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07/03/2021

Philip Kerr

Philip Kerr, auteur qui n'avait pas pu se rendre  à un salon du livre dans la région, car il était très malade. Il a finalement succombé en 2018. Patrick avait vu lors de ce salon l'épouse de Philip Kerr, qui vendait courageusement les livres de son mari, en plus des siens, car elle est également auteure. Les salons permettent souvent de côtoyer les grandes pointures du polar. Je n'aimais pas y traîner mes guêtres à l'époque et maintenant je pense que les salons, ce n'est pas si mal, ça aurait été magique de parler un peu à ces auteurs. Surtout  après m'être rendu compte du travail qu'a exigé La trilogie berlinoise. Je ne connais "que" cela de lui, mais déjà, La trilogie berlinoise représente une somme de travail conséquente. Un extrait de La Pâle Figure, ci-dessous.  

 

Dans cet extrait le détective privé Bernie Gunther a été obligé de réintégrer un temps sa fonction de commissaire de la police berlinoise. Contexte du IIIè Reich. Il est un anti Hitler convaincu mais doit cacher son jeu. Question de survie. Ses deux coéquipiers quant à eux se laissent glisser dans la folie orchestrée par Hitler. Leurs méthodes envers les prévenus sont à l'image de ce qu'ils sont : une vie ne vaut rien quand celui à qui ils ont affaire n'est rien à leurs yeux. Logique implacable du nazisme.

Le commissaire doit mener avec eux, bon an mal an, une enquête pour retrouver un serial killer qui s'en est déjà pris à cinq ou six adolescentes, mutilées avant d'être tuées avec un  sadisme  qui dégoûte les deux  collègues, pourtant pas des enfants de chœur eux-mêmes. Dans La Pâle Figure, Philip Kerr décortique les ressorts du sadisme.

 

Extrait :

 

"Assis dans le bureau d'Arthur Nebe, j'attendais la fin de sa conversation téléphonique. Il reposa le combiné, son visage était grave. Je voulus dire quelque chose, mais il porta son index sur ses lèvres, ouvrit son tiroir et en sortit un couvre-théière dont il chapeauta le téléphone.

 

— C'est pour quoi faire ?

 

— Mon téléphone est sur écoute. Une petite attention de Heydrich, je suppose, mais qui sait ? Ce couvercle préservera l'intimité de notre conversation.

 

 

Il s'appuya au dossier de sa chaise, sous le portrait du Führer fixé au mur, et poussa un long soupir de lassitude.

 

— C'était un de mes hommes qui m'appelait de Berchtesgaden, dit-il. Les conversations de Hitler avec le Premier ministre britannique n'ont pas l'air de bien se passer. Il semble que la perspective d'une guerre avec l'Angleterre ne fasse ni chaud ni froid à notre bien-aimé chancelier. Il ne veut faire aucune concession.

 

 

 "Il est évident qu'il se fiche pas mal des Allemands des Sudètes. Tout ce discours nationaliste n'est que poudre aux yeux. Tout le monde le sait. Ce qu'il veut en réalité, c'est l'industrie lourde austro-hongroise. Il en aura besoin s'il veut déclencher une guerre européenne. Bon sang, j'aurais préféré qu'il ait un interlocuteur plus coriace que Chamberlain. Savez-vous qu'il a apporté son parapluie avec lui ? Comme un minable petit banquier...

 

— Vous trouvez ? Moi, je pense que ce parapluie dénote un certain bon sens. Vous croyez que Hitler ou Goebbels parviendraient à enflammer leur auditoire s'ils serraient un parapluie sous le bras ? C'est l'absurdité même des Anglais qui en fait un peuple impossible à fanatiser. C'est elle que nous devrions envier."

 

 

Fin de l'extrait, page 453. Traduit de l'anglais par Gilles Berton.

 

Écrire : "c'est le sens de l'absurdité des Anglais qui", etc., et non pas "l'absurdité des Anglais", aurait été presque un oxymore, mais plus explicite que le raccourci qui pourrait créer un malentendu.

 

Je mettrai la suite de l'extrait ici demain. Philip Kerr était de 1956, la même année de naissance que moi. La vie passe vite sur cette planète ! Paix à l'âme de Philip Kerr.

Sa biographie :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philip_Kerr

 

 

06/03/2021

Le petit "blanc bec" de la Ddass ou la proie idéale

J'ai terminé la lecture du livre L'inconnu de la poste, de Florence Aubenas. Je me demande si la France demandera un jour pardon aux enfants de la Ddaas qui sont tombés sur des "familles" sadiques ? Le traitement de l'Etat à l'encontre de certains d'entre eux, oubliés sciemment si j'ose dire, est effrayant. L'Etat : père Ubu tartuffe, au regard des épreuves endurées par ces martyrs.

