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13/03/2021

Le chanteur inconnu et néanmoins talentueux ♣♣♣ Soins ♣♣♣ Bye bye

J'ai écrit ce texte dans les années 1970, que Patrick chante et interprète avec mastria. C'est lui qui est l'auteur de la musique :

 

 

 

♣♣♣

 

Ici :

 

https://youtu.be/Nn6OWeEAEW8

 

♣♣♣

 

Ce blog m'aura aidée. Il renferme des méditations des Carmes, des liens pour les soins et autres genres de méditations pour améliorer son état de santé. Blog consultable à tout moment, pour vous, pour moi, jusqu'à ce qu'il disparaisse de lui-même. J'ai peut-être parfois laissé filtrer des humeurs. Le but n'était pas d'offenser une personne en particulier. Si cela a été le cas à un moment donné, la personne éventuellement offensée m'en excusera sachant que ce n'était pas volontaire. Bye bye.

 

 

 

08/03/2021

L'Évangile du jour ♣♣♣ Humour du soir

Lu ce soir :

 

L'évangile du jour
Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays (Lc 4, 24-30)
 

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. » À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. 

 

Méditation avec les Carmes :

 

"En réponse au doute des gens de son village, Jésus leur parle à deux niveaux.

 

Il cite d'abord un proverbe : "Aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie" ; puis il propose une leçon d'histoire sainte.

 

Le proverbe semble avoir laissé les Nazaréens insensibles : Si ce Jésus se considère comme un prophète, c'est son affaire ! Jésus, en fait, commence déjà à se heurter aux refus des hommes, et il admet, lucidement, qu'il n'y ait pas d'exception pour lui, et que son message soit soumis aux mêmes aléas que le message de tous les envoyés de Dieu.

 

Nul n'est prophète en son pays. Pour se laisser impressionner, les gens réclament toujours de l'étrange, de l'insolite, et ils n'attendent rien de ceux qu'ils connaissent trop. On croit si vite avoir fait le tour d'un homme ! Dès que l'on sait ce qu'il a, ce qu'il fait, ce qu'il vaut, on s'imagine qu'il n'a plus de mystère, et l'on ne s'attend pas à trouver en lui le moindre charisme. Pour peu qu'il soit humble, on le prendra pour un homme quelconque.

 

Celui qui vient d'ailleurs, au contraire, garde toutes ses chances ; il n'a pas de passé, pas de racines dans le pays ; personne n'a de lui le moindre souvenir et personne n'aura sur lui de préjugés. Sa parole n'est pas dévaluée d'avance en même temps que sa personne.

 

"Mais voilà, dit Jésus en substance, vous me connaissez, vous savez d'où je suis, et de moi vous n'attendez rien, parce que vous m'avez vu faire les mêmes gestes que vous ; et je suis tellement l'un de vous, vous êtes tellement habitués à moi que vous êtes fermés dès maintenant à toute surprise, à tout étonnement, à tout questionne­ment : "Oui, je vous le déclare, aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie !"

 

Brusquement Jésus change de niveau. Il quitte le plan de l'expérience humaine, qui élimine toutes les surprises, pour parler des méthodes de Dieu, qui déroutent tous les plans et déjouent tous les calculs de l'homme.

 

Yahweh, au IXème siècle, avait déjà un peuple, et des pauvres dans son peuple, or il envoyait Élie chez les païens de Sidon. Yahweh avait en Israël des centaines de lépreux ; or Élisée a guéri le syrien Naaman. Ainsi parle Jésus, sereinement ; et voilà que ce simple rappel de faits bien connus, irréfutables, de l'histoire sainte, réveille chez les Nazaréens toute une charge d'agressivité : il ne faut pas entamer les privilèges du peuple de Dieu !

 

Au fond, Jésus, à mots couverts, commence à stigmatiser les refus de son peuple, ces refus qui seront bientôt un tel mystère pour saint Paul. Si les fils de l'Alliance ne reconnaissent pas en Jésus le salut de Dieu, ce même salut sera proposé aux païens, qui l'accueilleront avec gratitude. Eux sauront voir en Jésus le prophète et l'envoyé de Dieu.

