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24/12/2018

La télé et Télérama, puis, Télérama et l'écologie

Hier soir, applaudissements unanimes des Brigades du Tigre, série qui cultive la lutte contre la corruption sur le mode décalé,  le générique envoie le signal avec la chanson de Philippe Clé "M'sieur Clémenceau..."

 

Avant-hier soir, j'ai vu deux téléfilms sur la trois que Télérama a moins appréciés que moi.

L'un aborde le thème de l'inceste  entre un frère et une sœur). Inceste donc, dans une famille d'édiles de la cité du Havre. Chateaubriand avait aussi un béguin pour sa sœur, soit dit en passant. Effondrement d'un père.  Catharsis effective probablement, grâce à la sensibilité du contenu, pour ceux qui sont confrontés à cette situation inconfortable : elle peut leur éviter le suicide. D'où l'intérêt de voir de bons films. 

 

Le deuxième télé film portait sur les déchirements interne d'une famille défavorisée. Étonnamment dans la dèche alors que les parents se démènent, — avec, comme outil principal, une grosse camionnette —, à vendre, entre autres choses, des vêtements sur les marchés. Pourquoi est-ce si difficile de monter une boutique en France ? Les enfants de cette famille sont dispersés, (quand ils ne sont pas livrés à eux-mêmes au final), dans des familles d'accueil faisant, ouf, leur boulot avec sensibilité et respect dans ce téléfilm. On voit dans ce film, comment de jeunes adolescents peuvent être abandonnés moralement par leur famille. Plus grave, dans ce film, le père voit son fils comme un rival et est jaloux de lui de façon abominable. Difficile de se construire, dès lors. La petite sœur est aimée par le père qui se montre par contre indigne envers son frère et sa sœur aînée, et qui plus est, indigne également envers sa mère. C'est cette jeune ado aimée du père,  qui le rachète en somme en cherchant sa dépouille ; jeune ado qui donne également beaucoup d'amour aux autres membres de la famille. Où l'on voit la complexité des choses car la jeune adolescente, aime son père en dépit de la compassion pour ceux que son père a détruits. Une jeune fille belle et christique à mes yeux.

 

Télérama a donné une critique morose à ces deux téléfilms passés sur la trois avant-hier soir  ; ce qui s'appelle  passer  à côté.

 

 Par contre, la revue publie cette semaine un article sur Pablo Servigne : bonne idée !

 

Un extrait de ce que dit Pablo Servigne à propos de l'effondrement de la Terre confrontée au réchauffement climatique :

 

"... au fond, l'effondrement n'est rien d'autre que la question de la mort projetée à une échelle collective. La démarche que nous proposons est de l'accepter. Mais c'est aussi une opportunité incroyable. Celle de commencer à construire quelque chose d'autre dès aujourd'hui, de donner du sens à ce que nous vivons. Les humains sont des animaux de croyances. Celles-ci forment notre manière d'être au monde, de voir le présent, le futur, d'aborder les autres, et ce qui nous met en mouvement. Elles peuvent être conscientes et inconscientes. Et elles sont souvent plus fortes que les faits — certaines nous imprègnent depuis si longtemps qu'elles ont fini par ressembler à des vérités indiscutables. Nos croyances, ce sont le progrès, la croissance infinie, la technoscience qui domine la nature. Celle aussi qui nous dit qu'il n'existe qu'une seule loi de la jungle — la compétition. Mais les croyances vivent et meurent. La question de l'effondrement est passionnante car elle traverse tout cela, et permet de traiter autant la raison que les émotions, les idéologies et les mythes. Elle ne condamne pas l'avenir. Elle nous invite à déstabiliser les croyances toxiques. Et à créer un nouvel imaginaire, pour nous permettre de croire à un futur quand ce dernier a l'air de s'effondrer."

 

 Pablo Servigne dans Télérama.

03:29 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

22/12/2018

La toux

 

J'ai donné un coup d'éponge à mon pot de yaourt avant hier (ma voiture), il pleuvait un peu et je suis restée tête nue. Résultat : un coup de froid et une toux sèche. Je regarde donc dans ma pharmacie.

