quichotte et Similor son côté antipathique. Chez Cerventès, Don Quichotte est issu d'une bourgeoisie aisée, les Don Quichotte  de Paul Féval viennent du peuple. Trouvera-t-on des Sancho Pança parmi la noblesse ? Compte tenu que Paul Féval était un chouan dans l'âme, pas de façon directe je pense, de plus que Sancho possède la verve du parler populaire auquel la noblesse accède difficilement, et ce langage de Sancho est très nature en même temps qu'il est décoiffant de vraie drôlerie et non dépourvu d'élégance souvent, et même parfois, paradoxalement en apparence,  d'un maniérisme joué pour déjouer celui de Don Quichotte . En tout cas tout ça m'intéresse.... bé oui les amis, je n'attends pas d'adhérer aux opinions politiques d'un écrivain pour le lire, sinon je ne lirais plus grand-chose. 

Blogs lus ce matin, celui de Solko qui parle du fameux tandem politique que nous avons ces temps-ci : Nicolas Sarkozy/François Hollande (Solko est sur HautetFort) , ensuite :  Les Songes d'une nuit  où après le cliché quelque peu cliché, cliché cliché,   du couple parfait et de sa ligne directive,  se trouve une vidéo que je vais visionner dès que possible, d'un professeur analysant avec amour les écrits de Jean Jacques  Rousseau : http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/    

 

 

 

 

 

08:57 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

19/09/2014

Les Imams

Bécassine, j'éprouve beaucoup de tendresse pour elle, pas spécialement parce qu'elle est bretonne, elle pourrait tout aussi bien être de n'importe quel ailleurs ce serait pareil. Bécassine est désarmée dans un monde de brutes parce qu'elle,  n'en est pas une. Voilà l'image que je me fais de Bécassine et c'est pourquoi en les circonstances que je vais vous narrer, je n'ai pas de mal à m'identifier à elle. L'histoire commence par le fait qu'un ancien Cat, qui s'est mué avec le temps en country-man rock, a repris contact avec Pat, ancien chanteur de rockabilly qui s'y est remis depuis peu, mais qui s'est néanmoins  mué  au détour des milles et une avanies de la vie en fonctionnaire incorruptible, s'essayant à ses heures de repos bien mérité, avec une certaine patte s'affirmant avec le temps,  à écrire des romans allant de la science fiction au fantastique, et au policier. Bouleversement profond à ses retrouvailles inopinées... où, un des ces derniers jours, j'entends Pat au téléphone, inviter sur facebook  son ami retrouvé, mais celui-ci rechigne, se déclarant pas plus branché que ça sur internet, Pat de lui répondre qu'il suffit de s'inscrire  pour continuer leur dialogue tous les jours sur Facebook. Bécassine entend la chose... et, sans  comprendre que l'inscription équivalait à ouvrir son propre Facebook, se rend sur celui du Pat  en question, afin de télécharger le morceau de musique où joue Jean-Claude et de le mettre en partage ici. Je m'inscris, croyant que c'était une façon d'entrer sur le Facebook visité et repars sans avoir trouvé le morceau recherché (c'est Patrick qui me le refilera le soir).  En consultant ma boîte mails suite à cette visite infructueuse à ce Facebook,  je m'aperçois que j'en ai ouvert un par inadvertance en somme car des personnes demandent "à être mes amis"... Bécassine ne voulant vexer personne, mettant du temps avant de réaliser que ces demandes sont factices,  répond qu'elle accepte. Viennent ensuite des tas de propositions d'amis, et je clique partout "que c'est bon", car sait-on jamais ; je n'ai pas encore tout à fait intégré que ce ne sont que des propositions et que le risque de vexer quelqu'un est nul. C'est ainsi que j'ai cliqué automatiquement pas mal de photos de personnes, qu'en fait j'invitais et non qui m'invitaient....  ce mic-mac pour avoir voulu télécharger un morceau de musique !

 

Au bout du compte je me retrouve avec des tas d'amis dont évidemment j'intègre le côté totalement fantomatique.  Mais après avoir cliqué de cette façon machinale, je suis allée voir de plus près qui avait confirmé ce qui était en fait une demande de ma part d'être amis sur Facebook... que des gens à trombines sympathiques, tous jeunes et parmi toutes ces personnes au moins deux Imams, au moins, vu le costume et le turban... fantastique, non ?

 

Eux ne tombaient pas de la lune comme moi avec Facebook ; ils ont reçu ma demande ont confirmé après avoir jeté un œil sur la photo que Patrick avait mise de moi le soir, toujours la même, celle d'il y a vingt ans à Toulouse et depuis j'ai bien changé. Néanmoins ils ont pu voir que je n'étais pas, vu mon bizarre accoutrement, les chaussures surtout (que je ne porte plus depuis longtemps en raison de ma sensibilité toujours plus accrue à la cause animale),  musulmane... et ils ont quand même cliqué d'accord pour l'amitié, si virtuelle qu'elle soit ; je prends ce geste comme un signe d'espoir. Priez pour nous, Imams, pour la réconciliation entre chrétiens, musulmans, juifs et le respect pour les autres.  

Je reste donc  sur ce sentiment positif avec Facebook et concluerai ainsi avec lui.  

         

13:53 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

18/09/2014

C'est très complexe, et impossible de simplifier

J'ai lu la note Le temps des sorcières sur le blog Délit de poésie et voilà ma réponse ; les choses sont plus compliquées qu'il n'y paraît, par exemple une religieuse stigmatisée par des laïques peut très bien devenir aux yeux de ces derniers la sorcière de service, tout dépend de la situation. Il y a beaucoup de vrai à mon sens dans ce qui est dit à propos des femmes marginalisées, traitées de sorcières ensuite pour périr on devine comment, mais c'est toujours la même constatation : ceux qui commettent ces exactions sont des bigots qui n'ont rien compris ou des pseudos religieux, ce qu'avait remarqué Bernanos, cachant leur vrai visage, n'éprouvant pas la foi comme ils le prétendent, et pouvant instrumentaliser la religion, comme on le constate beaucoup ces temps-ci avec l'islam, pour prendre le pouvoir sur d'autres hommes. Le sort que connurent les Cathares, c'est un peu ce qui se passe dans les pays du Moyen-Orient avec les Kurdes, à cela près que ce n'était pas une question d'ethnie pour les Cathares, néanmoins la croyance religieuse est le prétexte utilisé dans les différents cas. Ce sont les mêmes mécanismes à partir des mêmes mensonges. Mais j'ai rencontré des religieux sincères quant à moi, plus exactement des religieuses, qui m'ont apporté tellement de bienveillance quand j'en avais un besoin vital, que les oublier serait odieux de ma part et ces femmes étaient bien dans le travail qu'elles faisaient, bien dans leur peau. Je sais que d'autres ont eu affaire à des personnes insincères et c'est  une autre histoire, douloureuse forcément. Délit de poésie :  http://delitdepoesie.hautetfort.com/

           

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