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21/08/2007

Laisser vivre !

Ce matin, je fais ce rêve éveillé d’un monde où il serait encore possible de s’autoriser la construction d’une cabane au bord de l’eau ou au coin d’un bois, « comme chez soi ». 

Rêver pour s’éveiller, vivre encore, ne pas dormir debout !

Regarder les autres, se déranger les idées peut-être, mais bouger en soi.

Se changer afin de ne pas mourir jeune-vieux !

Les gens du voyage improvisent les fêtes,

un garçon empoigne une guitare, elle est sa langue et le pays

où dansent ses sœurs.

Laisser vivre cet autre pour un monde possible…

10:30 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (1)

20/08/2007

Le talkie-walkie

L’ancêtre du téléphone portable, le talkie-walkie était-il un gadget ? À mon avis, oui : « Juste bon à faire des embrouilles », et ce n’est pas cette jolie chanson de Serge Gainsbourg, qui me contredira :


J'avais en ma possession un talkie-walkie
Made in Japan
Il ne m'en reste à présent qu'un grain de folie
Un point c'est tout
J'avais donné le même appareil à celle que j'aimais
On s'appelait pour un oui pour un non
Qu'elle soit dans sa chambre ou bien dans la cour de son lycée
Je l'avais n'importe quand n'importe où

Quand j'entendais sa voix dans le talkie-walkie
J'étais heureux
Jusqu'au jour où elle l'oublia près de son lit
Voici comment
J'étais seul avec moi quand je décidai de l'appeler
J'ai tout de suite compris ma douleur
Je ne souhaite à personne de vivre un moment pareil
En deux mots voilà ce qui s'est passé

J'entendis des soupirs dans le talkie-walkie
Des mots d'amours
Et puis son prénom que murmurait dans la nuit
Un inconnu
De ce jour tous les plombs de mon pauvre compteur ont sauté
Mais je la vois dans mon obscurité
Je vois ces grands yeux beiges ces deux grands yeux couleur du temps
D'où la neige tombait de temps en temps

J'avais en ma possession un talkie-walkie
Made in Japan
Il ne m'en reste à présent qu'un grain de folie
Un point c'est tout

 

10:36 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (2)

19/08/2007

Amour, suite de la note d'aujourd'hui

Ce que l’on appelle Amour, quand on est jeune, a quelque chose à voir avec le ravissement et l’attirance qui, plus tard, se transforment généralement, et si tout se passe bien,  en  un sentiment d'affection proche de celui que l'on porte  à un frère ou à une sœur.

Dans «  Le diable au corps » de Jean Radiguet, l’auteur parlait de la défiance de sa sœur à l'encontre de sa maîtresse. La cause en était « le manque à gagner », en terme d’affection, qui résultait selon elle, de cette relation nouvelle et privilégiée entre cette femme et  lui. Pas étonnant donc que la maîtresse ait été perçue comme une rivale. L’Amour, avec un grand A, serait donc, tout au moins au début,  un sentiment si  exclusif qu'il mettrait les autres proches, en situation de concurrence directe, en somme, et qui engendrerait fatalement la jalousie des  laissés pour compte.

La jalousie résulte en effet, d’un manque, et l'on cherche bien souvent à s'en débarrasser, tant elle est avilissante, par le renoncement, tout simplement.

Pour ma part, j’ai toujours trouvé sublime ces renoncements qui débouchent sur une autre forme d’amour : l’altruisme. Hélas, les faits divers témoignent de la difficulté de l’épreuve, et les crimes passionnels inspireront encore longtemps les auteurs de polars. Mais la société est plus généralement remplie de ces déçus de l’amour, que sont beaucoup de dépressifs...confrontés à ce que j'appellerai "la mort blanche". 

Dans le cas de la dépression, il peut bien entendu s’agir de vicissitudes de la vie, qui n’ont heureusement rien à voir avec les proches ou ceux que l’on voudrait tels : les guerres ou autres violences extrêmes se chargent de briser les élans vitaux, et de mettre bon nombre de victimes en difficulté d’aimer.

 

20:40 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)