 

J'ai du bryonia : yes ;

 

du gelsénium : OK ;

 

de l'aspirine : je prends un demi cachet ;

 

et j'ai aussi de l'hyoscyamus niger. Après vérification j'apprends que ça combat la toux sèche et sur Wikipédia j'apprends au sujet de la plante, ceci (extrait wikipédia ) :

 

"Au XIXe siècle, l'historien Michelet décrira dans son essai La Sorcière (1862) les sorcières comme des sages-femmes guérisseuses utilisant les propriétés des Solanacées pour soulager les maux féminins. Pour lui, le sabbat est réel, elles y consomment des drogues hallucinogènes pour échapper à leur limitations sociales."

 

Commentaire :

 

"échapper aux limitations sociales"... qui signifie quoi ?

Avoir envie de ne pas rester dans son enclos où les vaches sont bien gardées, et chacun pour soi ?

En France, nous devrions tous prendre un peu d'hyoscyamus niger en cette période trouble. 

 

Que Dieu nous garde.

18:40 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

21/12/2018

Entendu hier

 

Hier j'ai entendu une personne à la télé parler de la moquerie et du droit à la moquerie. Ce matin, le temps que ça décante durant la nuit, je suis allée chercher l'étymologie de ce mot dans le Littré, qui signale au passage  que la locution "se faire moquer de soi", bien que largement utilisée par les lettrés est incorrecte du point de vue de la syntaxe et de ce fait devrait être évitée. La Fontaine notamment utilise cette locution à la syntaxe incorrecte.

 

Sinon voici l'étymologie donnée par le Littré :

 

"ÉTYMOLOGIE

 

Provenç. mochar ; angl. to mock. Diez rapproche l'espagnol mueca, grimace, de moquer, qu'il tire, comme la plupart des étymologistes, du grec μωϰᾷν, railler. Cette étymologie paraît plausible ; cependant on ne voit pas comment un verbe grec serait entré, sans intermédiaire latin, dans le provençal et le français, et y serait entré sans pénétrer simultanément dans l'espagnol et l'italien ; car l'assimilation de mueca et de μωϰᾷν est très problématique. Le celtique a : kimry, moc, moquerie, mociaw, se moquer ; gaél. mag, se moquer ; on pourrait y voir l'origine de notre mot. Enfin Scheler, repoussant aussi le verbe grec, croit que moquer est la forme picarde de moucher (ce qui pourrait être en effet), et que moquer ou moucher est une locution figurée pour railler, duper : se moucher de quelqu'un, à peu près comme les latins disaient emungere, qui signifiait à la fois se moucher, et duper, railler. Cette étymologie est fortement appuyée par l'exemple du XIVe siècle qui rend subsannare, railler, par mouquer ; elle l'est aussi par le sens populaire de moucher, qui veut dire corriger un homme, le battre : je l'ai mouché ; tu vas te faire moucher."

 

Dans le même dictionnaire est dit que Diogène considère quand on lui signale "On se moque de toi.", qu'il n'est pas moqué en réalité ; car pour Diogène, la moquerie ne prend effet qu'à partir du moment où elle trouble celui qui est visé par la raillerie, autrement dit quand elle réussit à toucher sa cible, sinon, elle reste vaine. Et "vanité tout est vanité" selon aussi Diogène.

 

Les enfants ne sont pas armés face à la moquerie et la vivent comme du harcèlement ; pas facile d'avoir la maturité pour ne pas se laisser toucher par la moquerie quand elle recèle une intention de dévalorisation de la personne visée, autrement dit, quand cette moquerie est méchante.

Si la moquerie n'a pas d'intention méchante, elle viserait à corriger la personne ciblée ou la chose ciblée.

 

À la télé il s'agissait du droit à se moquer de la religion.

Dans ce cas on peut aussi entendre "droit à l'indifférence" quand l'intention est de s'en dégager pour soi-même.

Mais la personne parlait du droit à pouvoir la railler en toute liberté. Et là, à mon sens, les croyants doivent faire preuve de maturité pour ne pas céder à l'angoisse existentielle de l'enfant.

 

05:40 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)