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20/10/2014

7 rue des Gardénias 31100 Toulouse

À cette adresse il y a les Editions du contentieux. J'ai lu de la poésie,  des petites fables de Jacques Lucchesi sur la page du site, tirées de Tout ce que la vie nous souffle. 

Extrait : 

 

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"Tout ce que la vie nous souffle m’a tout d’abord fait penser à ces courts poèmes appelés haïkus – et qui peuvent se décliner en senryû, kigo, haïbun… – à la fois brefs et denses dans leur forme et leur vérité/vecteurs d’une vision réaliste ou surprenante, dans tous les cas poétique, de la réalité observée/observable. Mais il s’agit là de courts textes au genre autonome, qui se suffisent à eux-mêmes, poèmes souvent brefs dont la force réside dans la concision et l’actualité des thèmes. Le concentré en vue aérienne poétique d’un quotidien rehaussé par la grâce et la verve de quelques vers."

 

http://www.lacauselitteraire.fr/tout-ce-que-la-vie-nous-s...

 

 

 

Billie Holiday portait des gardénias dans ses cheveux. La voici, (sans gardénia), qui chante Strange fruit, chanson relative aux pendaisons des Noirs par les racistes dans le Sud de l'Amérique. 

 

 

 

 

Southern trees bear strange fruit,
Blood on the leaves and blood at the root,
Black body swinging in the Southern breeze,
Strange fruit hanging from the poplar trees.

Pastoral scene of the gallant South,
The bulging eyes and the twisted mouth,
Scent of magnolia sweet and fresh,
Then the sudden smell of burning flesh!

Here is fruit for the crows to pluck,
For the rain to gather, for the wind to suck,
For the sun to rot, for the trees to drop,
Here is a strange and bitter crop.

 

Les arbres du Sud portent un étrange fruit,
Du sang sur les feuilles et du sang aux racines,
Un corps noir qui se balance dans la brise du Sud,
Étrange fruit suspendu aux peupliers.

Scène pastorale du valeureux Sud,
Les yeux exorbités et la bouche tordue,
Parfum de magnolia doux et frais,
Puis l'odeur soudaine de chair brûlante !

C'est un fruit que les corbeaux cueillent,
Que la pluie rassemble, que le vent aspire
Que le soleil pourrit, que les arbres lâchent
C'est là une étrange et amère récolte.

 

 

paroles et traduction trouvées sur la Toile : http://www.paroles-musique.com/traduction-Billie_Holiday-... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19/10/2014

