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23/11/2017

Tout en haut du terril d'Hallicourt ♣♣♣ la phrase ♣♣♣ Poussières d'étoiles

 

Hier à la faveur d'une visite de Véronique, personne qui habite depuis trente années dans le Var,  je suis allée monter en haut d'un terril. Le dernier escalier était monumental du point de vue des marches à gravir, j'ai pensé en découvrant ce dernier escalier que ce ne serait pas raisonnable de ma part d'aller jusqu'en haut et j'ai fait une pause.  "Je tambourine un peu,  disait mon cœur mais je me calme déjà... tu peux repartir, je vais tenir le coup."  Je respirais profondément.  J'ai touché avec la pulpe de mon pouce le point du cœur qui se trouve à trois travers de doigt à partir de la ligne du poignet, attendant un peu là. Un grand-père accompagné de son petit fils redescendait, arrivé à mon niveau l'homme m'a dit : "La personne en haut du terril vous conseille de ne pas monter les dernières marches...."  Mais il a ajouté que d'après lui, grâce à cette  pause récupération, je monterais ces dernières marches.  Le terril d'Haillicourt n'est pas le plus haut. De ce terril, une fois arrivée au belvédère, au sommet de mon Himalaya,  j'ai pu voir celui où a été planté de la vigne.

 

Des hommes en descendant très profond dans la terre pour recueillir du charbon ont fini par faire en même temps ces monts qui ressemblent à des  pyramides d'Égypte au loin, en plus haut ;  on voit que ces monts viennent des hommes et non pas d'un phénomène géologique naturel. La nature les a intégrés...  mais ils gardent encore une dégaine de monuments,   monuments par voie de conséquence d'une certaine activité, sans architecture réfléchie... ce sont d'humbles et grandioses  grands tas qui ont pris ces allures impressionnantes à force d'accumulation de déchets, et ces monts se sont mis à vivre leur vie dans la nature.... on dit que certains parmi  eux "sont méchants" parce qu'ils bougeraient si mes souvenirs sont bons ;  en tout cas  ils font partie intégrante de la planète et, en tant que tels, elle les accueille et toute cette matière-déchet à la base vit  un autre cycle. Pour la nature, c'est une matière potentiellement précieuse.

 

Se pose la question de l'éthique qui  dérange toujours quand on voudrait juste admirer des phénomènes dans un paysage ;  comme pour les pyramides en fait, qui furent construites par des esclaves quant à elles. Les terrils venant du travail des mines comme chacun sait, où des hommes, en grand nombre s'y sont abîmé les poumons et autres organes.

 

Pas loin dans cette région avec son dix-neuvième et vingtième siècle minier, une multitude de noms gravés sur des panneaux à Notre dame de Lorette, de personnes tombées à la guerre 14-18.  Ces victimes, quel qu'ait été leur choix (car il y a ceux qui y sont allés la fleur au fusil, du moins au début, et les autres) ,   n'ont pas attendu passivement que la mort vienne les faucher... les heures  étaient parfois passives (au lieu de paisibles comme on aurait aimé,  ou guerrières comme il le fallait par la force des choses) ...   et même dans la passivité  de ces heures-là,   d'attente dans les tranchées, ils avaient à regarder la mort en face... et la mort c'était cette conscience de la présence de l'ennemi avec sa volonté d'anéantir s'il ne voulait pas l'être lui-même...  les victimes en temps de guerre étant aussi de potentiels bourreaux. En face était l'ennemi et parfois aussi dans son propre camp puisque ceux qui faisaient  le choix de s'en aller ailleurs voir s'ils y étaient... subissaient un triste sort souvent.

 

La condition humaine...

humain sous condition

sous toutes conditions

ou

condition pour assurément être humain....  ?

 

La compassion est nécessaire pour améliorer la condition humaine, on s'en rend compte à lire  ces milliers de noms à Notre dame de Lorette,  à considérer l'ombre et la lumière des terrils. Et il y a bien d'autres exemples tout aussi poignants.

 

                                            ♣♣♣

 

Il s'étonnait de rencontrer ainsi de la sympathie là où il en eût le moins espéré.

 

 

 page 276 du livre Maigret entre en scène, dans la nouvelle intitulée La femme rousse

 

Comment : "rencontrer de la sympathie" est mieux à mon sens que de dire de quelqu'un qu'il est sympathique. Rencontrer de la sympathie suppose autre chose, un mouvement, une parole. Tandis "qu'être sympathique" ne veut pas dire grand-chose hormis que la tête de quelqu'un vous revient.  Simenon sent ce genre de chose. J'aime bien sa plume.

 

                                           ♣♣♣

 

La vie a commencé sur la Terre il y bien longtemps après que des micro-organismes se sont accrochés à la surface de roches spatiales et il y a une théorie selon laquelle la vie existe à travers le cosmos, dispatchée entre  planètes,  étoiles et même galaxies grâce à des astéroïdes, des comètes, des météores et des planétoïdes.

 

C'est ici, en anglais :

 

https://www.universetoday.com/137954/galactic-panspermia-...

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