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13/06/2021

Jamais content

“ What ! ” Fate in anger cried,“

 

Must I thus with an ass be occupied

 

As much as with a hundred kings beside ?

 

Thinks he that sorrow is to him confined ?

 

And that I've nothing but an ass to mind ?

 

”Fate reasoned right :

 

— for every murmuring sot

 

Is discontented with his present lot.

 

We weary Heaven to gratify our will,

 

 

And even when gratified, we murmur still.

 

Jean de La Fontaine

 

L'âne sacrifié symboliquement, que symboliquement, sur l'autel de la divine colère d'un Dieu vu par La Fontaine comme un peu raciste socialement parlant. Mais comme c'est bien tourné, ma mémoire est preneuse. C'est souvent un rieur le Père La Fontaine quoi qu'il dise des rieurs, qu'il traite de sots. En veux-tu en voilà. Je me régale quand même avec lui, sans doute un zeste de douce schizophrénie. Je note qu'ici en fait il ne parle pas de Dieu mais de Destin, synonyme de Sort donc plutôt Destin synonyme de mauvais coups contre lesquels Dieu ne s'interposerait pas toujours.

 

Je n'ai mis qu'un extrait de la fable en anglais, la voici intégralement en français  :

 

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/anmaitre.htm

17:33 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

D'Éléna Ferrante L'amour harcelant

J'ai lu ce livre hier, tout entier :  L'amour harcelant, écrit par Elena Ferrante.

 

Le "je" de l'auteure est celui d'une femme menant une enquête sur la noyade de sa mère. Celle-ci a sûrement été débordée par les deux hommes qui occupaient sa vie de façon tout à fait invasive. Pourtant elle avait des cartes en main pour se débrouiller avec panache dans la vie. Elle avait appris le métier de couturière dès son enfance, vers 7-8 ans et avait acquis (avec la guidance de sa propre mère déduisons nous), un niveau de modéliste appréciée d'une bourgeoisie huppée.

 

La mère en question n'a hélas pas su, faute de repères dans un monde qui lui en proposait via seulement la mode et les appels du pied de la publicité, garder sa fille à distance des deux hommes toxiques durant un temps déterminant pour sa fillette.

 

Le "je" de l'auteure parle du désir de l'enfant  pour sa mère, pour le corps  de sa maman que lui volent deux hommes non aimants mais très désirants à l'égard de celle-ci, au point d'en être obsédés. Le duo fatal formé par ces deux hommes a eu la peau de cette femme, on le comprend très vite. Une femme pourtant positivement attachante, aimable et innocente, suivant sagement et innocemment la mode pour atteindre l'élégance vestimentaire de ses modèles : les dames qui lui commandaient des robes. Une personne dont l'équilibre mental aura été malmené en raison des attitudes de chacun de ses deux soupirants souffrants. L'un la manipulant comme pour se venger du fait de la désirer, et l'autre étant jaloux d'elle, en raison de son propre égoïsme découlant sûrement d'un manque de recul sur lui-même et sur le bourreau involontaire qu'était devenu sa femme en acceptant les cadeaux de l'autre. Mais cela n'était-il qu'un prétexte ? interrogera l'auteure, qui met à nu le machisme de deux hommes.

 

Le recul sur soi-même : une bonne psychanalyse devrait le permettre en principe. La lecture attentionnée de bons auteurs n'est pas mal non plus en terme de prise de recul.

 

Bravo Elena Ferrante. Je relirai plusieurs fois L'amour harcelant ; livre riche et écrit avec clarté et perspicacité, celle d'une enquêtrice qui tente d'entrer symboliquement dans les entrailles d'une maman perdue et éperdue.

 

 

06:11 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

10/06/2021

Le four à boue

Il faut quelques arceaux métalliques pour soutenir la structure. On voit ensuite le pain cuire sur les braises :

 

 

I hold this to be the highest task of a bond between two people: that each should stand guard over the solitude of the other.

 

~ Rainer Maria Rilke

 

 

23:33 Publié dans vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)