 

Extrait, page 166 :

 

"La mère Picolo est celle qu'il ne faut pas nommer. "On serait morts si on avait parlé, surtout aux éducateurs qui venaient faire le contrôle", dit Thomassin. Il ne la mentionne jamais, ou alors très vite, baissant la voix comme si sa seule évocation pouvait la faire surgir. Le ton est toujours celui de la blague. Il ne dit pas ; "Chez la mère Picolo, son fils nous obligeait à faire des fellations, nous avons été violés." Il dit : "Moi, j'ai été dépucelé à huit ans." Il y avait le martinet aussi. Le manche à balai et lui à genoux dessus pendant des heures. Les combats organisés entre frères par la mère Picolo où il faut rester debout, en sang, jusqu'à la fin. Aller aux toilettes n'est pas toujours autorisé, à l'école non plus. L'un dort à la cave, l'autre dans un placard. Ils font le ménage, les travaux, la merde des chiens. On les nourrit à la "panade", du pain dans de l'eau, saupoudré de chocolat. Ils ont faim, ils mangent en cachette dans la poubelle. Gérald vole de la nourriture pour son frère et lui. Quand il fugue, les gendarmes le ramènent et la mère Picolo porte plainte à la Ddaas."

 

Merci Florence Aubenas, pour ce courage.

 

Il faut continuer à se soigner ou prendre soin de soi, ce n'est pas de l'égoïsme, secourir les autres passe par l'étape se secourir. Je vais pour ce faire prendre avec ce docteur un peu de Chi venu du Ciel :

https://youtu.be/xA3jEKqTZks

 

 

Le livre rapporté à la maison ♣♣♣ Calmons le cœur

Tout à l'heure Patrick a ramené un livre, acheté dans une librairie du centre-ville, écrit par Florence Aubenas ; il s'intitule "L'inconnu de la poste". 

Nous n'avons pas eu de cinéma à Béthune durant 20 ans, cela doit jouer dans le fait que je ne connaissais pas l'un des espoirs du cinéma : Gérald Thomassin, oscarisé. Il a été accusé d'être impliqué dans le meurtre d'une postière. Alors qu'il se croyait tiré d'affaires, se rendant avec optimisme à une confrontation à Lyon, il disparaît. Florence Aubenas dans le livre L'inconnu de la poste, décrit le contexte social d'une région frappée par la crise de 2008. Une postière dans ce climat de crise, gérant seule la petite antenne de la poste se trouvant au cœur du village, possède aux yeux des autres un statut  enviable. Le  statut qui, s'il est important, en général en impose.

Je découvre l'affaire. J'en suis à la page 71. On a les pieds sur terre avec Florence Aubenas et c'est très bien. On voit comment les jeunes, notamment SDF, se portent souvent mal dans les campagnes, mais pas au point de tuer. Ils se suicident plutôt à petit feu. Mystère non résolu. Les apparences laissent à penser qu'il s'agirait d'un crime crapuleux, commis pour de l'argent. Mais Gérald Thomassin, qui se disait marginal, assumait sa condition. Il n'était pas en révolte assurent ses amis et quand il avait besoin d'argent, il "tapait" gentiment à droite à gauche les copains. Il était à sa façon débrouillard. Espérons qu'il vit toujours.

 

Gérald Thomassin :

 

https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/gerald_thomassin_de_la_fiction_a_la_terrible_realite_352153

 

♣♣♣

 

Quand on voit comment les jeunes sont éprouvés dans leur vie sociale, j'allais dire "dans un camp comme dans l'autre" puisque à mes yeux la société semble de plus en plus se diviser en deux parties gravement hostiles l'une à l'encontre de l'autre, ça désole. Espérons que la société n'entrera pas dans des conflits carrément "raciaux", comme parfois il semble que ça en prenne la tournure.

Un échec du politique, sans doute à cause du mercantilisme. Échec aussi des médias à mon sens, qui oublient, cela est évident, les uns, au profit des autres... pas du tout impartiales. Mais il y a une solution bien meilleure que la guerre civile : décrocher des médias.

 

Du coup, je ne sais pas vous, mais moi je me sens ce matin l'envie de faire le qi gong "calmer le cœur", de maître Ke Wen. J'ai regardé la vidéo en diagonale, je n'essaierai pas de descendre mes fesses aussi bas que dans le qi gong proposé, mais ça pourrait matcher quand même au niveau du cœur.

 

Ici :

 

https://youtu.be/EPIiIdSLWAY

 

Commentaire : merci maître Ke Wen. Fait par vous, c'est élégant. Quant à moi, je dois au préalable faire les séances assouplissement du bas du dos et des hanches puis Étirement de la colonne vertébrale, proposées par Song Arun, avant de refaire ce qi gong du cœur, car là vraiment, je me suis sentie rouillée. Pourtant, comme je n'ai pas forcé et que j'y suis allée doucement, j'ai déjà senti les bénéfices.

J'ai fait ensuite le qi gong du cœur de maître Zhang Guang De, et pareil, bien que me sentant rouillée, comme je ne forçais pas sur les mouvements et y allais doucement, j'ai senti les bénéfices.

 

Maintenant pour finir d'assouvir ma curiosité en même temps que ma prise se soins, je vais m'essayer aux deux mouvements que propose la chaleureuse personne qu'est Chrystel, et ce, après ma pause bilan. Je ne viendrai pas commenter ici car ensuite, je pars faire les courses.

Chrystel :

https://youtu.be/PlKhu-0F70w