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Mon compagnon m'a dit ce matin que Vincent Lambert allait bénéficier de nourriture et d'eau. Merci pour Lui, dame bien aimée et ceux qui sont inspirés par elle.
Voici un magnifique poème lu sur Jubilate :
Jacques Lacarrière
Je suis né d’un songe de la terre rêvant qu’elle s’unissait au ciel. J’ai grandi dans l’ombre inquiète de racines toujours assoiffées d’obscur. Et j’ai fleuri dans l’allégresse de la sève et l’offertoire des frondaisons.
Je suis l’axe du monde, vivant défi des temps carbonifères. L’alliance de l’ombre et de l’éclair, le tremplin des orages, l’esprit des sources et des souffles.
Je suis le sommeil et l’éveil, le silence et la symphonie. Je suis l’oratoire des astres, et mes feuillages s’impatientent des apocalypses à venir.
J’abrite en mes branches l’aspic et l’alouette, l’ogre et l’océanide, le singe et la sylphide, le ver et la vestale.
J’abrite l’hier des fauves, le présent des oiseaux et le demain des hommes. J’abrite le nid des anges et les couvées du ciel.
Je suis l’axe du monde.
Jacques Lacarrière, Terre, dans: A l’orée du pays fertile – Oeuvres poétiques complètes (Seghers, 2011)
Il y a comme un paradoxe dans ce que je viens d'entendre à la télé à propos de l'homme que l'on va cesser d'hydrater ce jour afin qu'il meure, Vincent Lambert. Le refus de l'eau : tout un symbole !
Le paradoxe réside en ce que la personne qui vient nous "expliquer les choses" au journal télévisé nous dit que "Non, au contraire, ce n'est pas l'arrêt des soins, mais le début des soins car nous avons commencé à le sédater fortement."
Lorsque tout est paralysé, l'esprit engourdi, on ne sent plus la soif ?
Le soin, c'est d'abord l'eau.
Pourquoi ne confie-t-on pas cette personne à ses parents ? Pourquoi le retenir prisonnier à l'hôpital, puisque l'hôpital exprime son ras le bol depuis longtemps vis à vis de ce patient.
Une blouse blanche qui se prend pour un Dieu ?
Je te salue Marie, mère aimée de Jésus et de bien d'autres. N'abandonnons pas cet homme à une agonie douloureuse, une agonie de la soif, Mère aimante, sois avec nous auprès de lui. Amen.
Dans la chanson qui va suivre, l'ADN espagnol remonte. J'ai 21 à 22 ans et je chante un texte que j'ai écrit en écriture spontanée, cela donne quelque chose de singulier que j'aime bien. Redécouverte donc, après 42 ans ou 43 !
Commentaire : étonnant ce que l'on sort en écriture spontanée avec la présence de l'ami Patrick, car sans lui, ça ne serait pas sorti. Je suis contente d'avoir dit ces choses en beauté. C'est étonnamment maîtrisé et le timbre de voix de la jeune femme est agréable... la jeune femme qui chante étant... le moi de l'époque.
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Ici c'est toujours ma voix de l'époque, dans la même période, en 1978 ou 79, au siècle passé donc :
Commentaire : c'est singulier car mélancolique, avec du tonus et une certaine sérénité. Reconnaissance à la jeune femme d'avoir dit ça de cette manière.
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Le texte est de Patrick Vast, et la musique aussi.
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Chanson suivante :
Les paroles de la chanson sont trash. Pas sympa. Il s'agit d'une pingre, en l'occurrence une madame presque tout le monde, qui se défoule de sa mauvaise humeur sur son compagnon à un moment donné dans la chanson. Vous voilà averties, oreilles fragiles, concernant le propos déguelasse, mais évidemment à prendre au second degré. D'abord, se trouve un texte écrit par moi, que j'apprécie ; la mélodie et les paroles de la chanson ont été écrites par Patrick, quant à moi je la chante courageusement ... pas froid aux yeux à l'époque.
Commentaire : en visite sur d'autres blogs, voilà une phrase lue sur "Sur du vent", qui tombe bien, comme une providence pour laisser passer cette chanson :
"Au pied de la lettre meurt toujours l'esprit crucifié.
José BERGAMÍN, cité par Jean-Baptiste PARA, préface à Odes dérisoires"
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Ensuite une chanson coupée :
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Et pour finir en beauté, ce poème prophétique de Philippe Ducrocq :
Commentaire : je retiens le premier texte. Le second, je ne le comprends pas alors, du même coup, ne le prends pas, ni pour moi ni pour quelqu'un d'autre. Soliloque avec un fantôme. Lequel ?
J'aime ce timbre de voix dans tous les cas de figure.