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09/11/2014

Les Nénètses — Henri Thomas

J'ai passé une période où j'étais saturée d'images. Aussi avec l'accord de mon ami, concerné aussi par la télé, je l'ai débranchée, elle est allée se tourner les pouces dans un coin d'une chambre, puis à l'occasion d'un film que Patrick voulait voir,  la petiote s'est retrouvée moins isolée, une fois le film visionné,  moins éloignée qu'elle était de la salle de séjour, dans l'escalier exactement, qui tourne, faisant des marches larges à certains endroits,  présentant une surface suffisante pour la caser... Ce qu'on appelle un retour en grâce.  Ayant un tas de Févaux à lire (un Féval, des Févaux, dixit Toulet) elle ne me manquait toujours pas à moi,  depuis des mois sans,  mais à Patrick vous l'avez compris, si,  un peu. Il voulait de nouveau la regarder hier soir, en plein quand, dans le roman du Bossu j'en arrivais au moment où Aurore de Nevers prend conscience du fait qu'elle est peut-être bougrement amoureuse de Lagardère. J'obtempère néanmoins... et.... capédédiou ! je ne l'ai pas regretté car  c'est ainsi que j'ai découvert le reportage sur les Nénètses. Nénètse qui signifie - être humain - dans la langue des Nénètses.  Mais oui ! Bien lui en a pris à Patrick car me voilà tombée amoureuse de ces gens, de ces enfants Nénètses de nature si humaine.  Charmée je suis par leur douceur, celle des enfants, des dames aussi ;  les hommes, pacifiques également,  aiguillonnent néanmoins  — comme ici en Occident certains font pour les chevaux — le postérieur des braves rennes. Par braves j'entends nobles,  évidemment. Bref, les Nénètses sont des êtres humains qui me font grosso modo chaud au cœur, ainsi que leurs rennes (ils sont obligés d'en prélever pour la viande car il y a peu de végétation chez eux,  et ils doivent manger carné, ayant aussi besoin de beaucoup de protéines pour faire face au froid intense, le thermomètre pouvant descendre à moins cinquante degrés.) Mais qu'apprend-on bien vite dans ce reportage ? Que leur mode de vie est chamboulé par les gazoducs qui traversent les plaines que ces nomades Nénètses, les derniers de la planète,  traversent en tous sens pour faire brouter les rennes. Bientôt l'industrie ou plutôt les forages vont s'étendre, prenant toute la place et adieu la toundra !  La vie moderne a fait des humains que nous étions des ogres, pour que d'aucuns se permettent de zigouiller des modes de vie si respectables et respectueux de la planète. Les Nénètses resteront-ils toujours des Nénètses, des êtres humains, ou tendront-ils à développer ces appétits hors normes, d'ogres,  qu'induit trop souvent la vie moderne ? Ces nomades ne sont pas chrétiens, ils n'ont pas été éduqués à la charité, mais dans leur coutume, la charité est naturelle. Je les vois volontiers pour ma part comme des modèles. Leur esthétique vue d'ici, est particulière ; pour ma part je les ai tous trouvés beaux et belles... mais je n'en rajouterai pas... point n'est question de tomber dans le travers de Féval, millédiou !  Un reportage que je n'oublierai pas... merci Arté pour ce reportage, merci de les aider en les faisant connaître.  

 

"À Yamal, péninsule russe bordée par la mer de Kara, vivent les derniers vrais nomades de la planète, les Nénètses."  Site Arté 

 

Qu'a donc à voir Henri Thomas avec les Nénètses ? L'humanité sûrement d'après lecture de l'entretien. Un écrivain que je compte lire bientôt. Extrait de l'entretien et  le lien    :

 

"Sauf la Nuit de Londres (1956, repris dans l'Imaginaire n°4) qui est écrit à partir de plusieurs nuits fondues en une seule. Je mets ce roman à part. Je l'ai rédigé en Savoie, dans une vieille maison qu'on appelait "le château". Elle avait un toit comme une tente. Je travaillais sur un pétrin. J'entendais distinctement une araignée qui venait me voir, traîner ses pattes sur le mur. Elle me regardait et repartait. Elle a dû avoir une influence très mystérieuse sur mon livre. Il est vrai que je ne l'ai pas commencé là mais à Londres au premier étage d'un autobus. Dans ce livre, il y a une image centrale : une feuille morte de marronnier embrochée sur une grille. Il me semble qu'elle était là pour moi."

 http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/archive/20...

