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21/07/2016

Le génie et les ombres

Morris avait le génie du dessin, on s'en rend encore mieux compte lorsqu'on s'amuse à le copier, mais sa vision des choses est étrange.  Le trait de Morris est tellement expressif qu'on l'aime pour cela et en même temps ce qu'il montre de la vision de la femme ici, n'est pas réjouissant. Cela pourrait induire un effet pervers, tant pis si ce que cela montre est moche, on applaudit le dessin de savoir exprimer ça, cette vision de la femme et aussi de l'homme occidentaux,  alors qu'une dialectique ne s'est pas beaucoup instaurée autour de ces dessins car une réalité des occidentaux de cette époque n'a pas été vraiment dénoncée par Morris qui ne comprend pas la cause des Indiens et montre de l'empathie à l'égard d'envahisseurs peu scrupuleux vis-à-vis des Indiens.

 

D'où que le génie d'un dessinateur peut surgir de ses  zones d'ombre pour mettre en lumière, à l'insu de celui-ci. Une lumière qui, à force de surgir crument, se distille peu à peu.

La copie que j'ai faite ce matin, d'une image vue dans La caravane de Morris et Goscinny, à la fois admiratrice du dessinateur et méditant sur les ombres, parfois fraîches, parfois nauséabondes.

 

Et dessous une autre vision de la femme.

 

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08:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

20/07/2016

Au train de la tortue bis

Ne vous est-il jamais arrivé de vous sentir un chat-tortue ? Quand on décide de rentrer les griffes de la critique et de ralentir par exemple, le temps de la réflexion. En ce sens, le lecteur est souvent un chat-tortue car la lecture est en soi un acte assez contre nature à priori mais qui, si elle ressource son lecteur le fait se rejoindre au bout d'un temps plus ou moins long durant lequel il y a une certaine façon de cheminer... temps de mutation indéfinissable.

 

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06:38 Publié dans Dessin, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

19/07/2016

L'empathie

Ce n'est pas pour rien que je ressens une forte empathie pour Samuel Beckett... elle s'est formée à la lecture de son livre où évolue un certain personnage, Molloy, si je me souviens bien, qui suce des cailloux lorsqu'il a faim. Un personnage errant, pas dans la norme, et poursuivi par un homme qui a pour mission de l'éliminer. La violence de Molloy d'un coup survient quand il se trouve en situation de légitime défense. Il faudra que je relise ce livre encore et encore. Les rapports de Molloy avec son père sont aussi très compliqués. L'écriture de Beckett recelait pour moi  la poésie âpre de l'absurde où je décelais l'humanité de Beckett. En parlant d'humanité et de Beckett me vient l'idée de mettre en ligne ci-dessous un dessin de Zébra qui est un peu un personnage errant aussi, ici, elle erre dans une BD de Morris.

Je parle ce matin car je viens de lire une chronique au sujet de En attendant Godot, sur Diérèse :

http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/archive/20...

 

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