 

Ainsi en va-t-il de nous, les habitués de la grâce : Dieu ne parvient plus à faire entendre sa voix au creux de l'ordinaire, au milieu des choses trop connues, des habitudes déjà durcies. Il faudrait de l'inédit pour réveiller la curiosité ; il faudrait un langage surprenant pour traverser l'écran des préventions et des habitudes.

 

Or Dieu a décidé de s'exprimer dans le quotidien, et son Fils parlait en Galilée le patois galiléen, la langue de tous les jours. Il y avait à Nazareth un prophète pour les Nazaréens ; il était venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.

 

Aujourd'hui, puisque l'Esprit Paraclet nous donne d'écouter la voix de Jésus et nous remémore lui-même ses paroles de vie, "ne fermons pas notre cœur, comme au désert", comme à Nazareth. Laissons Jésus prophète faire de nous ses témoins."

 

Les Carmes

 

♣♣♣

 

Je ne sais pas pourquoi, mais cet humour du bonhomme me va. Il est lui-même, c'est sans doute pour ça.

Extrait du texte Der grüne Affe, sur le vieillissement :

 

 

"..Nous nous levons, nous couchons, nous recouchons l'après-midi. Nous fuyons comme la peste tout effort physique. Je bascule sur le bassin pour me relever de mon canapé de télévision, et je m'appuie sur les bras pour me hisser debout), nous n'envisageons plus jamais, tant nous fûmes échaudés, de pouvoir jamais vaincre, ou obtenir quoi que ce soit, autrement que par hasard, autrement dit jamais. Et surtout, surtout ! nous ne voulons plus entendre parler de volonté. Pour avoir vu tant d'obstinés se casser les dents et toute la gueule sur les aspérités de la vie ; subi tous ces connards d'humains si ravis, si transportés au comble de la joie, de faire obstacle aux moindres réalisations, de tout le poids pyramidal de leurs petites hiérarchies, nous ne croyons plus à la volonté.

 

Nous ne voulons plus nous secouer. “Mais enfin je ne sais pas, moi !” - justement : tu ne sais pas, et tu la fermes. Laisse-nous vieillir, laisse-nous enfoncer. Ne nous rebats plus les oreilles de tous tes fameux petits vieux pleins de vie et tout pétillants comme une cohorte de nains de jardin qui s'enculent : ils ont été toute leur vie tout pétillants. Je ne vois pas où est leur mérite. Ils se sont agité le bocal toute leur vie, et ils continuent à s'agiter le bocal. Comme des mécaniques. Comme des chiens qui s'enfilent et qui ne peuvent plus s'arrêter. Nous sommes lourds, nous sommes lents, comme engoncés dans nos rêves mouvants. Bienvenue à tous."

 

http://dergruneaffe.hautetfort.com/

 

 

Pas la peine que je lui propose un qi gong au monsieur, du coup. Je reprendrai la lecture de son texte tonique dès demain, petit bout par petit bout.

 

Et avant d'aller dormir, je m'en vais faire le yoga des yeux avec Maryse Lehoux.

 

Et pourquoi ça ? Parce que j'en retire beaucoup de plaisir ou bien être, pardi !

 

Maryse Lehoux :

 

https://youtu.be/NJwIQMkAWiA

 

J'ai fait la séance. Humm ! Merci Maryse ! J'ajoute ces quelques mouvements et dodo :

 

https://youtu.be/xA3jEKqTZks

23:37 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

07/03/2021

Philip Kerr

Philip Kerr, auteur qui n'avait pas pu se rendre  à un salon du livre dans la région, car il était très malade. Il a finalement succombé en 2018. Patrick avait vu lors de ce salon l'épouse de Philip Kerr, qui vendait courageusement les livres de son mari, en plus des siens, car elle est également auteure. Les salons permettent souvent de côtoyer les grandes pointures du polar. Je n'aimais pas y traîner mes guêtres à l'époque et maintenant je pense que les salons, ce n'est pas si mal, ça aurait été magique de parler un peu à ces auteurs. Surtout  après m'être rendu compte du travail qu'a exigé La trilogie berlinoise. Je ne connais "que" cela de lui, mais déjà, La trilogie berlinoise représente une somme de travail conséquente. Un extrait de La Pâle Figure, ci-dessous.  

