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17/08/2019

Des femmes furent sciemment condamnées à mort ♣♣♣ Poem a Day

 

Leur beauté n'a pas attendri leurs bourreaux. L'appât du gain fut le plus fort, côté bourreau. Et ces femmes quant à elles avaient juste, via ce travail, un peu plus d'argent que d'ordinaire... elles visaient à devenir autonomes pécuniairement parlant, c'est tout, mais ce simple désir d'autonomie allait s'avérer fatal pour elles.

 

À leur mémoire :

 

 

♣♣♣

 

Je n'ai pas réussi à le mettre en ligne correctement.

 

Un extrait de ce fait :

 

"The sensation of decision-making won’t stay put. I forget who I am and wake up exhausted. I had a teacher once who died, it was as if she removed herself into the forest. I scatter leaves to read them like pages as if she’s speaking. She was in love. I don’t know if I’m worried I will or won’t ever give up my fictional autonomy. I’m choosing between two trees with two hollows. One begins breaking as I step inside, as I try to sleep. The other is already inhabited by a rooster. I pluck a feather and run to the pawn shop. How much is this worth? Can I buy it back for my Sunday best, for the suit I never wear? Maybe if I go to the church I don’t believe in I’ll meet a man I can. I’ll wear my Jewish star and pray for his belief to convince me that I too want someone to hold my stare."

 

S. Brook Corfman

 

La sensation de prendre des décisions n'allait pas résister. J'oublie qui je suis et me réveille épuisé. J'avais une fois une prof qui mourut, c'était comme si elle s'en allait dans la forêt. J'éparpillais les feuilles pour les lire comme des pages comme si elle me parlait. Elle était amoureuse. Je ne sais pas si j'étais préoccupé du fait que j'abandonnerais ou pas mon autonomie fictive. Je choisis entre deux arbres à deux trous. L'un commence à se briser alors que je mets un pied à l'intérieur, comme j'essaie de dormir. Le second est déjà habité par un coq. Je prélève une plume et je cours à la boutique. Combien vaut-elle ? Puis-je la racheter pour mes habits du dimanche, pour le costume que je ne porte jamais ? Peut-être que si je vais à l'église en laquelle je ne crois pas je rencontrerai un homme en qui je peux croire. Je porterai mon étoile juive et prierai pour sa croyance à me convaincre que moi aussi je veux que quelqu'un soutienne mon regard. 

 

Comment : métaphore, allégorie. Il me semble que le poète parle de sa relation complexe avec une personne d'une autre religion et parle aussi de son homosexualité à lui, le poète, qui ne peut pas pas choisir, aller contre son désir d'un côté, qui est de dormir et non de faire l'amour lorsqu'il est allongé près d'une femme ; par contre l'autre arbre est habité par un coq donc un mâle. Là il y a un désir de répondre à son désir... tout en restant soi-même, c'est-à-dire, pour lui, en portant son étoile juive.

La vie est parfois compliquée. Pour les SS, un homme "ainsi fait" porterait l'étoile et le triangle, par contre ils ne pourraient pas le tuer deux fois.

Cela dit pour se rappeler à la tolérance, au non jugement. C'est une personnalité  qui s'exprime en confiance et moi, je ne fais qu'interpréter, peut-être à côté de la plaque, d'ailleurs.

 

C'est si compliqué que j'ai envie de dire : et si l'on transcendait les religions ?

Par contre, pour le sexe, peut-on ou pas transcender ? That is the question. Une question intime. Peut-on ou pas commander aux puissantes hormones ? Dieu peut-il intervenir à ce sujet... oui ou non ? Je vous abandonne à cette épineuse réflexion. Ne vous perdez pas en chemin, j'ai confiance en vous.

 

 

 

12/08/2019

Cayeux ♣♣♣ Le poème du jour lu dans Poem a day et la phrase du jour

Hier nous sommes allés à Cayeux en empruntant les "pistes", tracées depuis longtemps mais encore agréables, en fait des départementales tranquilles qui permettent d'admirer le paysage. Mais, chose nouvelle, beaucoup de monde prend les départementales ces derniers temps. Envie de poésie ou pragmatisme, ou les deux. Les points en moins collectionnés sur les autoroutes ou voies rapides doivent y être pour quelque chose.

 

Grand vent tiède et très agréable à Cayeux. Les goélands planent dans ce vent qui les déporte, les dévie ; mais le vol des oiseaux est sans turbulence malgré tout, ils ne se mettent pas à faire des rouleaux ou tournés boulés dans les masses d'air ou ce genre de choses... ils savent prendre le vent non pas à rebrousse-poil mais comme les surfeurs aguerris prennent la vague.

 

Ils crient de joie, ils s'interpellent. Joie communicative.

 

Cayeux, c'est dans la Somme. Près de la baie. C'est une plage à galets ronds où les chiens doivent se promener sur le chemin de planches aménagé en surplomb, sur la plage surélevée de quelques mètres par rapport à celle qui est au niveau de la mer.

C'est une plage tord pattes pour les quadripèdes et les bipèdes éventuellement, qui peuvent se casser la margoulette sur les planches disjointes ou se choper une entorse s'ils courent sur les galets instables sous un piétinement devenu intempestif. Forcément ils bougent à ce moment-là les galets, puisqu'ils ne sont pas cimentés, côte à côte ils sont, c'est tout, fossiles arrondis par les caresses de la mer, polis à souhait mais devenant de drôles de billes sous les pieds trop remuants en cas de course.  Vous êtes forcés à l'attention et à la lenteur : bel exercice !

Un gros galet blanc était posé au niveau d'une extrémité de chemin planché, y était inscrit "Déjà trois chutes". Personne n'a l'idée de voler ce magnifique galet, citoyenneté oblige.

