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16/01/2010

La bête par Thomas Vinau

"Il attrapa quelques châtaignes bouillies au fond d’une casserole moirée par la suie, puis les mâcha tranquillement en allumant les bougies. Dans la clarté vivifiante des flammes, il puisa un peu d’eau dans un seau pour se préparer un thé. puis il poussa la porte massive de vieux chêne qui le séparait de l’aube et fit quelques pas dans l’herbe avant de commencer à pisser. La rosée rendait l’herbe fraîche comme une bouche mentholée et cette vigueur presque aquatique provoqua en lui un long et agréable frisson. Le soleil finissait de se lever. Il resta immobile en face de lui, pas plus de quelques secondes, à peine le temps de tremper ses yeux dans le ciel, de distinguer l’odeur de l’ombre et de surprendre une mésange.

...

A voir l’angle des rayons qui se perdaient dans les sous-bois, il n’était pas plus de 9 heures. Il s’en foutait complètement, le temps lui appartenait. Pour lui, le monde était un mystère, une formule secrète dont l’usage se perdait, une science à apprendre. Toutes les techniques, toutes les sciences et tous les arts étaient réunies dans la nature à parler un langage que les hommes avaient oublié. Et il se retrouvait là, seul, à s’essuyer le cul avec des feuilles dont il ne connaissait même pas le nom. Les Bambara disent qu’on ne voit que ce qu’on connaît déjà. Il voulait connaître le monde sauvage. Il essayait de voir autrement, à travers ses ruines. Il avait des livres, mais il fallait un effort immense pour faire de ce savoir en boîte un rapport au vivant. Parfois, il avait la chance de discuter avec un paysan ou un touriste érudit qui rajoutait une pierre à l’édifice en détaillant les caractéristiques d’une racine ou en lui apprenant à distinguer le lièvre de sa femelle par la forme de leurs crottes. A chaque petit pas, minuscule, c’était une joie immense, l’impression de parler enfin sa langue, de retrouver sa langue."

Le site : http://www.lerecoursauxforets.org/article.php3?id_article...

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15/01/2010

ad infinitum

... "L'histoire n'a pas retenu le nom de celui ou celle qui a découvert le pouvoir grossissant des lentilles convexes. Les lunettes auraient été inventées au 13e siècle par Roger Bacon, un érudit anglais. Au 17e siècle, Galilée fabrique un microscope optique équipé de lentilles convexes qu'il a préalablement polies. en 1625, il publie la description de détails microscopiques caractérisant différents insectes. À la fin du 17e siècle, Anton van Leeuwenhoek, un autodidacte hollandais passionné de microscopie, mais qui gagnait sa vie dans le commerce du drap, entreprend de polir des lentilles de verre pour étudier et décrire des objets microscopiques restés invisibles jusque-là. Il dresse ainsi le portrait de parasites minuscules qui vivent sur les puces, une découverte qui inspire à Jonathan Swift le quatrain suivant:

Ainsi que les naturalistes l'observent, les puces

Sont elles-mêmes infestées de puces plus petites qui se nourrissent d'elles,

Et qui sont elles-mêmes infestées de puces encore plus petites qui les mordent.

Et ainsi de suite, ad infinitum." ...

 Le site :

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13/01/2010

une philosophie en phase avec la Nature

Par Michel Tarrier

« J’ai vénéré la Terre pour comprendre le ciel
et grâce aux vers luisants, j’ai connu les étoiles. »
Louis Aldebert

 Le site : http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1148%...

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