Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/10/2019

La violence sociale ♣♣♣ Médecine Prix Nobel ♣♣♣ John Le Carré

Violence sociale, thème traité ici par Castor :

http://leblogducastor.hautetfort.com/

 

♣♣♣

 

je vois dans cet extrait quelque chose d'absurde :

 

"Th Boveri, professeur à Munich puis à Würzburg , soutient qu'il faut chercher le comportement anormal des cellules dans les cellules elles-mêmes et non dans leur environnement : une certaine constitution chromosomique anormale — peu importe comment elle est apparue — est à l'origine du cancer. "

 

Extrait de l'article Médecine Prix Nobel, page 291/292 Le Livre de l'Année 1989, Larousse.

 

Il importe de savoir comment est apparue la constitution chromosomique anormale, qui va déboucher sur le cancer.

Le cancer serait inscrit dans les gènes, comme une fatalité. D'aucuns seraient déterminés à l'attraper... comme si on pouvait lire le futur des gens dans leur ADN.

C'était en 1989. Les recherches ont dû avancer depuis. 

 

 

♣♣♣

 

John Le Carré, extrait de La Maison Russie :

 

 

"Il se replongea ostensiblement dans ses comptes, attendant que la silhouette bleue disparaisse. Il savait pertinemment qu'il se montrait grossier, mais cette présence obstinée l'incitait à l'être davantage encore.

 

— Mais où est donc Scott Blair ? Où est celui qu'on appelle Barley ? Je dois lui parler. C'est très urgent.

 

Landau se mit à détester la jeune femme avec une hargne irraisonnée. Il releva la tête d'un mouvement brusque et regarda la Russe droit dans les yeux.

 

— Môssieur Scott Blair, plus connu de ses intimes sous le nom de Barley, est absent sans permission, chère madame. En clair, il a déserté son poste. Oui, sa compagnie avait réservé un stand. Mais M. Scott Blair a beau être président, directeur, administrateur général, et pour autant que je sache, dictateur à vie de cette société, il n'a pas occupé son stand...

 

Tout en parlant il vit le regard de la jeune femme et commença à perdre son assurance.

 

— Écoutez, ma jolie, il se trouve que j'essaye de gagner mon pain, là, d'accord ? Je ne gagne pas celui de M. Barley Scott Blair, malgré tout l'amour que j'ai pour lui.

 

Puis il s'arrêta net, sa colère passagère se muant en sollicitude chevaleresque, car la femme tremblait. Il le remarqua d'abord à ses mains, qui serraient le filet marron, et au col de dentelle ancienne sur la jolie robe bleue, qui frissonnait contre son cou,  à la peau devenue soudain plus blanche que le tissu. En revanche, sa bouche et sa mâchoire crispées exprimaient une volonté farouche qui lui en imposa.

 

— S'il vous plaît, monsieur, soyez gentil, aidez-moi, supplia-t-elle, comme s'il n'y avait pas d'alternative.

 

Landau se faisait fort de bien connaître la gent féminine. Une autre de ses petites fiertés agaçantes, mais qui celle-ci n'était pas sans fondement. "Les femmes, Harry, c'est mon passe-temps, mon sujet favori de recherche et ma passion dévorante", me confia-t-il un jour avec une conviction aussi solennelle qu'un franc-maçon prêtant serment. Il avait perdu le compte de toutes celles qu'il avait eues, mais avouait avec satisfaction que le chiffre dépassait la centaine, et qu'aucune n'avait eu la moindre raison de regretter l'expérience. "Je joue franc-jeu, et je choisis avec discernement, Harry, m'assura-t-il en se tapotant le nez du bout de l'index. Pas de poignets tailladés, pas de mariages brisés, pas de disputes après coup." Ni moi ni personne ne saura jamais à quel point c'était vrai, mais il ne fait aucun doute que les instincts qui l'avaient guidé dans ses aventures galantes vinrent à sa rescousse alors qu'il se formait une opinion sur la jeune femme."   

