Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/11/2017

Les rêves ne manquent pas d'air

 Une petite voix qui ne manquait pas d'air m'a dit au cours d'un rêve de cette nuit  "êtes-vous au courant que "un tel" est .... de vous."

 

Je n'assume pas à cent pour cent de narrer complètement ce phénomène onirique donc je n'ai pas mis le mot gonflant. Gonflant par l'énormité de la chose dite. Et ce "un tel" était dans ce rêve une vieille vedette de la télé, toujours de ce monde. La télé prenant la tête  s'est permis de s'immiscer dans un rêve, d'en être le principal vecteur. Et cette affirmation de la petite voix (sans me prendre pour Jeanne d'Arc) ne reflète pas un désir inconscient de ma part, car la personne en question a quelque chose de mon paternel... que j'admirais comme un soleil enfant, dans un total platonisme. M'ouais, la télé...

 

En parlant de télé... une pub pleine de sympathie : la petite voix éraillée d'Élie Semoun qui déclare qu'on a inventé une machine à évaluer le désir de chocolat, en principe, de chocolat,  et voilà qu'une jolie jeune femme présente la friandise de la marque à valoriser à cette machine,  qui est un casque posé sur la tête d'un homme, et l'homme disjonctant de désir à la vue de cette barrette de chocolat (faite femme en quelque sorte ou de cette femme en barrette de chocolat), fait en même temps, (at the same time), disjoncter la machine... Élie Sémoun va doctement en conclure qu'il va falloir procéder à quelques réglages (de la machine en principe)  pour que de tels incidents ne se produisent plus. Régler le cerveau de l'homme sous-entendu nous l'avons tous compris.

 

Dans un contexte de femmes se rebiffant légitimement contre le harcèlement sexuel de certains hommes, je trouve que cette pub relaxe vraiment tout en posant le problème : comme si certains hommes prenaient la femme pour une barrette de chocolat !   Élie Sémoun fait rire de bon cœur et, bingo,  le tout fait réfléchir... j'appelle cela de l'humour bienvenu.

Bien sûr, monsieur Sémoun et toute son équipe, que des hommes du point de vue de leur mentalité rapport à la considération qu'ils ont de la femme, ont besoin de quelques réglages. Du coup, la marque de chocolat en question, je l'ai presque zappée, ne retenant surtout (je vous assure)  que le contenu philosophique. De l'abnégation dans la pub, c'est une première,  pour une cause noble cela en valait la peine. Les acteurs ont bien travaillé et mérité leur salaire cela dit.

 

Je ne dis pas que certaines femmes n'aient pas besoin elles aussi de quelques réglages, je pense par exemple aux nymphomanes... mais il y a beaucoup moins de femmes nymphos que d'hommes à mauvaise mentalité par rapport à la femme, qui eux sont légion.   

15:04 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

23/11/2017

Tout en haut du terril d'Hallicourt ♣♣♣ la phrase ♣♣♣ Poussières d'étoiles

 

Hier à la faveur d'une visite de Véronique, personne qui habite depuis trente années dans le Var,  je suis allée monter en haut d'un terril. Le dernier escalier était monumental du point de vue des marches à gravir, j'ai pensé en découvrant ce dernier escalier que ce ne serait pas raisonnable de ma part d'aller jusqu'en haut et j'ai fait une pause.  "Je tambourine un peu,  disait mon cœur mais je me calme déjà... tu peux repartir, je vais tenir le coup."  Je respirais profondément.  J'ai touché avec la pulpe de mon pouce le point du cœur qui se trouve à trois travers de doigt à partir de la ligne du poignet, attendant un peu là. Un grand-père accompagné de son petit fils redescendait, arrivé à mon niveau l'homme m'a dit : "La personne en haut du terril vous conseille de ne pas monter les dernières marches...."  Mais il a ajouté que d'après lui, grâce à cette  pause récupération, je monterais ces dernières marches.  Le terril d'Haillicourt n'est pas le plus haut. De ce terril, une fois arrivée au belvédère, au sommet de mon Himalaya,  j'ai pu voir celui où a été planté de la vigne.

