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05/03/2018

Les phrases du jour ♣♣♣ Tolstoï ♣♣♣ Racine ♣♣♣ le parcours ardu de Jésus !

 

"C'est censé être un chien de garde.
 
This used to be a watchdog."
 
 
 
"Au lieu de désigner un chien de garde en matière d'éthique, il a plutôt nommé un chien de poche qui lui fait rapport sous le sceau du secret.
 
 
Instead of an ethics watchdog, he installed a lapdog who reports in confidence to the Prime Minister."
 
 
Larousse
 
 
"Lapdog", apparenté à  l'idée de "lèche-cul" ; je ne connaissais pas l'expression française "chien de poche".
 
 
Où l'on voit que les rapports humains c'est tellement compliqué qu'on a recours aux animaux pour exprimer certains comportements sociaux humains. Quand j'ai découvert Jérémie dans la Bible, il y a d cela quelques jours,  j'ai eu le sentiment, juste à travers un propos de lui, qu'il était misanthrope, c'est-à-dire n'avait pas une haute idée de la valeur morale de l'homme. Il reporte donc tout son espoir en Dieu.
 
J'en déduis que, concernant les guerres, les massacres en général, Jérémie impute ces horreurs à l'homme et non à Dieu qui est compatissant. D'où que la foi peut naître par besoin d'espérer quand l'homme est vu comme désespérant. Suivant cette démarche un homme devient un homme vivant dès lors que Dieu a pénétré en lui... d'où aussi cette affirmation du Christ qui dit qu'il est le passage, la possibilité de mutation de l'homme méchant en l'homme bon.
 
Tout cela n'est pas compliqué à comprendre. Les complications arrivent quand d'aucuns pensent qu'il faut passer par telle ou telle entité et pas une autre pour accéder à cet état. D'aucuns pensent aussi qu'ils peuvent y arriver tout seuls. Rousseau pensait que l'homme à la base est naturellement bon par exemple, il fallait juste le laisser tranquille pour qu'il puisse laisser s'épanouir sa bonté naturelle.
 
Et si par exemple à un moment donné, Bouddha et le Christ, ainsi que Moïse,(je nomme ceux que je connais) s'alliaient pour faire avancer l'homme sur le chemin de la bonté ou du divin ou encore de l'amour ?
 
Quand je dis amour je ne parle pas de l'amour dans un couple et au sein de la famille mais de l'amour qui va plus loin, qui fait que vous êtes capable d'éprouver quelque chose de constructif ou autrement dit,  la bienveillance,  envers quelqu'un qui se trouve sur votre chemin d'un coup, et serait encombrant à vos yeux n'était... ;  le parfait "étranger" que vous pourriez facilement trouver bizarre, n'était....  ; et que vous ne connaissiez pas hier. C'est là à mon sens qu'intervient l'homme dans son aspect divin (qui a reçu Dieu) s'il sait réagir dans la bienveillance. Mais si déjà dans sa propre famille un individu n'est pas capable de bienveillance, je dis que ça craint pour la suite et là, il y a du boulot.
 
Et pour ceux qui disent qu'il faut accepter les mauvais  côtés en soi, que tout homme est fait de bon et de mauvais, je réponds que ceux-là manquent d'ambition. Pour monter, il faut se débarrasser, se désencombrer des choses merdiques en soi, comme la jalousie etc. Et je conviens que c'est du travail, mais avec le temps, la lumière se fait de plus en plus et balaie les sentiments qui encombraient hier.  
 
 
                                             ♣♣♣
 
 

Léon Tolstoï

 

Plus je regarde la lune haute et pleine, plus la vraie beauté et le vrai bonheur me paraissent monter, monter encore, s’épurer, s’épurer encore, se rapprocher, se rapprocher encore de Celui qui est la source de toute beauté et de tout bien. Des larmes d’une joie inassouvie mais troublante me montent aux yeux. Et j’étais toujours seul, et il me semblait toujours, dans ces instants, que la nature, dans sa majesté mystérieuse; que le rond brillant de la lune, arrêté à un endroit indéterminé, tout en haut du ciel bleu pâle, mais en même temps présent partout et remplissant toute la vaste étendue de la campagne; que moi-même, vermisseau infime, déjà souillé de toutes les mesquines et misérables passions humaines, mais en possession de la force immense contenue dans l’amour: il me semblait, toujours, dans ces instants, que la nature, la lune et moi, nous ne faisions qu’un.

 

Léon Tolstoï, Enfance – Adolescence – Jeunesse (coll. Folio/Gallimard, 2006)

 
 
 
 
 
                                                           ♣♣♣
 

 Extrait du site Hozana :

 

 

"PLAINTE D’UN CHRETIEN SUR LES CONTRARIETES
QU’IL EPROUVE AU DEDANS DE LUI-MEME

 

 

"Mon Dieu, quelle guerre cruelle !
Je trouve deux hommes en moi :
L’un veut que plein d’amour pour toi
Mon coeur te soit toujours fidèle.
L’autre à tes volontés rebelle
Me révolte contre ta loi.

