06/12/2013
L'arbre noir
Ce grand arbre noir Ce ciel plein de fumée Devant ma fenêtre Aux vitres embuées Ce feu qui brûle et craque Ces reflets sur ces murs Le parfum de ces fleurs Sur ces meubles obscurs Et le bruit De ces gouttes de pluie Qui claquent sur les toits La nuit C'est un décor que tu connais Peut-être t'en souviendras-tu Rappelle-toi la cheminée Les livres si souvent relus Rien n'est changé, tout est pareil Tout est pourtant si différent Il flotte comme un goût de sommeil Ou de tristesse, je ne sais comment Ce n'est peut-être que le temps Qui passe et laisse une poussière De rêves morts et d'illusions Peut-être est-ce ton absence, mon coeur
Nino Ferrer
09:29 Publié dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
05/12/2013
Critique deux
"...par le fait que la langue prise dans la langue sociale, est impuissante à démasquer les apparences. Dans Toute la Terre, l'artiste Ludivico Cintra est à l'œuvre comme en un processus de révélation où, apparemment, ne compte que la maîtrise technique, hors langage articulé, car il sait que de la langue "chaque son est le messager de son propre silence"."
grâce au thé que j'ai déthéiné moi-même et ingurgité tout au long de la journée : constatation, même sans théine ce thé me garde l'esprit relativement dispo, peut-être à cause du gingembre... je vais me livrer ce soir, à une heure habituellement très avancée me concernant pour ce genre d'exercice périlleux, à un petit commentaire de cet extrait comme je l'avais fait avec ma mini critique d'avant hier. "... la langue prise dans la langue sociale est impuissante à démasquer les apparences", cela m'évoque la fameuse comédie sociale de Balzac. Plus loin nous avons "car il sait que de la langue "chaque son est le messager du silence"" sentiment à relier sans doute encore au language social perçu comme inepte par Ludivico Cintra, le peintre. Sinon ce serait dommage. La parole c'est bien connu a deux faces, la face obscure quand elle humilie et l'autre, lumineuse, quand elle chante juste.
Voilà concernant le commentaire encore que... pour avoir écouté la radio cet après-midi tout en redécouvrant la magie de ma machine à coudre, que je suis allée dénicher dans la remise hier, ce propos de la critique trouvait encore résonnance. J'ai entendu beaucoup de paroles vertes de ton et pas mûres d'esprit. Notamment l'enregistrement d'un militaire Américain qui priait Jésus avant le largage de la bombe atomique. Gamine, quand j'ai entendu l'histoire de Jésus, j'ai perçu l'homme comme un guérisseur divin faisant involontairement beaucoup de jaloux autour de lui. Lesquels étaient parfois romains, parfois juifs, parfois araméens. Beaucoup en somme, à tel point que le boycottage de son boulot ne m'aurait pas étonné, et de fait, il fut court-circuité. Cette perception de Jésus guérisseur, je ne l'ai jamais perdue, et voilà que j'entends la prière choquante d'un militaire Américain pour la réussite du bombardement, il déclare être certain que Jésus les protège. Absurde récupération. Des mots qu'il vaut mieux renvoyer à de simples sons puisqu'ils n'ont pas de sens.
18:20 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
Lu tout à l'heure
"Dans les deux romans, l'art du peintre fait l'objet d'une justification par le fait que la langue, prise dans la langue sociale, est impuissante à démasquer les apparences. Dans Toute la Terre, l'artiste Ludivico Cintra est à l'œuvre comme en un processus de révélation où, apparemment, ne compte que la maîtrise technique, hors langage articulé, car il sait que de la langue "chaque son est le messager de son propre silence"."
au paragraphe Chercheur de traces sur ce site :
http://cle.ens-lyon.fr/espagnol/poetiser-le-chaos-monde-2...
14:01 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)