 

Des hommes en descendant très profond dans la terre pour recueillir du charbon ont fini par faire en même temps ces monts qui ressemblent à des  pyramides d'Égypte au loin, en plus haut ;  on voit que ces monts viennent des hommes et non pas d'un phénomène géologique naturel. La nature les a intégrés...  mais ils gardent encore une dégaine de monuments,   monuments par voie de conséquence d'une certaine activité, sans architecture réfléchie... ce sont d'humbles et grandioses  grands tas qui ont pris ces allures impressionnantes à force d'accumulation de déchets, et ces monts se sont mis à vivre leur vie dans la nature.... on dit que certains parmi  eux "sont méchants" parce qu'ils bougeraient si mes souvenirs sont bons ;  en tout cas  ils font partie intégrante de la planète et, en tant que tels, elle les accueille et toute cette matière-déchet à la base vit  un autre cycle. Pour la nature, c'est une matière potentiellement précieuse.

 

Se pose la question de l'éthique qui  dérange toujours quand on voudrait juste admirer des phénomènes dans un paysage ;  comme pour les pyramides en fait, qui furent construites par des esclaves quant à elles. Les terrils venant du travail des mines comme chacun sait, où des hommes, en grand nombre s'y sont abîmé les poumons et autres organes.

 

Pas loin dans cette région avec son dix-neuvième et vingtième siècle minier, une multitude de noms gravés sur des panneaux à Notre dame de Lorette, de personnes tombées à la guerre 14-18.  Ces victimes, quel qu'ait été leur choix (car il y a ceux qui y sont allés la fleur au fusil, du moins au début, et les autres) ,   n'ont pas attendu passivement que la mort vienne les faucher... les heures  étaient parfois passives (au lieu de paisibles comme on aurait aimé,  ou guerrières comme il le fallait par la force des choses) ...   et même dans la passivité  de ces heures-là,   d'attente dans les tranchées, ils avaient à regarder la mort en face... et la mort c'était cette conscience de la présence de l'ennemi avec sa volonté d'anéantir s'il ne voulait pas l'être lui-même...  les victimes en temps de guerre étant aussi de potentiels bourreaux. En face était l'ennemi et parfois aussi dans son propre camp puisque ceux qui faisaient  le choix de s'en aller ailleurs voir s'ils y étaient... subissaient un triste sort souvent.

 

La condition humaine...

humain sous condition

sous toutes conditions

ou

condition pour assurément être humain....  ?

 

La compassion est nécessaire pour améliorer la condition humaine, on s'en rend compte à lire  ces milliers de noms à Notre dame de Lorette,  à considérer l'ombre et la lumière des terrils. Et il y a bien d'autres exemples tout aussi poignants.

 

                                            ♣♣♣

 

Il s'étonnait de rencontrer ainsi de la sympathie là où il en eût le moins espéré.

 

 

 page 276 du livre Maigret entre en scène, dans la nouvelle intitulée La femme rousse

 

Comment : "rencontrer de la sympathie" est mieux à mon sens que de dire de quelqu'un qu'il est sympathique. Rencontrer de la sympathie suppose autre chose, un mouvement, une parole. Tandis "qu'être sympathique" ne veut pas dire grand-chose hormis que la tête de quelqu'un vous revient.  Simenon sent ce genre de chose. J'aime bien sa plume.

 

                                           ♣♣♣

 

La vie a commencé sur la Terre il y bien longtemps après que des micro-organismes se sont accrochés à la surface de roches spatiales et il y a une théorie selon laquelle la vie existe à travers le cosmos, dispatchée entre  planètes,  étoiles et même galaxies grâce à des astéroïdes, des comètes, des météores et des planétoïdes.

