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27/10/2014

Le Fou de Bassan

Le fou de Bassan  est l'oiseau qui est sorti ce matin de ma pêche, où de mon classeur ; à peine l'avais-je ouvert qu'il s'est présenté à moi, tout fringant, lui et pas un autre parmi les nombreuses  fiches cartonnées (Atlas) que comporte ce classeur. Le paragraphe intitulé Caractéristiques est en fait une sorte de carte d'identité de l'oiseau où il est écrit qu'il est de l'ordre des pélécaniformes ( NP : cela vous dit-il quelque chose ? ) et de la famille des sulidés ; un peu plus bas y est signalé que son nid est un monticule d'algues, de terre et de plumes. Ce sont les premiers observateurs, qui appelèrent cet oiseau maritime "fou" vu sa très spectaculaire façon de  pêcher le poisson pour, au final,  remonter le bec vide. ( NP : l'oiseau n'est pas fou en réalité, encore un jugement pathologisant  par trop hâtif ! ) Lu sur la fiche  :

 "le fou de Bassan se nourrit exclusivement de poissons ( 400 à 700 g par jour de sardines, maquereaux, anchois... ) Pour les capturer, il emploie une méthode très spectaculaire. Il plane à plusieurs dizaines de mètres au-dessus des vagues et, lorsqu'il aperçoit un poisson, il plonge verticalement, les ailes à demi-repliées. Avec la vitesse, il peut faire une gerbe de trois mètres de haut !"  

Pour les marins d'alors cet espèce d'oiseau ressemblait au Don Quichotte des mers,  cet animal ne pêchait pas à leurs yeux puisqu'aucun poisson ne frétillait jamais dans son bec lorsqu'il sortait de l'eau et remontait dans les airs aussi soudainement qu'il avait plongé. Que voyaient-ils dans l'eau alors, les fous de Bassan, qui les faisaient se précipiter à la verticale dans la mer à une vitesse aussi incroyable, au risque de se briser  le cou,  avec des yeux ronds hallucinés ?

 

Les scientifiques nous l'expliquent dans Wikipédia :

 

"Très spectaculaires à observer, les Fous de Bassan planent haut dans les airs avant de plonger comme des flèches dans la mer à grande vitesse (de l'ordre de 60 km/h à 110 km/h) lorsqu'ils aperçoivent une proie (sa vue est si perçante que cet oiseau repère un banc de poissons à 40 mètres de hauteur). Cela crée une onde de choc qui assomme alors les poissons. Le fou n'a plus qu'à les avaler, avant même de regagner la surface. Ils remontent donc toujours le bec vide, ce qui leur a valu cette appellation de « fou », par les premiers pêcheurs qui les observèrent.

Lors du plongeon, des sacs aériens situés sous la peau permettant de protéger la tête et le poitrail lors de l'impact, tandis que les yeux sont protégés par la  membrane nictitante et les narines étant fermées étanchement, le fou peut ainsi descendre à une quinzaine de mètres de profondeur et rester immergé pour une durée allant jusqu'à 20 secondes."

 

