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03/09/2014

Le rêve pragmatique

J'ai de l'admiration pour les manuels,  ceux  qui savent réparer les chaudières, les moteurs cassés, les machines à coudre en rade, déboucher et remettre en fonction un lavabo, les WC...  empotés nous nous sentons quand nous ne savons pas faire tout ça par nous-mêmes ! Non ? Quoique je sache coudre : faire intégralement chemises, et pantalons, (enfin, à une époque, car il aurait fallu continuer de pratiquer), ainsi que les tiges des chaussures,  pour la semelle,  on ne m'en a rien dit lors de mon stage d'apprentissage... enfin, c'est la tige qui est le plus délicat à confectionner je pense, mais il reste que, si vous n'avez que la tige, vous n'avez toujours pas de chaussure. Avec ma sensibilisation à   la cause animale aujourd'hui, je pense qu'il faudrait arrêter le cuir, au profit du simili.  Je trouve aussi, à  propos des travaux manuels que, afin d'améliorer la marche du  monde, dans les usines de confection par exemple, il faudrait établir un plan de carrière pour les couturières de base, comme on en établit pour les fonctionnaires  : celles-ci pourraient apprendre à devenir modéliste, créer des modèles, oui, les proposer à la boîte qui serait plus gérée sur le modèle d'une coopérative, vous voyez, en même temps que la couturière aurait les mêmes droits qu'un fonctionnaire en terme de carrière. Défileraient de temps à autre des mannequins locaux sur des planches de théâtres improvisés au cœur des villages et villes alentour,  et qui donneraient ensuite une représentation théâtrale avec les mannequins mués, pour ceux qui le voudraient, en comédiens.  Et ainsi ce serait l'occasion pour les couturières d'être stimulées pour l'invention de nouveaux costumes, sensibilisées par ailleurs aux beaux textes par ce biais, en voilà qui  en composeraient à leurs heures perdues. Les métiers manuels pourraient alors mener à tout comme c'est leur vocation première ! Tout à l'heure, Monsieur Logista,  après avoir vérifié la bonne marche de la chaudière et que tout allait bien dans la maison...  m'a dit avoir deux enfants déjà munis de tablettes à l'âge de deux et quatre ans, en somme, depuis  qu'ils savent marcher. Est-ce là un signe pour ce manuel compétent mais peut-être sans grand plan de carrière que ses enfants réussiront mieux que lui dans la vie ? Si la technologie rend bien des services, elle est hélas, par vanité, souvent prise pour un signe de supériorité  intellectuelle de ses usagers, qui n'en sont pas souvent plus intelligents pour autant cependant, car la technologie reste au "service de" et c'est tout. Alors que les travaux manuels, à condition d'être moins circonscrits à des tâches cloisonnées, sont un plus sûr chemin vers l'épanouissement intellectuel et autre à mon sens... 

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02/09/2014

Antonin Artaud

J'ai vu la vidéo mise en ligne hier sur ce blog, ce matin. Antonin Artaud rejetait, pour des raisons que l'on comprend si l'on suit ce qu'il a enduré d'angoisses et de douleurs physiques,  aussi bien le communisme, le pape, le Dalaï lama, les pontes en médecine, enfin tout ce qui faisait autorité ; beaucoup de ces représentants de l'autorité le lui rendirent bien, mais quelques amis qu'il avait malgré tout, en raison de son génie pour l'écriture, avant de changer et de se détourner de lui pour certains d'entre eux,  par le biais de relations avec notamment le monde de la médecine, le firent sortir de l'asile pour lui trouver une place dans un hôpital de jour, d'où il pouvait sortir. Les douleurs physiques et morales se calmaient, cela je l'ai lu dans Wikipédia, lorsqu'il faisait un séjour en Turquie, pays d'origine de sa mère. Je pense qu'Antonin Artaud, qui avait la phobie du vide, n'a pas compris la doxa du bouddhisme où le vide signifie l'absence de vanité, l'abandon de toute vanité, si j'ai bien compris de mon côté, et non pas le néant sidéral. J'ai aussi écouté les glossalies d'Antonin Artaud, qu'il poussait en cas "d'emportements" ... c'est mieux que les hurlements, une canalisation en somme de quelque chose qui dépasse "l'homme ordinaire"...  les chants du blues sont un canal enviable car la souffrance est alors domptée. Une vie très tourmentée que celle d'Antonin Artaud, mais ce qu'il en dit apprend beaucoup de choses... pour moi, c'est un grand lutteur qui s'est bien défendu. Paix à son âme enfin.  

  

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31/08/2014

L'artiste vue et entendue cet après-midi

C'était émouvant de voir Wanda Jakson à Béthune, une foule parcourait le centre-ville, je n'avais jamais vu Béthune dans cet état. Touchante Wanda qui nous a encore envoyé un yodel de son cru, qui nous a égrené les moments forts de sa vie d'artiste entre deux chansons,  et  mystique Wanda, également, quand elle narre en quelques phrases sa révélation de la présence de jésus qui vint à sa rencontre un jour et cette paix dit-elle qui s'en est suivie. Elle avait déjà parlé de cela il y a 34 ans à Canet-Plage où nous étions allés la voir avec notre vieille Simca déglinguée qui faillit nous lâcher en route au retour. Fidèle à elle-même, Wanda, mais ici à Béthune je l'ai sentie plus proche des gens encore, sans doute à cause de la promiscuité avec les stands d'exposition et la parade de vieilles voitures  sur la place où elle se produisait, qui sembla ne jamais vouloir se terminer. Les gens en grand nombre se retrouvèrent du coup massés au pied du podium, s'étant détournés d'un coup de tous les objets fétiches, pour l'écouter, elle, et lui réserver un accueil des plus chaleureux. La  ferveur  fut moindre envers les  jeunes rockers que j'ai vus sur scène ensuite dans différents endroits de la ville, très talentueux pourtant. Seule Wanda la pionnière a eu droit aux ovations et autres signes d'amour auxquels elle répondait "moi aussi je vous aime." À un moment donné, elle regarda tout le business sur la place et dit, un peu rêveuse... "What a bargain !" 

20:49 Publié dans Musique, Note | Lien permanent | Commentaires (0)