Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/12/2017

Lu ce matin ♣♣♣ le hasard ♣♣♣ Jean-Marie Muller : lutter sans violence

 

Comment ne pas voir que la joie est toujours imparfaite, fragile, menacée? Par un étrange paradoxe, la conscience même de ce qui constituerait, au-delà de tous les plaisirs transitoires, le véritable bonheur, inclut aussi la certitude qu’il n’y a pas de bonheur parfait. L’expérience de la finitude, que chaque génération refait pour son propre compte, oblige à constater et à sonder l’écart immense qui subsiste toujours entre la réalité et le désir d’infini.

Ce paradoxe et cette difficulté d’atteindre la joie nous semblent particulièrement aigus aujourd’hui. La société technique a pu multiplier les occasions de plaisirs, mais elle a bien du mal à secréter la joie. Car la joie vient d’ailleurs. Elle est spirituelle. L’argent, le confort, l’hygiène, la sécurité matérielle ne manquent souvent pas; et pourtant l’ennui, la morosité, la tristesse demeurent malheureusement le lot de beaucoup. Cela va parfois jusqu’à l’angoisse et au désespoir, que l’insouciance apparente, la frénésie du bonheur présent et les paradis artificiels ne parviennent pas à évacuer. Peut-être l’avenir apparaît-il trop incertain, la vie humaine trop menacée? Ou ne s’agit-il pas surtout de solitude, d’une soif d’amour et de présence non satisfaite, d’un vide mal défini ?

 

                                                               Paul  VI, lu dans le Jubilate du jour

 

♣♣♣

 

Ce matin je revenais de la gare en voiture, et je me suis trompée de bouton pour le volume de la radio et par conséquent la station a changé. J'ai donc écouté ce qui se passait sur RTL. C'était environ huit heures trente, l'heure des humoristes politiques. Si je raconte qu'à la cantine Monsieur Le Fol a doctement présenté une feuille de laitue à manger à un élève de CM1 en l'honneur de la journée végétarienne dans toutes les cantines de France,  et que l'élève lui répond "Touche pas à mes nuggets au poulet," que l'autre insistant d'un ton compassé où perce une pédagogie appliquée pleine de bonne volonté, il s'est reçu de la compote sur la figure, ce fait étant commenté toujours sur le même ton d'homme de laboratoire  par le ministre lui-même, cela ne fait rire personne. Mais l'humoriste est un  imitateur professionnel  des hommes politiques, et fait rire. Ensuite ou avant, il y eut le sketch où Emmanuel Macron  allait se recevoir un vaccin dans la fesse,  administré par son père quand Brigitte téléphone.... et puis  un autre sketch où Jacques Chirac entre en scène et enfin l'humoriste se moque des galéjades qui selon lui tombent à plat de François Hollande.  Imitations-bousculade à la Père Ubu, un peu de carnaval, oxygénation. Ce n'était pas mal. Je suis restée dans la voiture, garée dans le garage jusqu'à la fin de la séance. L'humour est un truc savant... car il s'agit de ne pas blesser mais d'oxygéner. Et là, c'était réussi. 

 

♣♣♣

 

Lutter sans violence, Jean-Marie Muller en parle. Ici :

 

https://www.youtube.com/watch?v=Pys0-DwN4Wc&feature=e...

