Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/05/2011

Atopia - à propos du talent de lecteur d'Éric Bonnargent

"Un vrai bonheur que de retrouver, dans le chapitre intitulé « mélancolie et désespoir », La Vie brèvede l’Uruguayen Juan Carlos Onetti. Et un vrai plaisir que de lire l’analyse serrée du personnage du roman, Juan María Brausen, qui se confond bientôt avec un Díaz Grey de fiction, puis se fait passer pour un certain Arce : Bonnargent, bifurquant par Rimbaud, Nietzsche, Tabucchi et Machado, s’interroge alors sur la multiplicité des « moi » que nous portons en nous, et en conclut que Brausen peut bien être, au fond, l’auteur de fictions qu’il signe du nom d’Onetti. On a ici un exemple du talent de lecteur d’Éric Bonnargent : outre qu’il aime passionnément les livres dont il parle, il en extrait le motif fondamental et l’analyse dans une mise en perspective centripète et centrifuge, disons-le ainsi. Rimbaud, Nietzsche, Tabucchi et Machado pour le roman étudié, mais le roman lui-même inséré dans un chapitre où l’on retrouve également Sukkwan Island de David Vann et Face aux ténèbres de William Styron. Regrouper dans le même chapitre Styron et Onetti, c’est créer une correspondance souterraine avec Romain Gary. On se souvient de l’amitié qui liait Gary et Styron. On n’a pas oublié le côté solaire de celui qui a signé quatre romans sous le nom d’Ajar, façade solaire qui masquait la terreur de la vieillesse, et un désespoir véritable. Bonnargent, dans le passage consacré à Styron, ne fait qu’une allusion rapide à Gary. Mais le fait même de le voir mentionné dans le chapitre où l’on peut lire, dans la conclusion de la partie consacrée à Onetti « Brausen va […] fuir dans la fiction […] en écrivant plusieurs romans et nouvelles qu’il signera du nom de Juan Carlos Onetti » suggère une trame supérieure qu’il appartient au lecteur de tisser. Il n’est que de remplacer Brausen par Gary et Onetti par Ajar pour retomber sur ses pieds."

http://www.lacauselitteraire.fr/atopia.html

09:20 Publié dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (0)

17/05/2011

opium has been well-chartered by historians – or so it seems

As a symbol of decadence and the “sick man” that China became from the middle of the 19th century, opium has been well-chartered by historians – or so it seems. Xavier Paulès refutes this impression however in an essay taken from his thesis which was written in 2005. [1] He puts forward his arguments in a monograph on the town of Canton, continuing with the work of the French school: Paulès’ predecessors – Marie-Claire Bergère and Christian Henriot in particular – produced the landmark work for the history of that period of urban China. Intégral :

http://www.booksandideas.net/Opium-in-Republican-China.html

09:09 Publié dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (0)

15/05/2011

Critique historique de l’optimisme postmoderne

Les leçons de la catastrophe

par Jean-Baptiste Fressoz 

Extrait :

..."Les vocables « soutenable » ou « durable » jouent un rôle similaire dans l’exploitation toujours plus intensive de la nature. L’histoire des ressources halieutiques est exemplaire à cet égard. Le principe du maximum sustainable yield mis en œuvre après la seconde guerre mondiale dans des traités internationaux (conférence de la FAO en 1955) consacre le principe que l’on peut, en toute quiétude, pêcher des quantités optimales préservant la ressource. Des modèles écologiques assez simples cautionnaient ainsi l’augmentation radicale des prises, de 20 millions de tonnes en 1950 à 80 millions en 1970. Mais les modèles définissant l’usage « durable » des stocks ne prenant pas en compte certains facteurs comme la structure des populations ou la dégradation des écosystèmes marins, ils ont conduit en quelques décennies à l’affaissement généralisé des réserves halieutiques.Depuis peu, la notion de durabilité s’est métamorphosée en un puissant anxiolytique à destination des consommateurs consciencieux. Les entreprises ont très vite compris l’intérêt de cette catégorie malléable et de la certification environnementale car il serait toujours possible de trouver ou de créer un label garantissant la durabilité de leurs pratiques productives. Malgré sa grossièreté, cette désinhibition du consumérisme a rapidement conquis les espaces marchands et les esprits. Le problème principal de la notion de soutenabilité est qu’elle produit l’illusion d’une réconciliation effective des impératifs environnementaux et de l’efficience économique, d’une croissance sous contrôle, et d’une nature sous la bonne garde des entreprises et des agences de certification.Avec la question climatique, c’est la terre entière qui a été soumise au même principe d’optimisation de la nature. Les économistes ont repensé le climat à l’instar d’une ressource atmosphérique dont ils pouvaient maximiser la valeur actuelle nette en définissant des sentiers optimaux d’émission de CO2. Le changement global est ainsi traduit en problème de maximisation de la croissance économique sous contrainte climatique." ... Intégral :

http://www.laviedesidees.fr/Les-lecons-de-la-catastrophe....  

 

16:29 Publié dans Analyse | Lien permanent | Commentaires (0)