 

John Le Carré

 

 

Comment : année 1989 ! Extrait de La Maison Russie page 20 à 22

 

07:57 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

22/10/2019

l'Inoubliable

"Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre: je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère: on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. Qui vous accueille m’accueille; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis: non, il ne perdra pas sa récompense. Mt 10, 34-42

 

Pour peu de temps encore, la lumière est parmi vous; marchez, tant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous arrêtent pas; celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière: vous serez alors des fils de lumière. Jn 12, 35-36 

 

Je vous donne un commandement nouveau: c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Jn 13, 34

 

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Jn 14, 23

 

Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Jn 15, 4-5

Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Jn 15, 9-10

Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. Jn 18, 37"

09:27 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

21/10/2019

Crapelets et grenouillettes ♣♣♣ Médecine Prix Nobel, suite ♣♣♣ Le poème

Ce matin, il y avait une grenouille au niveau de la porte du garage. Elle a bondi dans la lumière de mes phares de voiture (stationnée), alors que j'ouvrais la porte du garage. Il y a une rivière à quelques mètres (dont le niveau a fortement baissé), peut-être cherchait-elle un lieu pour hiberner. J'ai réussi à la faire se sauver.

 

Cette vison matinale m'a donné envie d'aller voir un documentaire sur les batraciens.

 

On voit "dans ce reportage", des crapauds mâles prendre d'assaut des crapauds femelles, lesquelles sont en moins grand nombre, au moment de la reproduction. Il s'agit de pulsions produites par les hormones de la reproduction, qui déclenchent le fameux "instinct de reproduction".

 

Un oiseau gravelot vient s'immiscer quelques secondes dans le documentaire consacré aux batraciens, car comme certains batraciens, il s'accommode de sites artificiels.

 

On entend les crapauds alites aux appels "flûtés et cristallins", dits aussi "crapauds accoucheurs" car ils prennent en charge les œufs de la femelle.

 

Pour choisir à quel mâle la femelle crapaud alite va confier ses œufs, elle écoute longuement chanter les mâles, après quoi, elle désigne l'heureux élu, qui va alors accrocher les œufs à ses pattes arrière. L'instinct indiquera à ce "papa-poule" le moment adéquate pour aller faire trempette, afin de libérer les œufs dans l'eau, qui se transformeront en tétards. Magique ! De végétariens, les tétards vont devenir, comme leurs parents, carnivores (fatalité naturelle). Les tétards peu avant leur transformation en grenouillettes ou crapelets, peuvent se manger entre eux. La nature on le voit est vorace.

 

Fascinant aussi les crapauds qui se couvrent de pustules empoisonnées, ces autres qui gonflent devant la vipère, (sans éclater comme dans la fable de La Fontaine), ils gonflent à bon escient, afin d'impressionner la vipère, qui de ce fait, va voir ailleurs si elle y est. Une autre espèce de crapauds va se retourner sur le dos et montrer son ventre aux couleurs bariolées, cela afin d'être jugée immangeable par le prédateur.

 

Nature vorace, non paradisiaque, mais que l'on doit respecter car vitale.

Documentaire bien présenté (de façon précise, scientifique, en même temps que littéraire) :

 

 

 

Le gravelot :

 

 

Parmi les oiseaux du bord de mer, des gravelots. Encore une superbe vidéo :

https://youtu.be/JQsTKrGbXUU

 

Et ici, dans le Finistère :

https://youtu.be/e3EVQ5LmVdw

   

♣♣♣

 

Suite de l'extrait de Médecine Prix Nobel, de l'encyclopédie Larousse Le livre de l'année 1989, mis en ligne vendredi :

 

"Le premier oncogène découvert en 1976 est le gène src (celui du sarcome de Rous, une forme de cancer du poulet), car on le retrouve dans un grand nombre de cellules normales. Cela est vrai pour le poulet mais aussi pour bcq d'autres espèces, et, tout particulièrement, pour l'homme. À l'heure actuelle, une trentaine d'oncogènes ont été isolés, localisés sur la carte génique et bien caractérisés sur le plan moléculaire. Les mécanismes de régulation des oncogènes sont encore mal connus, mais il paraît vraisemblable qu'il existe des gènes inhibiteurs qui seraient des anti-oncogènes.