C'est fou !  Revenons à la fiche Atlas où je lis,  qu'outre que les fous forment des couples pour la vie, la femelle pond  un œuf par couvée. Lequel œuf, installé dans son nid situé sur un replat ou une faible pente de falaise, est couvé en alternance par la femelle et le mâle :  équité des taches, pas de sexisme chez les fous de Bassan, qui se ressemblent entre mâles et femelles comme deux gouttes d'eau, ( peut-être cela joue-t-il. ) Quarante jours de ce travail alterné plus tard, c'est l'éclosion et non pas l'explosion du couple.  Apparaît alors une sorte de petite peluche vivante, en effet le petit est couvert d'un épais duvet blanc. Ensuite il portera sa livrée juvénile, brune. Les parents nourrissent le petit avec des poissons qu'ils vont pêcher au large avec la méthode particulière que l'on sait, ils le nourrissent même la nuit ! (milédiou ! )  Résultat : en dix semaines le jeune atteint un poids de 4,5 kg, soit un kilo de plus que ses parents ! Tout à fait étonnant ! Les parents se dépensant comme de beaux diables en effet entretiennent la ligne alors que le petit grassouillète à ne rien faire dans son nid douillet d'algues, de terre et de plumes, tout cela sentant bon la mer par-dessus le marché ; mais vous allez voir que ça ne va pas durer.  Atlas fournit l'explication cela dit,  que le petit aura besoin de cette réserve  lorsqu'il devra se nourrir seul,  sous-entendu dois-je comprendre qu'il ne fera pas tout de suite forcément bonne pêche le jeune fou. Pour revenir à la sieste prolongée de l'oisillon, elle ne saurait durer  en effet :  vers l'âge de trois mois le jeune fou se sent des fourmis dans les palmes et oups !  Il met les voiles, il quitte le nid l'effronté alors qu'il ne sait pas encore voler, comme le pipit farlouze souvenez-vous, fiche précédente ! Mais son départ à lui ne se traduit pas par quelques menus pas hésitants de-ci de-là sur un aplat ou un bout de pente très douce de la falaise,  qui s'affirment par la suite pour le pipit si le chat du coin n'y a pas mis 'bon ordre', non le départ du jeune fou est plus spectaculaire, et logique au fond, son nid à lui étant quand même situé en surplomb de la mer, le jeune y chute bravement ! C'est la tradition chez les fous de Bassan, en véritable maritime qu'il sont. Le jeune fou débute son existence indépendante en nageant... et là, m'est avis qu'il devra utiliser sa réserve de gras et mincira forcément, car ne sachant pas encore voler, il ne peut encore opérer ces plongeons qui tuent. Jeune et fou titre Atlas avant de donner ces informations que j'ai rédigées à ma manière vous l'aurez compris. Information Atlas encore : si l'oiseau quitte son nid à trois mois, il sait voler à trois mois et demi. Il faut donc compter une quinzaine de jours de disette en déduis-je avec mon sens de l'à propos habituel, à moins que quelques adultes compatissants, en ces circonstances particulières,  ne mangent pas leur poisson sous l'eau et décident de le larguer aux petits fêtards, ( tel le largage de harengs en certains carnavals ). Jusqu'à leur maturité sexuelle dixit encore Atlas,  les jeunes vivent seuls et voyagent beaucoup,  pas de retour au nid des parents pour une petite visite de temps à autre, j'imagine ; ce qui s'appelle voler de ses propres ailes sans regarder dans le rétroviseur ; impressionnant quand on y pense, nous les humains sommes beaucoup plus sentimentaux, attachés par les liens du sang en général, ce qui s'appelle le sens de la famille. Enfin, trêve de considérations oiseuses, ces jeunes choisissent une colonie  lis-je sur la fiche, et forment un couple.  Existe-t-il des fous de Bassan célibataires ?  Considérant le veuvage de ceux qui partent en second, et le couple unique qu'ils forment, comme je l'entends, il doit bien y avoir quelques  célibataires résidant  dans des vieux nids aux senteurs d'embruns.

 

Sur ce, je pars à tire-d'aile chercher le chant du fou. Je sais qu'il reste silencieux en mer ( sans doute afin de ne pas effrayer le poisson inutilement avant de l'assommer prestement ), par contre il pousse des cris lors de la nidification.

 

Voici la fiche où se trouvent aussi les chants et autres sons :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/fou.de.bassan.html

 

 

Après cette halte chez les oiseaux, retournons voir chez les humains avec cet article sur les  clowns maléfiques pris en chasse, cette fois dans la région de  Bordeaux :

 

"Un ado de douze ans avec un poignard

Vers 23 heures, c'est à Mérignac qu'une dizaine d'individus ont été interpellés rue Roger-Salengro. Ils cherchaient un clown qui aurait intimidé un mineur. Un peu plus tard, un enfant de 12 ans avec un poignard a été stoppé dans son élan par les policiers qui l'ont remis à sa mère.

La police insiste sur le fait que ces attitudes peuvent faire l'objet de poursuites, notamment pour menaces, ports d'armes prohibées ou pour attroupements armés. Quand à ceux qui penseraient se déguiser en clown, ils peuvent être poursuivis pour ces mêmes motifs, mais également pour dissimulation de leur visage, une infraction punie d'amende."

Extrait d'article du journal Sud-Ouest de ce jour.

