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08/07/2016

Les ombres

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Le dessin de quelques mois n'est pas de Léonard de Vinci, il est de moi copiant Morris, et il est ce qu'il est, pas si anodin bien que mis en vignette seulement,  car il m'inspira ces quelques lignes et donc c'est un dessin qui invite au dialogue, comme beaucoup de dessins :

Le Don Quichotte moderne doublé de Rossinante, c'est Lucky Luke et son cheval en silhouettes. Les ombres ne sont que silhouettes sans visage qui se fondent dans l'inconnu. Elles matérialisent la fragilité du vivant. Du vivant traversé, potentiellement agi par l'inconnu dont nous avons perdu la trace, dont nous cherchons la trace. Sensation d'infini que de contempler l'horizon, de temps qui ne manque plus soudain quand il se mêle au paysage offert.

 

 

 

 

07/07/2016

Le livre lu ces temps-ci

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Le livre s'intitule À la table des hommes, l'auteur se nomme Sylvie Germain.

"Une érudite de gauche" voilà pour l'étiquette que je lui administre,  les étiquettes peuvent se décoller après tout, et celle-ci est-elle gênante ? C'est juste un point de repère... on sent les rêves de Mai 68 chez Sylvie Germain, et la désillusion qui s'ensuivit,  plus profonde d'années en années sans que cela n'entame la vitalité de l'auteure, sinon ce livre n'aurait pas pu être écrit, aussi passionnant. Le roman a paru chez Albin Michel.

 

La quatrième de couverture résume bien le livre (je suis arrivée à la page 197, sur 261), la voici :

 

À la table des hommes

 

 "Son obscure naissance au cœur d'une forêt en pleine guerre civile a fait de lui un enfant sauvage qui ne connaît rien des conduites humaines. S'il découvre peu à peu leur complexité, à commencer par celle du langage, il garde toujours en lui un lien intime et pénétrant avec la nature et l'espèce animale, dont une corneille qui l'accompagne depuis l'origine.

À la table des hommes tient autant du fabuleux que du réalisme le plus contemporain. Comme Magnus, c'est un roman hanté par la violence prédatrice des hommes, et illuminé par la présence bienveillante d'un être qui échappe à toute assignation, et de ce fait à toute soumission."

 

Voilà pour la quatrième de couverture. Un extrait, page 197, celle où je suis arrivée, car ce live n'est fait que de passages passionnants, notamment lorsque l'on suit les péripéties du cochonnet rescapé du bombardement, qui deviendra l'ami de la corneille dont il est question tout le long du livre.  Cette corneille assistera à la naissance en quelque sorte de l'enfant des fourrés qui a fusionné si j'ose dire avec le cochonnet,  cet enfant sauvage  sera prénommé Babel par les gens qui le trouveront, ensuite Abel, par sa belle que le prénom Babel incommodait. L'extrait :

 

"Abel ne se sent pas concerné par cette guerre qui a ravagé son pays d'origine et englouti son enfance dans un oubli total ; c'est un conflit parmi tant d'autres. Il a vite compris, en étudiant la géographie et l'histoire, que la guerre est une passion congénitale de l'humanité, elle ne cesse jamais sur la terre, pas un jour, pas une heure, elle se déplace, c'est tout, elle change de lieu, de forme, de prétextes, d'armement, de stratégie, d'intensité, de durée, de ceci de cela, mais le résultat est toujours pareil, des tombereaux de morts, des flopées d'infirmes, des hordes d'endeuillés, des ruines à profusion, du malheur à l'excès et de la haine à foison qui fermente longtemps après la fin des combats, bonne à se réinjecter dans un prochain conflit. C'est peut-être pourquoi le trou à pic de plus de dix ans qui crève sa mémoire à sa source ne le tourmente pas beaucoup, cela le délivre du poids de souvenirs terrifiants, lui épargne le lancinement de deuils inconsolables. Il est né au seuil de l'adolescence, nu de corps, de mémoire et d'esprit, et il s'en accommode. Il n'est certainement pas le seul sur la terre à être né en temps décalé. Mais Yelnat, il ne l'oublie pas."

Sylvie Germain

 

 

08:12 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

05/07/2016

Au train de la tortue

Si je veux avancer dans ma lecture du Bachelard scientifique avec le  livre Le rationalisme appliqué, il me faut y aller lentement, du fait de cette contrainte : voir ou revoir la définition de certains termes comme le "normativisme", qu'il faut comprendre ainsi je pense chez Bachelard, concernant les mathématiques  : discipline dénuée de toute pensée idéologique.

Je consultai aussi la définition du mot "psychologisme", péjoratif, et qu'il ne faut pas faire  dans le domaine des sciences ; ensuite la définition de "naturalisme": à ne pas confondre avec "naturisme",  en substance le naturalisme a à voir avec le non transcendant, ce qui n'a recours à aucune cause surnaturelle.

À ce train j'aurai terminé le livre d'ici l'été prochain, mais qu'importe, j'aurai sans doute glané de quoi élargir ma vision des choses. Amateurs de philosophie, pour en savoir plus, ici :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Naturalisme_(philosophie)