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14/05/2014

La fleur et l'appel du printemps

La plante entend cet appel de la saison, de l'heure printemps qui la réveille de quelques giboulées bien senties, s'infiltrant dans la terre attiédie, jusque dans les racines qu'elles nourrissent et abreuvent. Le vent fait sa ronde,  caresse branches et tiges de la lumière du temps ... une histoire encore de pendule. Et enfin la réponse arrive "C'est le printemps qui est là, se dit la plante, déjà !"  Prévoyance de fourmi, les bourgeons étaient prêts et les feuilles sortent, ensuite les fleurs, tels des coucous d'horloge. Elles hument l'air, le parfument parfois et adressent au printemps leur message silencieux, à pétales ouverts : "I had a kind of a feeling you'd come."

Poème en réponse à celui du poète anglais qui questionne le printemps. 

En voilà de la poésie

How does the Meadow flower its bloom unfold? Because the lovely little flower is free down to its root, and in that freedom bold. 


William Wordsworth

 

Comment la floraison de la prairie fleurie se déroule-t-elle  ? Parce que l'aimable petite fleur est libre jusque dans ses racines, et intrépide dans cette liberté. 

Bonne question .... peut-être l'appel du printemps, auquel elles  peuvent difficilement résister.  

 

 

 

Une variante

Une variante ce matin à la routine. Le petit jeune homme à l'allure tranquille que je laisse passer avant de rentrer la voiture au garage, afin de ne pas lui couper le chemin, était en retard ce matin de quelques secondes. Tandis qu'il hâtait le pas pour prendre son bus à temps,  j'avais comme d'habitude ouvert la porte du garage. Quelle émotion quand je l'ai vu débouler du virage lointain : il se pressait, un peu rouge, le souffle court. J'étais alors au milieu de la route en train de regagner ma voiture, à sa vue j'ai pressé le pas à mon tour, le moteur ronflait, j'ai tourné le volant tout en en écrasant le champignon, et, sans toutefois faire crisser le moteur, suis rentrée en trombe dans le garage. Il s'est écoulé quatre secondes avant que je ne voie son profil fugitif apparaître dans le rétro. 

 

Elles font, font, font, les petites marionnettes, elles font, font, font, trois petits tours et puis s'en vont. Je viens de comprendre, esprit d'escalier prenant son temps d'escargot, le sens profond de cette chansonnette. 

 

C'est parfois dur d'assumer une telle sédentarité en raison d'obligations incontournables ! J'envie évidemment les personnes qui peuvent se rendre en Bretagne, pays de la forêt de Brocéliande et surtout des haies centenaires, afin de mener la lutte. Je suis de tout cœur avec eux.  

08:27 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)