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31/03/2014

Le jugement sans appel de Baudelaire

Quand j'ai lu Sand, j'ai beaucoup aimé les longs passages poétiques de ses romans, lorsque surtout elle parle de la nature ; Baudelaire pense autrement ; les sensibilités artistiques  divergent mais quelque chose d'ordre plutôt politique doit se cacher sous cette sévérité austère de Baudelaire à propos de Sand  : 

"George Sand n’a jamais été artiste. Elle a le fameux style coulant, cher aux bourgeois.
Elle est bête, elle est lourde, elle est bavarde. Elle a, dans les idées morales, la même profondeur de jugement et la même délicatesse de sentiment que les concierges et les filles entretenues. [...] Je ne puis penser à cette stupide créature, sans un certain frémissement d’horreur. Si je la rencontrais, je ne pourrais m’empêcher de lui jeter un bénitier à la tête. »" Livre audio

Jugement sans appel. Les quelques romans de Sand que j'ai lus je les ai trouvés habités de personnages surprenants dont Lélia fut la seule à me plomber.  humanosité de Baudelaire à l'encontre de George donc.

 

 

 

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29/03/2014

"Non qualifiés!"

Une dame sophistiquée, rouge à lèvres rouge vif, cheveux auburn remontés en chignon, front dégagé,  sa robe est  noire, décolletée, seyante malgré le petit ventre rebondi, enfin, elle est perchée sur des hauts talons : c'est la cliente du magasin où j'attends pour payer ; son compagnon à peu près de la même hauteur,  pas très grand, épaules rondes,  porte des lunettes noires, aux verres étroits, et mâchouille une sucette en parlant à la vendeuse ; le bâtonnet monte et descend, va en tous sens. La vendeuse amaigrie depuis ma dernière visite le mois dernier,  a l'air surexcitée. Les trois parlent de leurs enfants. On va leur mettre des gens non qualifiés pour les garder le soir à l'école. Je présume que c'est lorsqu'ils attendent l'arrivée de leurs parents pour rentrer chez eux. "Non qualifiés!"... ils s'offusquent, haussent le ton, prennent des airs entendus et partent sur autre chose : une réunion sur fond d'élections municipales,  à laquelle la vendeuse a assisté. Un politique leur a expliqué une organisation que les parents n'approuvent pas, cela concerne leurs enfants, ils ne sont pas d'accord. Derrière le comptoir la vendeuse s'agite, affirme plusieurs fois qu'elle était à deux doigts d'étriper le politique qui en a été quitte ricane-t-elle nerveusement pour s'en aller à 18h30 alors qu'il escomptait se tirer à17 heures. L'homme à la sucette exulte, ricane à son tour, complice, sa dame  lève les yeux au ciel, hoche la tête, mime le dégoût de ses lèvres fermées qu'elle avance en les tordant légèrement ; expressionisme digne de l'époque du muet. Elle me regarde, j'y vais d'un sourire compatissant, sans doute faux. je patiente. Ils se lâchent à nouveau, belle apothéose,  "le fric, dit l'homme à la sucette, ils n'ont qu'à le prendre aux fonctionnaires, pourquoi  le prendre aux riches? de toute façon, ils foutent le camp les riches ! Ils sont là, les fonctionnaires, qu'est-ce qu'on attend ? C'est sur eux qu'il faut faire des économies!" La conversation repart sur leurs enfants. Ils parlent comme les rois du monde, bien haut, en force vive du pays qu'ils se sentent j'imagine. Quand le couple s'en va, la vendeuse semble monologuer durant une minute, se souvient de moi et me dit qu'elle ne sait pas quelle boisson acheter pour arroser un gâteau au chocolat que lui apporte son amoureux ce soir pour leur premier rendez-vous.   Elle insiste. Assez indifférente   je dis  du cidre. "Brut ou léger ?" demande-t-elle aussi sec, parce que, précise-t-elle,  elle ne boit jamais d'alcool, elle ne s'y connaît pas. L'idée de le prendre de travers ne m'a pas traversé l'esprit. Je m'ennuyais seulement, voulais payer et m'en aller. Bizarre cette madame "Comme tout le monde".
 Cette scène est tombée à point nommé. Je vais voter demain finalement. À gauche... mais ça ne suffira pas, juste un peu moins grave peut-être. 

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La joie du jour

Ici : http://jubilatedeo.hautetfort.com/archive/2013/12/16/chem...

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