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08/11/2014

Le documentaire

Hier je suis restée sceptique à l'écoute du documentaire sur la ville de Croix dans le Nord, qui détient le plus grand nombre de bourgeois et  d'aristocrates-bourgeois payant l'impôt sur la fortune ainsi que le taux de chômage le plus important, alors que certains riches de Croix-la-Galère créeraient de par le monde beaucoup d'emplois. Quels genre d'emplois ? sont-ils  intéressants  pour la planète aussi ? Enfin, les gens pauvres qui stagnent sur place passeraient plutôt  aux oubliettes après être passés.... si j'en crois le genre d'emplois,  à la moulinette active et rétro-active. La culture  de la peine à la tache, du front suant à grosses gouttes, du labeur pur et dur fut d'abord établie comme une valeur sûre par la bourgeoisie, incontournable. Incontournable bourgeoisie locale aussi car elle donne les emplois dans le système tel qu'il fonctionne. Beaucoup ne purent résister et se laissèrent circonscrire dans ce rôle de laborieux, mais   que sont-ils devenus aujourd'hui une fois  abandonnés par ceux qui leur avaient inculqué "cette culture" ? Leurs enfants sont probablement  devenus des français moyens pour les plus ou moins bons à l'école et/ou plus ou moins réseautés, pour les autres il semblerait qu'on ne se soucie pas d'eux, ils sont passés à la trappe. Un homme communiste, dans ce documentaire, se pose des questions quant à  lui, pense aux siens, mais semble malgré tout patauger car  les riches de Croix le traitent en bon bougre inoffensif.  Pourquoi par ailleurs  "l'homme pauvre du Nord" qui convient aux bourgeois et aux  aristocrates de Croix doit-il avoir l'accent écrasé, comme obligatoirement ? Parce que, à mon avis, ces hommes richissimes de l'impôt sur la fortune, pour la plupart, ne se sentent exister qu'en écrasant l'autre, cela  est une conviction personnelle. Et il y a comme de la mauvaise magie là-dedans, comme s'ils réussissaient par diverses attitudes et non-dits éloquents flirtant avec le sous-entendu,  à convaincre l'autre de leur immense supériorité, laquelle se doit de représenter la fatalité du pauvre qui ne peut lui, qu'être mauvais en tout, un presque "bon à rien", n'était le bon samaritain de riche pour lui tendre la main dans son immense indulgence. Un processus de l'écrasement, que j'entends jusque dans l'accent écrasé qui me parle de l'humiliation pour certains et pour d'autres de leur abdication. Mais Croix n'est pas la France entière, il y a plus de souplesse en général. Croix serait plutôt pour moi une quintessence de la bourgeoisie-aristocratie dans ce qu'elle a de plus glauque. Croix fait porter une lourde croix aux pauvres dont certains semblent dépossédés d'eux-mêmes, ce n'est pas cela être chrétien mais cette religion y est brandie contre tout respect de la parole d'un certain Jésus.

 

 

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07/11/2014

Chemin

J'aime plutôt bien ce blog parce qu'il me fait cheminer au hasard de ce qui titille ma curiosité. Hier par exemple j'étais sur France Musique et j'ai cherché un titre de morceau qui ne se trouvait pas dans You tube par contre j'ai atterri sur la première image du Conte défait...  clic, et me voilà embarquée dans une histoire que j'avais oubliée de moitié, un vieux souvenir poussiéreux alors qu'elle est pourtant marquante. C'est tellement curieux d'en avoir tant oublié que je me suis posé la question de savoir si à l'époque on ne l'écrivait pas qu'à moitié justement dans les livres afin d'épargner la sensibilité des enfants. Il est bizarre ce conte, vous m'avouerez et si vous allez dans Wikipédia, vous verrez qu'au moins quatre ou cinq interprétations en sont données, à propos d'évènements qui se produisirent vers le douzième siècle.

 

On y retourne (au conte défait) avec le conte de La princesse au petit poids, vous êtes prêts ?

Au petit pois, petit pied et que sais-je encore de petit car les contes aiment la miniaturisation... :

 

 

 

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