Les Compagnons du Trésor

J'ai terminé la lecture des Compagnons du Trésor de Féval. Je dois dire que j'en ai eu pour mon argent selon l'expression consacrée car je n'ai pas payé le livre. Le colonel Bozzo, chef de l'association criminelle des Habits Noirs est un tragi-comique décidant de la vie et de la mort d'individus qu'il embauche et débarque  à son gré, quand "rien ne va plus" comme il l'entend,  lorsqu'il pressent un déraillement possible de l'un ou l'autre. Toujours sur le mode de la farce, les tueurs éclatant facilement de rire derrière les fourrés, à l'affût de celui qu'ils ont ordre de "seriner",  le colonel Bozzo commandite les meurtres et devient une sorte de méchant Donald qui élimine quand cela lui chante, un pion, un simple pion. Il crée ainsi  un cercle vicieux et tout se termine sur le ton farce et attrape macabre. L'enfer en somme, chacun des membres de l'association se défiant de l'autre constamment ; et au sein de cet enfer : Echalot et Madame Canada passent  entre les gouttes.  Avec le couple de jeunes fiancés dont chacun  est extraordinairement beau et pur, nous avons le couple Echalot-Léocadie Canada, tout de guingois quant à lui, par rapport au parcours de l'un et l'autre et à leur physique ingrat,  mais qui recèle aussi cette capacité d'aimer, laquelle finit par faire défaut à presque tous les autres personnages de l'histoire, obnubilés par le trésor qui les ronge de l'intérieur. Féval croit vraiment, il le dit, que décidément non, l'argent ne fait pas le bonheur, c'est quasi une malédiction où l'on voit par exemple un père qui adorait sa fille et son fils adoptif, les oublier peu à peu pour consacrer toute son énergie à son "idée fixe" : le trésor qui le consume.  Ne pas croire en l'argent c'est sincère chez Féval et c'est ce qui me le rend aimable au final ; pour lui, si l'on dépasse un certain cap au niveau de la richesse personnelle, de l'avoir,  les choses se termineront mal. L'or est une malédiction. Qui n'a pas entendu parler par ailleurs de l'or noir, le pétrole, comme en étant une, de la part des gens habitant des pays qui en ont beaucoup, en raison des guerres qui s'y déroulent constamment. La soif de n'importe quel trésor matériel est une calamité dans le fait de vouloir au final le posséder sans partage. Et Féval de le démontrer. Son colonel  est un humoriste qui rappelle les clowns monstres dont on parle ces temps-ci, l'humour  sert de soupape, afin que  ses collaborateurs, un peu déstabilisés, ne sachent pas vraiment à quoi s'en tenir, et prennent patience quant à leur envie de lui tordre le cou. Féval pour autant n'est pas un misanthrope , il y a des êtres innocents... dont des "êtres-chiens ", du genre Terre-Neuves, au grand cœur, (dont font partie madame Canada et Echalot), et qui, du même  coup semblent "de grands enfants" quelque peu attardés. C'est là que réside l'ambiguïté de Féval que je considère comme un romancier néanmoins très enrichissant.

 

  Par contre, avec tous ces bruits de tronçonneuses que l'on entend sur la toile à l'occasion d'Halloween... Bruits horribles, je pense aux arbres avec plus, je dirais, de conscience,  en ce qu'ils fournissent le papier de nos chers bouquins. Sentent-ils la tronçonneuse s'approcher d'eux et les couper de leurs racines, le tout dans cet horrible tintamarre ?  D'un point de vue strictement écologique, il faudrait en couper de moins en moins et penser à un autre mode de lecture, outre celui des tablettes.  Les donneurs de voix par exemple : cela permettrait de lire par les voix  d'autrui, lire  "par l'oralité" pour économiser les arbres. Oublier les tronçonneuses : une bonne chose, c'est le prix d'une poésie vivante. Choisir ses trésors et non être désigné par l'un d'eux et se laisser dévorer par lui : choisir les arbres par exemple, en autres,  un trésor pour la respiration. 

01:20 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

17/10/2014

un aperçu de Paris aujourd'hui...

 

Le fait de n'avoir pas d'argent aujourd'hui est un crime aux yeux de beaucoup. D'où vient que les mentalités ont tellement changé, ou plutôt cette complète anesthésie morale ?   robotisés les gens !  Il est loin Victor Hugo dont on dirait aujourd'hui qu'il a une "moralité à deux balles", après lecture des commentaires de la vidéo. Un Ave Maria pour conjurer l'angoisse

 

 

 

 

"A quoi nous a servi l’orgueil, et que nous ont rapporté la richesse et la prétention ? Tout cela a passé comme une ombre, comme une rumeur fugace. Comme le navire traverse une mer agitée sans qu’on puisse retrouver la trace de son passage, ni le sillage de sa coque sur les vagues… comme l’oiseau vole à travers l’espace sans qu’on trouve aucune empreinte de son parcours: du battement de ses ailes, il fouette l’air léger, le fend avec violence dans le sifflement de son vol et le traverse sans qu’on trouve signe de ce passage… comme la flèche lancée vers la cible déchire l’air aussitôt refermé, si bien qu’on ignore quelle fut sa trajectoire… Ainsi de nous: à peine nés, nous avons disparu, nous n’avons pu montrer aucun signe de vertu et, dans notre malice, nous nous sommes consumés." Sg 5, 8-13 

Extrait lu dans Jubilate deo, blog hébergé par hautetfort