 

Autre cadeau de Cayeux : après que Patrick se fut installé près de ses collègues, vendeurs de leurs ouvrages, juste en face d'une rangée de cabines, je me suis éclipsée. Je suis allée boire un café à une terrasse où une jeune fille racontait à sa bande de copains et copines qu'elle ne s'était jamais "chopé qu'un seul mec"....raison de plus pour elle de bien vivre son homosexualité leur affirma-t-elle. Un des jeunes hommes me regardait de temps à autre d'un œil "jeune romantique  silencieux" et moi je les observais, mine distraite mais l'oreille en coin.  La parfaite détective. Je suis dans une ambiance polar ces temps-ci, souvenez-vous. Je me suis attachée au détective Gunther, un personnage créé par Kerr. Mais hier, j'ai trouvé de quoi l'oublier un moment avec un livre qui s'intitule "Le chant des pistes" de Bruce Chatwin.

Un livre qui sent si fort le grenier quand on plonge son nez au creux des pages que c'en serait presque répulsif si je n'étais pas aussi motivée à le lire.

 

Le garnir de papier d'Arménie comme retient page... c'est une idée qu'elle est bonne, tiens.  

 

♣♣♣

 

Pentecostal

 
D. H. Lawrence

 

 

 

♣♣♣

 

Du coup, rapport au poème, un petit tour chez Linguee et cette savoureuse syntaxe anglaise avec cette phrase :

 

Mama also goes to the Pentecostal Church, a few bus stops away from Bobby's home.

 

Délicieuse construction !

traduction Linguee :

 

Mama va elle aussi à l'église pentecôtiste, située à quelques arrêts de bus de chez Bobby.

 

Notre langue n'est pas mal fichue non plus, hum ?

 

Bruce Chatwin et D. H Lawrence : des nomades dans l'âme et grands voyageurs dans la vie.

Bio de DHL :

https://fr.wikipedia.org/wiki/D._H._Lawrence

 

 

 

 

12:12 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

08/08/2019

Le Bénin ♣♣♣ Le propos de James Baldwin

 

Extrait Wikipédia :

 

"Le Bénin a accédé à l'indépendance complète le , sous la dénomination de République du Dahomey. Les pouvoirs furent transmis au président Hubert Maga par le ministre d'État français Louis Jacquinot. En 1972, l'officier Mathieu Kérékou prend le pouvoir : il adopte en 1974 le marxisme-léninisme comme idéologie officielle du gouvernement et, en 1975, rebaptise le pays République populaire du Bénin. À la fin des années 1980, de graves difficultés économiques conduisent à la fin du régime : le Bénin entame un processus de transition démocratique et, en 1990, adopte une nouvelle constitution. Le nom de Bénin est conservé, le pays devenant simplement la République du Bénin. Mathieu Kérékou, battu aux élections, abandonne le pouvoir. Il y revient démocratiquement par les urnes en 1996 et ne rétablit pas la dictature ; il gouverne le pays jusqu'en 2006."

 

Rappel :

 

"Au XVIIIe siècle, Allada et Ouidah furent annexés. Les Européens développèrent des forts sur la côte comme des bases militaires afin d'imposer aux ethnies côtières une menace militaire pour qu'elles leur fournissent des esclaves[réf. nécessaire]. C'est le roi Ghézo qui consolida le royaume en attaquant régulièrement les Yorubas au Nigeria, ce qui lui procurait des esclaves. Son successeur, le roi Glélé, irrita cependant les Français par son attitude belliqueuse et par son non-conformisme. Par le traité de 1863, il autorisa les Français à s'installer à Cotonou. Mais la présence de ceux-ci, ainsi que leur captation des droits de douane qui lui revenaient antérieurement1, irrita le roi Gbê han zin qui lutta contre les Français pour recouvrer la souveraineté du royaume. Une statue géante du roi à l'entrée de la ville d'Abomey illustre et rappelle cette lutte face à l'envahisseur."

 

Un homme mécontent de la politique de  monsieur Talon s'exprime courageusement :

http://benin-temoignages.hautetfort.com/

 

♣♣♣

 

"Toute prétention à une supériorité quelconque, sauf dans le domaine technologique, qu’ont pu entretenir les nations chrétiennes, a, en ce qui me concerne, été réduite à néant par l’existence même du IIIe Reich. Les Blancs furent et sont encore stupéfaits par l’holocauste dont l’Allemagne fut le théâtre. Ils ne savaient pas qu’ils étaient capables de choses pareilles. Mais je doute fort que les Noirs en aient été surpris ; au moins au même degré. Quant à moi, le sort des juifs et l’indifférence du monde à leur égard m’avaient rempli de frayeur. Je ne pouvais m’empêcher, pendant ces pénibles années, de penser que cette indifférence des hommes, au sujet de laquelle j’avais déjà tant appris, était ce à quoi je pouvais m’attendre le jour où les États-Unis décideraient d’assassiner leurs nègres systématiquement au lieu de petit à petit et à l’aveuglette." James Baldwin

 

Mon commentaire : c'est pourquoi le mot chrétien est vide de sens, tout comme le nom d'autres religions peut-être, tant que la personne qui se dit telle ne comprend pas qu'il ne faut pas s'accrocher à ses haines. Ne pas s'y accrocher afin de laisser Dieu agir en soi.  Le propos désespéré de Baldwin vient de ce qu'il a vu des gens s'accrocher à leur racisme comme pour éviter de se confronter à eux-mêmes. De faire face à leurs propres problèmes existentiels. La haine divertit, c'est pourquoi d'aucuns s'y accrochent.  Sans oublier qu'il y a d'autres racismes que celui auquel Baldwin a été confronté, concernant d'autres couleurs de peau ou d'autres conditions, notamment, sociales.