 

Et enfin, la dernière phrase du texte du jour de Englishtown :

 

"Finding a bear or a tiger in your back yard is a scary experience, but ask yourself this question: who was there first?"  

 

Il était question dans ce texte des espaces qui n'étaient pas habités par l'homme auparavant : forêts, montagnes, jungles, déserts et qui le sont désormais pour diverses raisons, soit le boum démographique, soit des déplacements de populations  à cause  par exemple du réchauffement climatique, produisant cyclones, inondations et autres avanies qui obligent les populations à reculer dans les forêts du côté de l'Inde,  forêts qui sont le territoire des tigres, et aussi son garde-manger,  que l'homme vient lui prendre en grosse partie.  

 

 

    

 

25/10/2014

Récapitulons

De quoi est faite l'histoire de la bande Cadet, roman de Féval. Une histoire qui donne de quoi avoir le tournis tant il y a de revirements dans les identités des personnages. Qui est qui ? voilà la question. Ce n'est pas tant la plume de Féval qui est déroutante avec son style dix-neuvième mélangé de pirouettes et facéties toutes modernes,  mais ce qu'il expose à travers son écriture par une série de faits qui tiennent de la comédia del arte. Tout est amoral chez ceux de la bande Cadet, et on tient à l'amoralité comme à sa dernière chemise, donc on instrumentalise à qui mieux mieux des êtres si possible sans défense, comme les enfants. Tant et si bien que je me pose la question à savoir si l'auteur lui-même s'y est retrouvé à la fin, sur un plan moral justement. Dans cette histoire, il y a une fillette qui détient un titre de duchesse et l'héritage allant avec, dont le tuteur doit absolument cacher l'identité pour une question de survie de sa protégée, car une belle parvenue de comtesse, sinon,  prendrait l'enfant en chasse pour capter l'héritage.  L'enfant, une fois son protecteur décédé, s'enfuit du repaire où elle avait atterri et un forain solitaire, Échalot, la recueille. Échalot est un  personnage récurrent que nous voyons dans cette histoire sans sa dulcinée qui portait le nom charmant de  maman Canada, laquelle a manqué aux lecteurs qui s'y étaient attachés,  dont je suis, mais il a bien fallu s'en passer. Les gens du repaire, une fois partie l'enfant qui représentait pour eux la poule aux œufs d'or étant donné que ces fins limiers connaissaient son identité, remplacent celle-ci par une orpheline qu'ils vont chercher dans une ferme et à qui ils font croire qu'elle est duchesse, ayant l'intention de la marier le moment venu à "son" cousin, le duc de Clare, afin de doubler l'héritage.  Il est prévu par la bande Cadet dont certains éléments se donnent l'apparence d'une famille adoptive, qu'à peine les  deux jeunes aristocrates seront-ils devenus parents,  ils les assassineront  afin évidemment de profiter de l'héritage en tant que tuteurs de leur enfant. Nous voilà donc avec, d'abord,  une enfant qui s'est sauvée chez un forain, laquelle se fait appeler Lirette, la vraie duchesse, et une autre enfant, Clotilde, au caractère noble dixit Favel, mais sans statut de noblesse, et que l'on berne. Clotilde dépense son intelligence naturelle (car elle n'a pas de précepteur)  à percer les mystères qui cachent combien glauque est sa situation. Adèle qui joue le rôle de sa mère adoptive, n'est ni plus ni moins que le chef de la bande Cadet déguisée en femme. Dans cet univers factice à quoi d'autre se raccrocher sinon à l'affection qu'elle porte à un autre orphelin, de son âge, qui se trouvera au final, après bien des tours de passe-passe du destin,  être le fameux duc de Clare, lui aussi enfant caché, afin qu'on ne s'en prenne pas à son héritage.  Terrible avanie pour Clotilde, Clément (un faux nom), celui qu'elle aime de tout son être, et donc sans partage,  a déjà rencontré auparavant Lirette, et dans des circonstances si dramatiques que les deux enfants se sont liés l'un à l'autre dans un serment d'amour qu'ils gardent gravé en eux ; le petit duc ne peut qu'offrir une amitié sincère à Clotilde.  Apparemment tout finit plutôt bien dans l'histoire de Féval puisque "les vrais" héritiers, de la couronne, pourrait-on presque ajouter,  finissent par se retrouver. Reste à Clotilde la "gloire" de mourir sanctifiée,  sacrifiée par l'auteur pourrait-on penser, au moyen d'un beau suicide bien consenti... Et là, je me dis que pour Clotilde l'amour n'était vraiment pas la solution, du moins ce genre d'amour où l'on se donne tout entier à un autre...  mais Clotilde n'avait pas l'opportunité de se prendre de passion pour la musique, ou l'étude de n'importe quoi d'autre. Elle est donc morte de son intelligence uniquement utilisée à percer la dèche morale des adultes qui faisaient d'elle une proie.