 

Dans cet extrait le détective privé Bernie Gunther a été obligé de réintégrer un temps sa fonction de commissaire de la police berlinoise. Contexte du IIIè Reich. Il est un anti Hitler convaincu mais doit cacher son jeu. Question de survie. Ses deux coéquipiers quant à eux se laissent glisser dans la folie orchestrée par Hitler. Leurs méthodes envers les prévenus sont à l'image de ce qu'ils sont : une vie ne vaut rien quand celui à qui ils ont affaire n'est rien à leurs yeux. Logique implacable du nazisme.

Le commissaire doit mener avec eux, bon an mal an, une enquête pour retrouver un serial killer qui s'en est déjà pris à cinq ou six adolescentes, mutilées avant d'être tuées avec un  sadisme  qui dégoûte les deux  collègues, pourtant pas des enfants de chœur eux-mêmes. Dans La Pâle Figure, Philip Kerr décortique les ressorts du sadisme.

 

Extrait :

 

"Assis dans le bureau d'Arthur Nebe, j'attendais la fin de sa conversation téléphonique. Il reposa le combiné, son visage était grave. Je voulus dire quelque chose, mais il porta son index sur ses lèvres, ouvrit son tiroir et en sortit un couvre-théière dont il chapeauta le téléphone.

 

— C'est pour quoi faire ?

 

— Mon téléphone est sur écoute. Une petite attention de Heydrich, je suppose, mais qui sait ? Ce couvercle préservera l'intimité de notre conversation.

 

 

Il s'appuya au dossier de sa chaise, sous le portrait du Führer fixé au mur, et poussa un long soupir de lassitude.

 

— C'était un de mes hommes qui m'appelait de Berchtesgaden, dit-il. Les conversations de Hitler avec le Premier ministre britannique n'ont pas l'air de bien se passer. Il semble que la perspective d'une guerre avec l'Angleterre ne fasse ni chaud ni froid à notre bien-aimé chancelier. Il ne veut faire aucune concession.

 

 

 "Il est évident qu'il se fiche pas mal des Allemands des Sudètes. Tout ce discours nationaliste n'est que poudre aux yeux. Tout le monde le sait. Ce qu'il veut en réalité, c'est l'industrie lourde austro-hongroise. Il en aura besoin s'il veut déclencher une guerre européenne. Bon sang, j'aurais préféré qu'il ait un interlocuteur plus coriace que Chamberlain. Savez-vous qu'il a apporté son parapluie avec lui ? Comme un minable petit banquier...

 

— Vous trouvez ? Moi, je pense que ce parapluie dénote un certain bon sens. Vous croyez que Hitler ou Goebbels parviendraient à enflammer leur auditoire s'ils serraient un parapluie sous le bras ? C'est l'absurdité même des Anglais qui en fait un peuple impossible à fanatiser. C'est elle que nous devrions envier."

 

 

Fin de l'extrait, page 453. Traduit de l'anglais par Gilles Berton.

 

Écrire : "c'est le sens de l'absurdité des Anglais qui", etc., et non pas "l'absurdité des Anglais", aurait été presque un oxymore, mais plus explicite que le raccourci qui pourrait créer un malentendu.

 

Je mettrai la suite de l'extrait ici demain. Philip Kerr était de 1956, la même année de naissance que moi. La vie passe vite sur cette planète ! Paix à l'âme de Philip Kerr.

Sa biographie :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philip_Kerr