05/07/2020
Poème du jour
Il est présent parmi nous
mais il n’appartient pas
au présent désemparé
qui dérive et s’enfonce
il appartient à l’espace
entrevu entre les poutrelles
entre les mots
à l’espace où le battement d’une aile
annonce un au-delà des décombres
il appartient au chantier
qui doit sans cesse refaire
la vieille fabrique du monde
il en est le manœuvre
des fondations jusqu’à l’arc-en-ciel
il porte nos silences dans son auge
en maçonne le poème
commencé bien avant nous
le poème qui cherche à comprendre
d’échafaudage en échafaudage
notre venue ici
notre pourquoi parmi les pierres
le poème jamais fini
Intégral :
http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/
Le poème intégral se trouve ce jour à l'avant-dernier post du blog Diérèse. J'ai mis l'extrait en gris-bleu ; couleur reposante pour mes yeux. Mes yeux qui regardent le gris du ciel ces jours-ci, nimbé d'une bise tiède légère et aux alentours, verdoyance elle aussi reposante des feuillages à profusion, d'où proviennent encore des chants des oiseaux.
07:41 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
31/05/2020
Les algorithmes ♣♣♣ "Ces choses insurmontables qu'on nous donne à vivre" France Gall
Dans le Télérama numéro 3672, celui de cette semaine, Daniel Cohen, économiste, passe en revue la problématique du numérique. Le télétravail pour le "tiers "supérieur" de la société", notamment. Il met en garde contre l'enfermement numérique. Il voit "deux scénarios possibles" : "dans le premier, la télé-médecine, la télé-éducation, le télé-divertissement se développent et un nombre croissant d'activités sont remplacées par les algorithmes. Cela ne signifie pas la fin du travail, parce que les Bill Gates et les Mark Zuckerberg savent que c'est tout de même mieux d'avoir des gens pour s'occuper de soi plutôt que des algorithmes..." (NP : j'ajouterai sauf en cas de déshumanisation des gens, en l'occurrence ici, soignants ou professeurs. Daniel Cohen ajoute : "Mais plus on s'éloignera du cœur du système, moins il y aura de travail, moins il sera rémunéré, et plus il y aura d'algorithmes pour s'occuper des personnes."
L'autre scénario possible. Vous le saurez en achetant Télérama car je dois m'occuper de moi : sortir pour faire de l'exercice.
♣♣♣
Un témoignage de France Gall face à la perte de personnes qui vous sont chères, plus chères que vous même quand il s'agit d'enfant ou de compagnon de vie. Ici :
Ici, je vais mettre un poème que j'ai écrit à vingt ans, que Patrick a mis en musique à l'époque, que nous avons chanté ensemble vers les années soixante-dix, et qu'il m'a demandé de chanter ce matin. La prise de son n'est pas terrible, la voix un peu défaillante.... par moments, mais j'aime encore le texte, donc je le partage, d'autant que Patrick a mis une bonne musique dessus. Chanté par le beau timbre de voix de France Gall, ç'eût été mieux, mais bon, nous avons fait avec les moyens du bord.
21:07 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
30/05/2020
Louis et ensuite Bray-Dunes ♣♣♣ Un arbre éperdument ...
Louis XVI avait un beau visage d'après les représentations qu'a trouvées l'ami Patrick. Patrick a écrit cette nouvelle en juillet 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy. Où il semble dire que la popularité tient à peu de chose, il suffit de caresser dans le sens du poil ce gros chat capricieux que semble parfois être le peuple tandis que les "dominants", se retrouvent sinon dans la posture de la souris. La nouvelle :
Commentaire : je les trouve bien écrites les nouvelles de Patrick ; un style alerte. Je le classe parmi les maîtres de cet art. Cela est un plaisir donc de les lire à haute voix et cela m'a réveillée de faire cet exercice de lecture de bon matin, qui peut par ailleurs servir aux aveugles qui apprécient les nouvelles.
Restons ce matin avec Patrick, avec ce blues en français, en l'honneur de Bray-Dunes :
♣♣♣
Le lierre peut étrangler un arbre en effet, et je n'ai pas pu secourir l'aulne envahi par le lierre année après année, près de chez moi, qui a fini par tomber, raide mort, sur mon toit il y a de cela à peine trois mois, occasionnant de la casse de tuiles... un arbre que nombre de voisins voulaient abattre lorsqu'il était vivant... mais pas moi. Mais mort, il représentait un réel danger d'assommer, voire tuer les enfants qui auraient joué dans le patio au moment où il est tombé, soufflé par la tempête, comme un fétu de paille. Le poème sur l'arbre étranglé par le lierre, ici :
http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/
09:39 Publié dans Musique, Nouvelle, Poésie, vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)