07/11/2013
Thor
Suite de la même promenade, dimanche 3 novembre. J'espère ne pas avoir abusé de la gentillesse de ce garçon, qui a bien voulu que je le prenne en photo. Nous sommes dans les alentours du petit port, toujours. Lui, c'est une figure du quartier. Je le vois toujours seul, il s'est fait railler un jour par une belle jeune fille qui lui demandait quand il allait se marier avec force ironie plutôt méchante. Je l'aime beaucoup (je parle du garçon qui, lui, ne connaît de l'ironie que celle qu'il endure avec courage.)
Une maison aplatie, que verrons-nous fleurir à la place ? Peut-être une bonne surprise.
La même machine sous un autre angle. Flou imprévisible, hasard d'un appareil photo très basique et par là même capricieux.
Voici donc le petit port de Béthune, avec son désormais flambant toujours comme neuf pont blanc qui va s'arcbouter assez loin sur les côtés. Ces tons bleutés sont peut-être une invention de mon appareil photo pas si basique quand il s'y met.
Je prendrais bien la fusée. En amont : Dunkerque ; en aval : soit Lille, soit Valenciennes. Valenciennes où se trouve le cimetière où repose Denise Glaser, la dame aux paupières pétales de roses qui animait Discorama, Denise G. était une amie de Barbara.
Il pleut. C'est beau non ? Moi j'aime.
le jour décline d'un coup, l'appareil photo aussi peut-être, mais non, les feux de l'auto en témoignent. C'est une photo prise juste après celle qui précède. Mince. On est en novembre, période s'il en est des brusques changements de luminosité.
Certes, il s'est remis à pleuvoir plus dru, les petites taches blanches sont des gouttes d'eau sur le cadran de l'appareil. Un coucou de Thor, une divinité viking et j'arrête ici pour aujourd'hui. Quelques autres photos de cette même promenade demain.
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Léogo
En imperméable jaune vif, zébré de gris fluo, les deux jeunes filles jacassaient sur le pont, à l’avant de la péniche, têtes nues sous la pluie. Derrière une barrière de ciment, sur un morceau de berge bétonnée, à l’endroit où le vieux pont a été abattu, un homme encapuchonné regardait arriver Leogo, le bateau des deux filles était en train de ralentir l’allure. Dans la cabine, à son poste de conduite, le marinier manœuvrait, le rideau de pluie suffisamment transparent pour qu’il vît qu’aucune autre péniche ne se pointait à l’horizon en amont ou en aval. L’avant du bateau approcha l‘embarcadère de fortune où se tenait l’homme à capuche tandis que l’arrière fit un écart, virant à gauche de presque quatre-vingt dix degrés. Assistais-je sans savoir à un cajolage ? L’embarcation occupa, l’espace de quelques secondes, presque toute la largeur du canal, l’arrière à quelques centimètres de la rive opposée où je me trouvais, et laissa échapper, d'une boîte percée en ferraille, solidement amarrée à la coque, un jet d’eau généreux qui fusa à hauteur d’homme sans toutefois m’arroser. J’avais vu l’une des filles s’emparer d’un cordage avant qu‘elles ne disparaissent de mon champ de vision durant la manœuvre et je pensais assister à un amarrage. Mais le bateau retrouva en un clin d’œil sa position en aval et reprit de la vitesse. Sous la pluie battante maintenant, toujours rétive au port de la capuche, tête nue, l'une des deux jeunes filles venait d’atterrir et accompagnait l’homme. Tous deux s'en allaient en direction du petit port, marchant lentement sans autre geste que celui de leur pas, rendus muets semblait-il par l’intempérie. Elle toute droite et fluette dans le grand K-way jaune zébré de gris, lui effacé dans son imper bleu-marine qui se fondait dans le gris du jour.
J'ai écrit ce petit texte, me semble-t-il poétique, ce matin. Leogo est un nom de peniche inventé, au cas où il existerait ce ne serait dû qu'au hasard. Hasard : mot que j'écris souvent avec un -z- comme bazar, bazar étant un mot que j'écris souvent avec un -d- comme hasard. Le doute aidant, le dictionnaire est venu à ma rescousse.
10:58 Publié dans Mes poèmes en ligne | Lien permanent | Commentaires (0)
06/11/2013
Comme c'est bizarre
En ce soir de dimanche 3 novembre, je me dégourdis les jambes dehors, la promenade débute...
la passerelle d'où je prends les photos surplombe le chemin qui conduit au petit port des péniches
Voici la passerelle d'où j'ai pris la photo précédente.
Je suis arrivée au petit port, quelques maisons lui font face, dont celle-ci.
Pittoresque des maisons qui font face au petit port. J'ai oublié d'en prendre de la graine, j'irai demain attraper une gousse. Demain aussi, je continuerai d'égrener les photos dont j' ai émaillé ma promenade. Si vous voulez les voir, à demain.
18:24 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)