 

L’un tout esprit, et tout céleste,
Veut qu’au ciel sans cesse attaché,
Et des biens éternels touché,
Je compte pour rien tout le reste ;
Et l’autre par son poids funeste
Me tient vers la terre penché.

 

Hélas ! en guerre avec moi-même,
Où pourrai-je trouver la paix ?
Je veux, et n’accomplis jamais.
Je veux, mais, ô misère extrême !
Je ne fais pas le bien que j’aime,
Et je fais le mal que je hais.

 

O grâce, ô rayon salutaire,
Viens me mettre avec moi d’accord ;
Et domptant par un doux effort
Cet homme qui t’est si contraire,
Fais ton esclave volontaire
De cet esclave de la mort."

 

Jean Racine

 

Proposition de prière :

 

« Viens me mettre avec moi d’accord »

 

Seigneur, « Viens me mettre avec moi d’accord », aide- moi à me libérer - en ce temps de Carême - de ce qui n’est pas moi, de ce qui n’est pas toi. Aide moi à ce que ma foi ne soit pas juste des mots, mais une véritable façon de vivre."

 

 

                                           ♣♣♣

 

Je suis abonnée à AELF, du coup je reçois la messe tous les jours. Et tant pis si je me fais traiter de bigotte. Je trouve que c'est souvent enrichissant dans le sens : cela fait avancer et réfléchir. L'Évangile du jour dans AELF :

 

Évangile

 

Jésus, comme Élie et Élisée, n’est pas envoyé qu’aux seuls Juifs (Lc 4, 24-30)

 

Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
    Gloire à toi, Seigneur.

J’espère le Seigneur, et j’attends sa parole
près du Seigneur est l’amour, l’abondance du rachat.
Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
     Gloire à toi, Seigneur.
(Ps 129, 5.7)

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

 

Dans la synagogue de Nazareth,
Jésus déclara :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »

 

À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.

 

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

Commentaire de moi-même : certes, Jésus n'est pas venu que pour un seul peuple, mais il est venu parmi les Juifs en tant que juif lui-même et leur a parlé en premier. Cela ne m'étonnerait pas qu'un Jésus sommeille en tout Juif. Pour eux comme pour les autres, pas facile de lutter contre le sentiment  "je défends mon peuple contre les autres, qui ne peuvent être que des ennemis." 

 

 

 

 

 
 
 
 

09:24 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

04/03/2018

Les héritages en question ♣♣♣ Code de justice

 

 

♣♣♣

 

Lu dans la messe d'AELF du jour :

 

Lecture : Code de justice (Ex 22, 20-30; 23, 1-9)

 

22.20 Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte.
22.21 Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin.
22.22 Si tu les accables et qu’ils crient vers moi, j’écouterai leur cri.
22.23 Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée : vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins.
22.24 Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d’intérêts.
22.25 Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil.
22.26 C’est tout ce qu’il a pour se couvrir ; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant !
22.27 Dieu, tu ne le maudiras pas, et tu ne prononceras pas de malédiction contre un chef de ton peuple.
22.28 Tu ne tarderas pas à offrir le fruit de tes champs et de ton pressoir. Le premier-né de tes fils, tu me le donneras.
22.29 Tu feras de même pour ton bœuf et ton petit bétail : le premier-né restera sept jours avec sa mère ; le huitième jour, tu me le donneras.
22.30 Vous serez pour moi des hommes de sainteté. Vous ne mangerez pas la viande d’une bête déchirée par un fauve dans la campagne ; vous la jetterez aux chiens.
23.01 « Tu ne répandras pas de vaines rumeurs. Tu ne prêteras pas main forte au méchant en lui servant de témoin à charge.
23.02 Tu ne suivras pas la foule pour faire le mal ; et quand tu déposeras dans un procès, tu ne t’aligneras pas sur son opinion pour faire dévier le droit.
23.03 Tu ne favoriseras pas un faible dans son procès.
23.04 Quand tu rencontreras, égaré, le bœuf ou l’âne de ton ennemi, tu devras le lui ramener.
23.05 Si tu vois l’âne de celui qui te déteste crouler sous la charge, tu ne le laisseras pas à l’abandon mais tu lui viendras en aide.
23.06 Tu ne feras pas dévier le droit du malheureux qui s’adresse à toi lors de son procès.
23.07 Tu te tiendras éloigné d’une cause mensongère. Ne tue pas l’innocent ni le juste, car je ne justifie pas le méchant.
23.08 Tu n’accepteras pas de présent, car le présent aveugle les clairvoyants et compromet la cause des justes.
23.09 Tu n’opprimeras pas l’immigré : vous savez bien ce qu’est sa vie, car vous avez été, vous aussi, des immigrés au pays d’Égypte.

Répons

R/ Heureux qui pense au faible et au pauvre !

Le Seigneur écoute le désire des pauvres,
il les accueille, il les rassure.

Dieu les a choisis pour héritiers du Royaume
promis à ceux qui l'aiment.

