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27/05/2019

Une écoute plus poussée

 

Une écoute plus poussée de ces mots de Jésus dans le jardin des oliviers quand il dit "Que ta volonté soit faite" me fait entendre "J'espère qu'ils vont t'écouter, Père, et ne pas me mettre à mort".

 

Il était question d'aller jusqu'au bout de la volonté des hommes dans cette situation, pour les mettre en face d'eux-mêmes.

La rédemption, suite au désastreux passage à l'acte, étant l'accueil de Jésus, signifiant l'accueil de l'autre.

C'est pourquoi il dit que tous les chemins vers le ciel passent par lui. Il faut d'abord lui ouvrir la porte en soi pour que le ciel s'ouvre à nous.

Il s'agit d'un processus d'ouverture à la compassion, et non une obéissance contrainte.

Ceci est ma méditation matinale.

 

 

04:44 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

26/05/2019

Boulogne

Hier nous sommes allés à Outreau, Patrick a fait quelques signatures au Cultura de Leclercq. 11. Chouette.

 

Et pendant ce temps là, l'après-midi, je suis allée voir, à peine notre salade de riz avalée, s'il y avait moyen de se rendre à pied vers le centre ville de Boulogne sans se faire écharper par une voiture.

 

Une fois le rond point du centre commercial passé, un peu de marche, et sur la droite coule la Liane dont les rives sont aménagées pour les enfants, adultes, adolescents. Il y a notamment pas mal de sportifs qui font du jogging et d'ados qui se lancent sur des planches à roulettes dans des circuits construits à leur intention. Ambiance joie de vivre grâce à la Liane car nombre d'oiseaux criards de joie survolaient l'ensemble ou nageaient, contemplatifs, assis sur l'eau comme seuls peuvent le faire les oiseaux. Les privilégiés ! S'asseoir sur l'eau, quand même ! C'est parce qu'ils ont la foi me souffle un ange à l'humeur badine.

 

Ensuite je vois un train dans les airs, ou plutôt, il passe sur un pont ferré qui surplombe la Liane. Comme ce faisant, il se rapproche de la basilique dans le sens où il ne s'en éloigne pas, car il ne prend pas non plus la direction de la basilique, j'en déduis celle du boulevard Daunou, situé à proximité de la gare, et du quartier Bréquerecques. Le train, qui ralentit, m'indique que je n'en suis pas loin.

Voyant cela, au lieu de me rendre au port, comme initialement prévu, je vais rendre une visite à la mère de Patrick. Sur ma bonne mine le concierge me donne son code d'entrée. Ma figure revient aux concierges et aux agents de police... c'est comme ça, il faut l'accepter.

 

J'entre, me voici chez elle après avoir grimpé nombre d'escaliers. Très vite je lui propose une promenade, mais elle ne peut pas car elle doit se rendre à Hardelot incessamment sous peu. Nous buvons un thé puis je regarde un peu la télé avec elle, sur la trois, Demis Roussos envoie la sauce.

 

Et me voilà sur le chemin du retour. Quand je suis sortie de chez Christiane, les cloches d'une petite église située pas loin de son quartier sonnaient à toute volée.

Boulogne est une ville de pêcheurs fervents. La Madone les protège en toutes situations : s'ils coulent, l'âme monte au paradis, grâce à Elle. Si l'heure de la mort n'a pas sonné, Marie les fait remonter au port sains et saufs. C'est une grande accompagnatrice des Boulonnais.

 

Ensuite, retour à Béthune... j'aurais aimé à vélo, mon moyen de transport préféré du fait que le vélo me donne des ailes. Mais le temps presse toujours, à moins que ce soit nous qui pressions le temps. Je n'entrerai pas ce matin dans le dilemme du temps.

 

Vive la Liane, qui donne à la population de Boulogne un engouement toujours renouvelé pour sa ville.  

08:51 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

25/05/2019

Rassurée

 

"Jacqueline Kelen

 

Libre de tout pouvoir et de toute dépendance, le solitaire sait être heureux sans attendre l’approbation d’autrui. Il a conscience que les jours passent vite, qu’il ne faut pas remettre à plus tard d’aimer, de rire, de connaître, de bâtir. Il se tient volontiers à l’écart d’un monde où règne le cynisme, où s’oublie la ferveur. Il ne se dissout pas dans le genre humain ni dans une vague génération, mais il a le sens de l’amitié – relation d’égalité par excellence -, il favorise les rencontres désintéressées, il aime les personnes avec lesquelles il peut aussi bien se taire que converser. Et il apprécie autant la présence d’un chat, d’un arbre, d’une pierre, que la compagnie des hommes, car tout a valeur à ses yeux. Il se moque bien de plaire ou d’avoir raison. Ce qui lui importe surtout est de ne pas s’avilir, de ne pas abjurer. Ce qu’il déteste le plus a nom insignifiance. D’où une autorité certaine qui émane de lui et qui n’est point un pouvoir. Le solitaire a compris que le but n’est pas d’asservir l’autre – c’est si banal et pour soi-même humiliant – ni de le dépasser mais bien d’exercer son courage et de faire l’apprentissage de sa propre noblesse.

 

Jacqueline Kelen, L’esprit de solitude (Albin Michel, 2005)"

 

Quel réconfort !