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06/01/2017

La vie des choses ♣♣♣ Belle découverte

 

Le poète Wordsworth a omis de parler de la fameuse abbaye de Tintern  située dans la vallée de Wye au Royaume-Uni dans un poème qui évoque sa visite de la région. Cela pose encore question aujourd'hui d'après le témoignage de Crystal B. Lake, universitaire anglais qui rend compte  d'un essai à ce propos dans un texte intitulé La vie des choses à l'abbaye de Tintern (référence aux réflexions du poète sur "les choses"). Dans cet essai que cautionne Crytal B. Lake, pour autant, au fond,  le poète n'aura pas voulu réellement "éradiquer" l'abbaye de Tintern. En n'en parlant pas son intention était-elle de la situer hors du temps, de considérer autrement "l'objet en soi" ?

 

Le compte rendu de Crystal B. Lake :

 

Bien que l'abbaye de Tintern valorise  l'expérience mémorable de William Wordsworth de sa visite de la vallée de Wye, en 1798, le célèbre poème s'abstient de décrire l'objet matériel imminent — l'abbaye — qui rendit en premier lieu la vallée particulièrement mémorable. En retournant au problème permanent de l'absence de l'abbaye dans le poème de Wordsworth, cet essai (ou cette étude) met en lumière cinq autres poèmes au sujet de l'abbaye de Tintern, datant d'avant celui de Wordsworth. Étonnamment, ces poèmes on peu retenu l'attention des universitaires. Pourtant ils sont remarquables, précisément parce que si différents de celui de Wordsworth. Ces poèmes antérieurs sur Tintern disent de façon constante et conventionnelle la matérialité de l'abbaye, et ils représentent tous l'abbaye comme un objet épistémologique (relevant de la connaissance scientifique) capable de transmettre directement des informations sur le passé à ses visiteurs. En outre, dans ces poèmes, l'abbaye de Tintern fait office de médiateur et met en forme les modalités de rapports entre l'individu dans sa capacité d'action et les changements politiques et historiques.

 

Que Wordsworth ne décrive pas l'abbaye suggère, selon moi, un désir de renégocier à la fois les épistémologies des Lumières référentes à l'objet et le temps historique et politique que l'abbaye a matérialisé pour d'autres poètes.

 

D'une certaine manière, par conséquent, l'absence de l'abbaye confirme l'argument bien connu de Marjorie Levinson, selon lequel les politiques locales concernant le paysage de Monmouthshire doivent être annulées si le poème de Wordsworth à pour dessein de faire avancer son agenda de l'esthétique.

 

En même temps, cependant, cet essai considère la possibilité que, pour Wordsworth, gommer l'abbaye (dans le poème) était un geste plus nuancé sur le plan historique, politique et poétique que ne l'avaient auparavant supposé les universitaires.

 

Le texte de Crystal B. Lake original (en anglais) :

 

http://res.oxfordjournals.org/content/63/260/444.abstract

 

♣♣♣

 

Mais oui, à l'instar de la belle Chrystel Herbeaux del Pino, je pense que l'on ne doit rien vouloir "soutirer" du qi gong si possible,  et le prendre comme de l'instant présent qui nous relie merveilleusement à nous même, en toute reconnaissance.

Ce matin je suis allée la consulter encore une fois pour qi gong massage du visage (d plus la musique et la voix sont relaxantes)... sans vouloir me justifier pour parer une accusation d'intention de simple coquetterie,  Chrystel Herbeaux del Pino vous fait masser des points du visage qui font beaucoup de bien quand on les masse, point barre. Idem pour les autres belles dames instructrices de qi gong. Donc après ce massage à presque 10 heures du matin je découvre, en surfant sur la toile, que cette fois c'est la belle Ke Wen qui  "vient vers moi". Elle a ajouté quelque chose sur la toile : qi gong du cœur pour l'hiver. Merci à elles !

C'est ici :

https://www.youtube.com/watch?v=dte4MFBdI30

 

https://www.youtube.com/watch?v=r1Xmqkt35zM

 

 

09:54 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

05/01/2017

Lu ce matin ♣♣♣ Beau Masque - Mont-Cinère

De derrière mes grandes lunettes qu'ai-je lu ce matin ?  Eh bien, entre autre cette pensée de Tennessee Williams, dans le Daily Ray of Hope de ce matin :

 

What is straight ? A line can be straight, or a street, but the human heart, oh, no, it's curved like a road through mountains.

