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06/10/2011

Des pensées à la grammaire

"Last time I saw her she was not very nice. I didn't expect her to be so mean because she used to be such a nice person."

Les lunatiques sont assez déstabilisants en général. Passer de la gentillesse à la méchanceté comme ça, selon ses humeurs, pénible pour celui qui encaisse. L'exprimer en anglais (ou dans tout autre seconde langue que l'on aura choisie) adoucit les mœurs du français chaoté.

07:30 Publié dans grammaire, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

05/10/2011

De la fable de Melville à celle des philosophes - Olivier Chelzen

"Ce livre, contenant peut-être ce qui a été écrit de plus beau sur Bartleby, appartient à une époque marquée par des auteurs qui, à leur apogée dans les années 1970, écrivent de façon indistinctement philosophique et littéraire, en tentant d’échapper à l’imposant modèle constitué par le discours scientifique. On peut donc aisément comprendre pourquoi la nouvelle de Melville, dans le défi qu’elle semble lancer à la logique du tiers exclu, les a littéralement fascinés. Malheureusement, ce temps est bel et bien révolu, selon G. Berkman, et les écrivains qui s’intéressent à Bartleby aujourd’hui ne goûtent plus aux joies de l’interprétation sans fin où le concept et la fable s’entre-répondent : le pauvre scribe est le plus souvent réduit à une plate caricature de nature publicitaire, et sa fameuse formule à un simple slogan. Que le traitement réservé à une figure littéraire soit révélatrice de l’esprit du temps, c’est aussi ce que L’effet Bartleby a pour but de faire apparaître."

par Olivier Chelzen Intégral :

http://www.laviedesidees.fr/Bartleby-le-prefere-des.html

09:00 Publié dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (0)

04/10/2011

Je ne connaissais pas ce poème étonnant

À travers l’Europe


A M. Ch.

Rotsoge
Ton visage écarlate ton biplan transformable en
hydroplan
Ta maison ronde où il nage un hareng saur
Il me faut la clef des paupières
Heureusement que nous avons vu M Panado
Et nous sommes tranquille de ce côté-là
Qu’est-ce que tu vois mon vieux M.D…
90 ou 324 un homme en l’air un veau qui regarde à
travers le ventre de sa mère

J’ai cherché longtemps sur les routes
Tant d’yeux sont clos au bord des routes
Le vent fait pleurer les saussaies
Ouvre ouvre ouvre ouvre ouvre
Regarde mais regarde donc
Le vieux se lave les pieds dans la cuvette
Una volta ho inteso dire chè vuoi
je me mis à pleurer en me souvenant de vos enfances

Et toi tu me montres un violet
épouvantable
Ce petit tableau où il y a une voiture
m’a rappelé le jour
Un jour fait de morceaux mauves
jaunes bleus verts et rouges
Où je m’en allais à la campagne
avec une charmante cheminée
tenant sa chienne en laisse
Il n’y en a plus tu n’as plus ton petit
mirliton
La cheminée fume loin de moi des
cigarettes russes
La chienne aboie contre les lilas
La veilleuse est consumée
Sur la robe on chu des pétales
Deux anneaux près des sandales
Au soleil se sont allumés
Mais tes cheveux sont le trolley
À travers l’Europe vêtue de petits
feux multicolores

Guillaume Apollinaire, Ondes, Calligrammes 1918

08:25 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)