09:33 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

03/03/2018

Saint Ambroise, j'aime

 

Voici ce qu'il dit dans un sermon :

 

 

"SERMON DE SAINT AMBROISE

 

« Là où est ton trésor... »



Le trésor de l'homme est situé là où est son cœur ; car le Seigneur n'a pas coutume de refuser quelque chose de bon à ceux qui lui demandent.


Puisque le Seigneur est bon, et surtout envers ceux qui espèrent en lui, attachons-nous à lui, soyons avec lui de toute notre âme, de tout notre cœur, de toutes nos forces pour être dans sa lumière, pour contempler sa gloire et pour posséder la grâce du bonheur céleste. Tendons nos esprits vers ce bien, soyons en lui, vivons en lui, attachons-nous à lui, à ce bien qui dépasse toute pensée et toute réflexion, qui jouit d'une paix et d'une tranquillité perpétuelles ; une paix qui surpasse toute pensée et tout sentiment.



Il est ce bien qui pénètre toute chose ; tous nous vivons en lui et nous dépendons de lui ; il n'y a rien au-dessus de lui, car il est divin. Personne, en effet, n'est bon, sinon Dieu seul. Ce qui est bon est divin, ce qui est divin est bon, c'est pourquoi il est dit : Lorsque tu ouvres la main, Seigneur, tous sont comblés de ta bonté. C'est en effet par la bonté de Dieu que nous sont accordés tous les biens qui ne comportent aucun mélange de mal.



Ce sont les biens que l'Écriture promet aux fidèles : Vous mangerez les biens du pays. ~ 



Nous sommes morts avec le Christ ~ ; nous portons la mort du Christ dans notre corps, pour que la vie du Christ soit elle aussi manifestée en nous. Nous ne vivons donc plus de notre vie, mais de la vie du Christ, vie d'innocence, vie de pureté, vie de simplicité et de toutes les vertus. Nous sommes ressuscités avec le Christ : vivons en lui, élevons-nous en lui afin que, sur la terre, le serpent ne puisse plus nous atteindre au talon pour nous blesser.



Fuyons hors d'ici. Tu peux fuir en esprit, même si tu es retenu physiquement. Tu peux à la fois demeurer ici et être en présence du Seigneur, si ton âme s'attache à lui, si, par la pensée, tu marches derrière lui, si tu suis ses chemins par la foi, non par la vue, si tu te réfugies en lui ; car il est refuge et force, lui à qui David disait : Vers toi je me suis réfugié et je n'ai pas été déçu.



Puisque Dieu est un refuge, car Dieu est au ciel et au dessus des cieux, c'est donc bien là qu'il faut fuir loin d'ici, là où est la paix, le repos de nos labeurs, là où nous ferons le festin du grand sabbat, comme dit Moïse : Les sabbats du pays seront votre nourriture. C'est un festin, en effet, c'est la plénitude de la réjouissance et de la tranquillité que de se reposer en Dieu et de contempler sa béatitude. ~



Courons comme les cerfs vers la source des eaux ; la soif ressentie par David, que notre âme la ressente aussi. Quelle est cette source ? Écoute David qui le dit : En toi est la source de la joie. Que mon âme dise à cette source : Quand pourrai-je venir et paraître devant ta face ? Car la source, c'est Dieu."

 

Commentaire de moi-même :

 

J'ai lu ce sermon dans la messe de AELF d'aujourd'hui, où il y avait la parabole de Jésus Christ sur le fils cadet qui revient vers son père. Sous-entendu, le père-Dieu. Le fils aîné n'est pas content du tout de retrouver ce frère pour qui il n'a aucune estime. Alors Dieu ou le père lui dit "rends-toi compte : il était mort et il revient vers moi, donc à la vie."

Cette parabole je ne l'apprécie pas plus que ça même si je comprends le message de fond car je la trouve maladroite de la part de Jésus, qui ce jour-là devait être un peu fatigué. En effet, Jésus parle des ouvriers qui n'ont pas le droit au même traitement que les deux frangins de la part du Père, sous-entendu Dieu. C'est là que ça coince pour moi. Par contre, saint Ambroise, je prends tout de ce qu'il dit dans ce sermon.

Mais Jésus n'a pas écrit. Ne lui a-t-on pas fait dire des choses parfois ? Cela le laisse à penser, car il ne voulait pas faire de politique, et là, avec l'histoire des ouvriers, il en fait. Il y a une incohérence.

 

Au fond je ne peux pas m'empêcher de lui garder ma confiance pour le sort des ouvriers et je pense qu'il y a eu intervention de quelqu'un d'autre dans cette parabole. Je ne suis pas communiste, en fait tout le monde dans cette parabole aurait dû être a égalité sur le plan social à mon avis. Mais bon, le message de fond reste le thème de la jalousie du frère aîné envers le cadet et son père qui malgré cette mesquinerie ne lui enlève pas son amour. En fait c'est une parabole plus axée sur le problème de l'étroitesse d'esprit de l'aîné envers qui Le père, Dieu, se montre magnanime. Car être mesquin à ce point, c'est relou quand même, n'est-ce pas ?

07:16 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)