 

Qu'est-ce qui est droit ? Une ligne peut être droite, ou une rue, mais le cœur humain, oh, non, il est en lacet comme une route à travers les montagnes.

 

Je suis dans une période où je lis tantôt Roger Vailland, tantôt un autre livre dont je parlerai aussi un peu.  Beau Masque, de Roger Vailland donc,  oblige à une certaine concentration et  ancre son lecteur ou sa lectrice,  dans une dure et cependant stimulante réalité côté paysans et ouvriers ; nous sommes dans des "intrigues" de gestion qui débouchent sur des drames humains. La lutte des ouvriers pour leur survie, ouvriers que Roger Vailland  montre adultes précoces face à l'infantilisme inconséquent d'intrigants  cependant très "pieds sur terre" eux aussi car ils sont gestionnaires de pied en cap. La vie se trouve côté ouvrier sous le regard de Roger Vailland, en plein engagement communiste, de l'autre côté, ce serait plutôt mortifère, n'était la touchante sensibilité de Philippe, fils de patron qui s'éprend des beaux yeux noirs de la jeune syndicaliste, et de l'humanisme d'un financier qui se trouve être le beau père de ce Philippe.

 

L'autre livre est de Julien Green, de parents américains, il vivait en France et écrivit ses livres en français pour la plupart ; il ne découvrit son pays l'Amérique que plus tard. Julien Green parle de femmes dans son roman qui s'intitule Mont-Cinère. Je ne suis arrivée qu'à la page 44, déjà abasourdie  par sa manière de sentir les trois malheureuses femmes, surtout la petite fille, élevée sans amour, par obligation, par une mère d'une froideur impressionnante. Heureusement, la grand-mère arrive, tel un cheveu sur la soupe pour sa fille. Cette grand-mère possède un franc parler qui peut devenir insultant, mais les insultes dans sa bouche,  quand elles sont à l'adresse de sa petite fille n'ont pas grande portée sur elle car elles ne sont pas vraies, la grand-mère rabroue pour rabrouer, ne pense pas vraiment ce qu'elle lui dit. L'enfant, aux apparences d'adulte le sent et en est presque vivifiée, car sa mère, au contraire de la grand-mère,  malgré son aspect lisse et doux, au fond n'éprouve pas la moindre tendresse pour elle. On est pris de compassion pour ces femmes. Pour l'homme fuyant que fut le père de la fillette en question,  outre l'incompréhension d'une telle hostilité froide et absurde à l'encontre de son enfant, je n'ai rien ressenti d'autre à vrai dire... je n'ai fait que constater l'absurdité de son comportement vis-à-vis d'Émilie.  Julien Green montre un milieu de déclassés bourgeois côté mère et de gens aisés côté père. Rien sur la vie des domestiques pour l'instant... mais j'imagine que ce sont eux qui devaient apporter un peu de vraie douceur dans cette maison que décrit Julien Green, aux apparences de prison.

Un extrait :

 

"Sa grand-mère engageait avec elle des conversations qui duraient parfois des heures et dans lesquelles Émily, d'ordinaire si peu bavarde et si timide, se laissait aller à toutes sortes de réflexions et de confidences. Ce qu'elle aimait surtout, dans ces conversations, c'était que Mrs Elliot lui parlait exactement comme à une grande personne et ne lui faisait jamais sentir qu'elle n'était qu'une petite fille ignorante qui ne savait même pas ses lettres. Cela lui donnait du courage, et elle s'abandonnait avec émotion au plaisir, jusqu'alors inconnu, de dire les pensées qui l'avaient occupée dans sa solitude."

 

Julien Green Mont-Cinère, page 40, Aux Éditions du Livre de Poche

 

 

10:23 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

04/01/2017

Lu ce soir

Au Canada, des massages qigong prodigués aux personnes atteintes d'autisme. On parle d'enfants, mais les plus grands sont sûrement intéressés aussi. Et je pense qu'en faisant ce bien, les masseurs reçoivent aussi des bienfaits... j'imagine une certaine symbiose de masseur à massé.

 

C'est ici pour le visionnage de la vidéo :

 

https://www.youtube.com/watch?v=nHihnaGMdU4