10:40 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

03/12/2017

Le film vu hier soir

 Le film vu hier soir a pour titre Irréprochable. Pour moi ce film montre les tares  d'une société où tout semble pourtant "nickel" comme il est coutume de dire. Ici, tout le monde semble vaille que vaille être dans le coup, sauf qu'en coulisse il y a des dérapages sur le plan mental. La question qui se pose aussi dans ce film est de savoir  pourquoi personne ne se rend compte de rien sur les dangers que présente la société, sur les dangers qu'il y a à  y vivre trop satisfaits d'elle et de soi. Ou plutôt sur les dangers de cette volonté d'être satisfaits à tout prix, de ne pas vouloir voir en somme. Pas de remise en question de celle-ci,  ni de soi-même à l'intérieur de celle-ci dans ce film,  tout le monde se sent irréprochable, celle qui y dérape le plus en premier. Pourtant il y a des indices qui pourraient mettre un frein au désir d'y être des hyper adaptés en quelque sorte.  Elle génère de  drôles de vieux notre société. Dans ce film on insiste là-dessus : ils sont mutiques, comme par manque de goût de communiquer ou dégoût de soi. Que cache aussi cette volonté obsessionnelle du corps parfait pour une sexualité "au top" ?  Ces symptômes pourraient inviter à la modération les personnes qui la goûtent à en perdre le sens commun. et le fait de ne jamais se poser vraiment de question, le film en est une démonstration, peut faire tomber de haut. Autre indice d'une condition humaine difficile au sein de la société (qui en est à générer de la maladie) : le harcèlement devenu fait sociétal. Le harcèlement morbide par essence, forme de folie pas douce du tout. Dans ce film on voit une femme en harceler une autre, plus jeune. Le harcèlement, signe de frustration. Bien sûr il faut faire un travail sur soi pour la gérer.... mais le contexte ne doit pas être abrutissant, mais favorable à un travail sur soi et dans ce film personne n'est vraiment à l'écoute de soi ou de l'autre, on est nickel, les apparences seulement sont sauves. De la difficulté finalement de passer du puritanisme à quelque chose d'équilibré.

 

 

 

 

 

 

05:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

01/12/2017

Le bonheur de vivre ♣♣♣ Sœur Myriam

 

Les raisons ou plutôt le bonheur de vivre :

 

Be glad of life because it gives you the chance to love, to work, to play, and to look up at the stars.

                                                                                                              ~ Henry Van Dyke

 

Sois heureux de vivre parce que cela te donne la chance d'aimer, de travailler, de jouer, et de regarder les étoiles.

 

Une pensée pour les prisonniers qui ne peuvent pas regarder les étoiles commodément, d'où sans doute la raison de nombreux suicides de prisonniers.... ou encore, le ciel étant souvent couvert dans certaines régions.... il reste la possibilité de les regarder sur écran et le jour d'apprendre à aimer le défilé des nuages, ces géants qui flottent sans fil avec au bout la main d'un humain qu'ils entraîneraient dans leur course.... c'est pourquoi on inventa le cerf-volant. Lequel lévite à la place de l'humain qui se projette ainsi dans le ciel pour accompagner les géants multi formes pouvant se transfigurer ou disparaître à tout moment dans l'aventure. Quant aux aveugles leur reste à avoir une forte imagination et pour voir autrement il faut avoir un esprit fort.... je pense à cette femme américaine du coup, qui devint intellectuelle.... sans voir ni entendre.... comment ne pas croire en Dieu après ce genre de transcendance faite par un être humain ? Pour l'heure je reviens à Van Dyke le poète, avec une de ses pensées :

 

« Marchons ensemble dans le jardin, ô mon amie ! car ceux qui savent les souffrances des autres vies ne marchent jamais seuls. »

 

♣♣♣

 

La poésie des Sœurs ne m'a pas échappé, petite, lorsqu'elles me faisaient classe. Ici, Sœur Myriam :

 

 

Sœur Myriam

 

 

Mon âme, comme un oiseau, s’est échappée du filet de l’oiseleur (Ps 123,7). C’est bien cela. Sortir, sortir au grand vent, à la chanson des feuilles, sortir pour compter la multitude des étoiles, mises là exprès pour être regardées, exprès pour nous promettre la vie. Sortir… pour entrer dans notre demeure la plus secrète, et tandis que nous ne faisons rien, que d’être là, le Seigneur qui voit dans le secret nous rend le temps, la tendresse, la lumière du jour et le regard nouveau. Ici vraiment est la paix, lorsque détachés du visible, nous nous trouvons rencontrés par l’Invisible. La colombe de la paix vient reposer dans nos mains sans frayeur, et dans le temple de nos cœurs chantent les cithares.

 

Soeur Myriam, dans: Benoît Billot, Eté – 7 septembre 2017 (lavie.fr)

 

 

Van Dyke, lu dans le Daily Ray of Hope du jour, et Sœur Myriam, dans Le Jubilate Deo du jour.

 

Le pape en voyage :

 

https://www.youtube.com/watch?v=TVvWNmXd--M&feature=e...

 

 

 

07:39 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)