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05/03/2012

Ce n'est pas normal

Réveillée à deux heures du matin, j’ai pu lire en toute tranquillité un article de Télérama sur Tim Burton. Hier matin j’étais à l’écoute de Morgiève qui, pour parler de son envie de faire de la poésie dit qu’il veut "faire beau"  et ce soir "j’écoute" Tim Burton qui aime les monstres. Il a grandi dans une banlieue Burbank où tout était uniforme et vit maintenant à Londres : "Je vis à Londres, dans une société multiculturelle où il y a du mouvement, des tensions, et ça ne fait que souligner la morne uniformité du monde où j’ai grandi. À Burbank, tout le monde était blanc et se conformait à la norme. C’était un milieu très puritain. Et si vous étiez athée, mieux valait le garder pour vous. Toute singularité, comme le simple fait de ne pas aimer le sport, était très mal vue. J’étais considéré comme un enfant bizarre, presque anormal, ça me rendait triste et solitaire. J’en ai gardé un dégoût viscéral de la norme et des étiquettes." Vu sous cet éclairage les monstres deviennent presque beaux. La norme et le beau vont-ils  de pair dans l'esprit des gens, en général ? Le hors norme est-il forcément laid ? Les monstres de Tim Burton ne sont pas vraiment top physiquement mais pas désagréables à regarder non plus, surtout pour Tim Burton qui, déjà bébé les contemplait les yeux dans les yeux, sans peur, alors que les normaux le mettaient mal à l’aise. Pour Tim l’univers des monstres  génère de la poésie, c'est ce qui compte. Morgiève et Tim Burton semblent assez différents dans leur façon de l'appréhender, chez l'un la beauté qui émane des êtres cotoyés doit être plus immédiate pour susciter la création poétique. Les femmes en talons aiguilles et leurs caniches de Richard Morgiève, c'est ultra normal dans le contexte, mais on ne peut pas toujours être original non plus. Et maintenant je m'en vais lire l'article sur la Hongrie. 

 

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04/03/2012

Petites notes pas perso

À propos de Richard Morgiève.

Je l’ai écouté ce matin sur France Inter, en lavant la maison. Il aime la propreté disait-il justement, que ça soit propre dessous et dessus. Il a un langage cru et poétique, pas prétentieux, il ne se sent pas intellectuel mais a l’ambition de « faire beau », d’être poète. Il aime l’excès "c’est assez quand c’est trop." Aime un monde sexué : de vrais mecs, et « sans les femmes à talons hauts qui promènent leur caniche, que deviendraient les hommes ? » Un peu déroutant ? ça doit être dû à l‘« habitus » selon Bourdieu, s’il avait été un Japonais dans les années 30, il aurait sûrement fantasmé sur les petits pieds en babouches des femmes japonaises. Rien à voir avec Brassens et les  sabots crottés. Mais plus intéressant, pour cet écrivain c’est quoi « faire sa pute » ? Eh bien, c’est mentir, embobiner et donc trahir dit-il en substance. Ensuite, en fin d’émission, il a improvisé un poème où il parlait de son chat Bijou et de son chien dont j‘ai oublié le nom, du temps où il ne se sentait pas un être, mais une existence chaude grâce à la présence de ces animaux. C’était inspiré, poétique. J’ai donc particulièrement aimé la fin de cette émission. Authentique Morgiève. À lire un de ces jours. 

 

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Chacun chez soi ?

Les grands chevaux noirs. Il s’agissait de leur faire faire la course, autant qu’il me semble, à partir de ces bribes de rêve qui me reviennent. On me pressait d’organiser la course, un vrai harcèlement. Y avait-il un problème de dopage ? Je n’en sais rien, toujours est-il que c’était pour moi inconcevable de faire concourir ces animaux. J’ai fini par m’égosiller pour exprimer mon refus catégorique «  Pas question !" et puisqu'il en était ainsi j'ai décidé de m'en aller. Regards désapprobateurs des solliciteurs,  considération en berne sur fond de jugement négatif mais qu’importe, j 'allais rentrer chez moi. La route se profile, longue et solitaire. Avant le départ, arrive une de mes sœurs à qui je propose un bout de route ensemble. Mais non, elle ne peut pas, elle doit voir une amie là-bas, dans une région lointaine où dit-elle, elle est très heureuse. Je nous vois discuter ensemble dans une cabine de bateau, bateau où arrivent bientôt une équipe de cuisiniers chargés de restaurer les futurs spectateurs de la course qu‘on organisera sans moi. Nous passons de ce bateau au café d’une petite ville pas loin de la maison à la vitesse éclair. Après avoir ré-invité ma sœur à venir chez moi quand bon lui semblera je me mets en route. Dernière image du rêve : deux navires de guerre à grandes voiles tournent lentement sur eux-mêmes, s’imbriquent l’un dans l’autre et se renversent, se vidant par là-même de leurs passagers. Je sais qu’il s’agit des organisateurs de la course et de leur personnel ; leur chute me meurtrit et me donne le vertige, impossible d’aider quiconque de là où je suis, entourée de dauphins hurlant. Les chevaux noirs auraient  bluffé Darwin par leur capacité d’adaptation, paniqués à l’idée d’une fin imminente, ils sont non seulement passés du noir au blanc, ce qui est relativement insignifiant, mais surtout ils ont changé de forme,  sont devenus ces poissons volants, gloussant comme des mouettes avant le grand plongeon.