 

C'est ici, en anglais :

 

https://www.universetoday.com/137954/galactic-panspermia-...

20/11/2017

les oies

 La photo des oies sauvages, du post précédent, est d'Andrew Renkert, elle a été prise au Refuge de la vie sauvage de Kenai en Alaska.

Le poème de l'aviatrice, qui illustrait cette photo :

 

Courage is the price that Life exacts for granting peace,
The soul that knows it not, knows no release,
From little things;
Knows not the livid loneliness of fear
Nor mountain heights where bitter joy can hear
The sound of wings.


~ Amelia Earhart

 

Le courage est le prix que la vie exige pour accorder la paix,

L'âme qui ne sait pas cela, ne connaît pas de libération,

à partir de petites choses,

ne connaît pas la solitude livide de la peur

ni les hauteurs  des montagnes où la joie amère peut entendre

le bruit des ailes.

 

 

Comment : qu'a voulu dire cette poétesse ? Que sans courage on ne démasque pas la peur, qui est faite d'isolement ... et que le courage permet de découvrir la joie du dépassement, il est alors possible de percevoir  le bruit des ailes, ou d'entendre en quelque sorte, les anges ? On change alors de sphère, en montant sur un plan spirituel. 

Je ne fais pas d'explication de texte... les lecteurs  passant par ici savent réfléchir par eux-mêmes. En fait je me clarifie les choses à moi-même. Ce blog m'aide à me clarifier les idées tout en partageant.

Ce matin j'a vérifié où en était la télé. Toujours pas de chaîne 2, ni de chaîne 3, ni de chaîne belge. Par contre Arté est revenu. J'en ai profité pour regarder le reportage intitulé le Cimetière joyeux, (en Roumanie), qui attire désormais beaucoup de touristes. L'homme qui peint les croix de tous les défunts du village et résume leur vie est-il dans une  paix  inébranlable pour déclarer à la fin du reportage :

 

"J'aime tous les gens. Les gentils et les méchants."

Ce thème de l'amour de tous me fait penser à  "La femme aux perles" de Simenon,  que je viens de lire. Où l'on sent un Simenon prenant parti pour son héroïne et qui ne semble pas éprouver  de compassion pour le "méchant", malgré toutes les souffrances que Simenon lui a imaginées,  qui l'ont rendu criminel.   Le criminel n'a pas fait de dépassement et donc il tue et veut tuer encore, il veut se venger. Pour Simenon il faut endurer et dépasser, devenir méchant est impardonnable dans ce cas de figure en tout cas, puisqu'il le laisse à son triste sort sans une parole de compassion à son égard dans cette fiction. Il n'aime clairement pas ce méchant, bien qu'il ait eu de quoi perdre la boule après avoir été privé de toute affection et  maltraité,  d'après les dires mêmes de Simenon. Et notre peintre des croix du cimetière joyeux de Roumanie,  dit lui,  qu'il aime les méchants également, sur le plan de l'absolu. Aurait-il peint la croix pour la sépulture du méchant de Simenon, de La femme aux perles,  si le criminel le lui avait demandé ? La compassion pour ce genre d'individu, qui tuent férocement,  relève certainement de la grâce aussi, et je ne pense pas être capable de l'éprouver moi non plus.  Mais le peintre des croix, en Roumanie, la possède peut-être. Même si tout risque de se retourner quand le mal assaille quelqu'un en personne, j'aime à penser que ce roumain de par sa force, n'est peut-être même plus attaquable.

Simenon a beaucoup écrit pour peut-être à la fin, quand il s'est arrêté, trouver la paix à son tour. Il écrivait quand les passions l'habitaient encore. L'homme heureux du reportage, le peintre des croix,  possède cette paix  et une force qui lui ont fait dire cela : "j'aime tous les gens : les bons et les méchants" et j'espère qu'il la possèdera toujours,  à la grâce de Dieu. C'est le seul moyen de venir à bout de la méchanceté.

 

 

10:02 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)