 

La théorie chromosomique du cancer est, en fait, déjà ancienne. Elle a été exposée pour la première fois par le biologiste allemand Théodor Boveri dans son livre paru en 1914 sur l'origine des tumeurs malignes."

 

Comment : suite demain. Nous est dit un peu plus loin que le biologiste Boveri est mort en 1915, donc il ne peut pas s'être prêté à d'affreuses expériences sur les déportés de la seconde guerre mondiale.

 

♣♣♣

 

Je remets en ligne le poème que j'ai commencé à traduire vendredi (lien dessous l'extrait). L'auteure, Kathy, a repris son vieux papa chez elle. Il souffre de démence, selon l'expression médicale.

Je pense qu'il a fallu d'abord un grand amour des parents envers leur fille, pour que la confiance en elle soit possible de leur part, alors qu'ils ont le cerveau affaibli. C'est juste mon sentiment et non pas une vérité dogme.

Je remets ici ma traduction du poème et je poursuis jusqu'à la fin du poème :

 

"Quand je leur ai dit que ça devait être comme de déposer son enfant à l'école le premier jour, tous les amis de mes parents ont acquiescé avec un sourire gêné, signifiant ce qu'il en serait.

Je ne trouverais pas de réconfort dans les nombreuses premières fois à venir.

 

Ici parmi les têtes grises, tachetées et brunes des personnes âgées, leur chair tendre et leurs angles, leur obéissance tandis qu'ils sont assis aussi droits que possible à des tables blanches et parallèles, personne ne pleure et très peu parlent.

Quand j'assois papa à côté d'elle, une sénior me dit qu'elle a quatre-vingt-quatorze ans, présentant une main,  quatre doigts en l'air, comme elle l'aurait fait il y a quatre-vingt-dix ans avec une étrangère comme moi, disparue depuis longtemps.

 

 

Papa n'a jamais aimé que je parle : parle moins fort, disait-il. Si c'était plus puissant : mets tes gants de boxe.

Ou encore : On attrape plus de mouches avec du miel qu'avec du vinaigre,

comme si j'avais eu besoin un jour d'attraper des mouches.

 

J'ai arrêté de parler, au lieu de cela, j'ai commencé à écrire.

 

Je travaille à plein temps et papa veut mourir,

alors, je l'ai déposé Champion Avenue, au Centre réservé aux séniors et enfants dont les familles sont à faible revenu.

 

Un bâtiment récent, municipal et indescriptible, dans le quartier voisin, qui a été si souvent rasé et reconstruit qu'il en est arrivé à n'avoir plus de caractère discernable.


Il y avait des jeux de bingo,

des hommes jouaient au poker dans un coin. Pour le déjeuner c'était de la sauce tomate et du fromage sur du pain blanc.

Papa est un grand bavard,

Il a eu un succès instantané,

mais il a refusé d'y retourner.

Quel est le nom de cet animal ? quelqu'un m'a demandé.

Où est Philippe ? m'a demandé un autre, encore et encore,

comme si les premières et les dernières étaient une et identiques."

 

Le lien pour le poème dans sa langue initiale  

 

Comment : je sais que l'auteure a repris son père chez elle parce qu'elle le dit dans la présentation de son texte. On parle de déshumanisation dans ce texte. Son père n'a pas vraiment été perçu comme une personne à part entière malgré son succès au début, puisqu'il était surtout vu comme un curieux animal. l'auteure dit aussi en épilogue de l'allusion du début du poème, (comme quoi, la première fois que l'on dépose à un endroit un être cher, cela doit faire le même effet que pour un enfant déposé à l'école le premier jour de sa scolarité), que les premières fois se confondent avec les dernières fois ; cela pour traduire à mon sens la monotonie. Rien d'imprévisible à attendre, rien ne va se passer qui pourra faire avancer une personne dans une réflexion nouvelle, c'est toujours pareil et donc mortifère. Une critique en somme de la prise en charge des personnes à faibles revenus aux Etats-Unis.  

 

 

 

 

 

 

 

like + proposition infinitive     like ne peut pas être suivi d'une subordonnée introduite par 'that' 
   I like my children to be polite towards teachers.  (J'aime que mes enfants soient polis envers les professeurs)