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19/08/2007

Amour, suite de la note d'aujourd'hui

Ce que l’on appelle Amour, quand on est jeune, a quelque chose à voir avec le ravissement et l’attirance qui, plus tard, se transforment généralement, et si tout se passe bien,  en  un sentiment d'affection proche de celui que l'on porte  à un frère ou à une sœur.

Dans «  Le diable au corps » de Jean Radiguet, l’auteur parlait de la défiance de sa sœur à l'encontre de sa maîtresse. La cause en était « le manque à gagner », en terme d’affection, qui résultait selon elle, de cette relation nouvelle et privilégiée entre cette femme et  lui. Pas étonnant donc que la maîtresse ait été perçue comme une rivale. L’Amour, avec un grand A, serait donc, tout au moins au début,  un sentiment si  exclusif qu'il mettrait les autres proches, en situation de concurrence directe, en somme, et qui engendrerait fatalement la jalousie des  laissés pour compte.

La jalousie résulte en effet, d’un manque, et l'on cherche bien souvent à s'en débarrasser, tant elle est avilissante, par le renoncement, tout simplement.

Pour ma part, j’ai toujours trouvé sublime ces renoncements qui débouchent sur une autre forme d’amour : l’altruisme. Hélas, les faits divers témoignent de la difficulté de l’épreuve, et les crimes passionnels inspireront encore longtemps les auteurs de polars. Mais la société est plus généralement remplie de ces déçus de l’amour, que sont beaucoup de dépressifs...confrontés à ce que j'appellerai "la mort blanche". 

Dans le cas de la dépression, il peut bien entendu s’agir de vicissitudes de la vie, qui n’ont heureusement rien à voir avec les proches ou ceux que l’on voudrait tels : les guerres ou autres violences extrêmes se chargent de briser les élans vitaux, et de mettre bon nombre de victimes en difficulté d’aimer.

 

20:40 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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