Un livre, une histoire qui a dû dépasser son auteur, plongé qu'il était dans les intrigues à mener à bien pour faire retomber sur leurs pattes deux amoureux. 

 

Un homme averti en vaut deux, je souscris à cela... Féval, en écrivain cent fois averti des turpitudes humaines qu'il était, vu les histoires qu'il avait en tête,  s'est néanmoins fait voler à la fin toutes ses économies, dans la vraie vie, économies qu'il avait confiées à un homme qui alla une fois le forfait accompli se cacher, bien loin de la France. Ce qui tua sa femme et le fit entrer lui au couvent.  Zola qui n'aimait pas Féval eut une fin difficile aussi. Deux écrivains qui s'attachèrent à parler de la dure réalité pour certains hommes non vernis comme on dirait aujourd'hui, faite d'avanies allant jusqu'au péril de la vie. Je pense qu'on doit beaucoup aux écrivains qui s'exposent beaucoup comme ceux-là, parce qu'ils dénoncent des choses graves ; derrière la fiction,  pour Féval surtout, faite de bric et de broc, de rêves d'un merveilleux suranné  et presque à son insu parfois à ce qu'il me semble. Ils s'exposent car outre les qualités indéniables de ces longs textes, difficile de ne pas y exposer aussi  ses défauts qui deviennent alors de potentiels talons d'Achille. En tant que lectrice qui n'ai plus qu'à becqueter, je salue le courage de ces deux-là notamment, si différents qu'ils soient.

  

08:03 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

23/10/2014

Le pipit farlouse

"Le pipit farlouse est sensible à la rigueur de l'hiver, il est aussi victime des insecticides employés dans les champs et jardins qui diminuent fortement le garde-manger des pipits. Moins bien nourris les oiseaux sont moins féconds. Cette réduction de leur régime alimentaire entraîne également un affaiblissement des individus restés au nord, qui, moins bien préparés à l'hiver, connaîtront un taux de mortalité important, cette espèce subit également les conséquences néfastes du drainage des zones humides ( tourbières,  prairies humides ) qui entraîne une régression de ses aires de reproduction.  Cependant la population globale ( au niveau mondial ) reste importante, les effectifs restent stables, malgré des fluctuations selon les années et les pays. C'est en Angleterre et en France que les effectifs des pipits sont en baisse.

Je trouve aussi sur la fiche Atlas un paragraphe intitulé Statut de l'espèce : Le pipit farlouse est un passereau protégé en France : il est interdit de capturer ou de commercialiser des individus, de détruire les nids ou de s'emparer d'œufs. À l'échelle internationale, cette espèce bénéficie pour l'instant d'un statut "non défavorable".

 

Une photo du pipit et son chant incessamment sous peu....

 

Sur la fiche du Web que vois-je encore ? : "Le pipit farlouse a un petit territoire (25 ares). La femelle construit un nid en forme de coupe, constitué de tiges sèches, de mousse lâchement assemblées, le tout tapissé de crins. Elle le cache sous une touffe de graminées, de bruyère ou de joncs. Entre mai et juin elle pond 4 à 6 œufs, il y a souvent 2 couvées. Les poussins ont la particularité après 11 à 16 jours de quitter le nid avant même de savoir voler."

 

  Ils ne tombent pas du nid car celui-ci se trouve au sol... intrépides et hardis les pipits quand même, nombre d'humains font la même chose me direz-vous et ce n'est pas toujours heureux, nombre d'humains n'ont pas vraiment de nid par ailleurs... assez de digression, le cri et le chant des pipits, vous les trouverez sur cette fiche, ainsi que des photos  :

 

http://www.oiseaux.net/oiseaux/pipit.farlouse.html