23/02/2013
Le courage d'une femme
J’ai suivi deux histoires hier. Première histoire : il s’agissait d’une famille heureuse dont l’harmonie se brise soudain, quand l’époux prend un amant. La fille aînée s’aperçoit du double-jeu de son père, avertit la mère, laquelle assommée par la nouvelle, préfère quitter le domicile. Ce genre de situation génère des paniques existentielles chez les plus solides, l’amour est chose sérieuse. Heureusement la dame est solidement implantée dans la société, elle a un métier. Deuxième atout pour ses enfants : elle les aime profondément. Si la femme s’en est allée si prestement, donnant l’impression de fuir, d’abandonner ses enfants, c’est par nécessité de retrouver un équilibre. Où l’on vérifie l’importance cruciale d’avoir un métier. Le papa reste, mais on s’aperçoit au fil des petits événements de la vie familiale que ce serait plutôt lui l’abandonniste en dépit des apparences, en effet, il regarde son troisième enfant, le plus émotif, d’un œil constamment soupçonneux se demandant ce qu’il "va en faire" et n’a finalement rien d'autre à lui proposer qu’une école spécialisée. Cet enfant , à cause de sa différence (toute petite « différence », on va dire, excès d’émotivité) « est appelé » à disparaître de sa vue, tel est l'état d'esprit de l'individu en question. La mère pousse le courage jusqu’au bout, elle use de son opportunité à pouvoir acquérir du bonus sur le plan social, et va bientôt pouvoir récupérer ses enfants. Belle histoire de courage d’une femme.
La deuxième histoire… Eh bien j’en parlerai demain, le temps me presse.
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22/02/2013
La radio et moi
Mon cas ne s‘est pas arrangé. Il va falloir que je m’octroie une petite cure de silence radio. Dans le sens littéral d’éteindre durant un temps la radio, et non pas moi qui observerait un long silence dont j’ai déjà un peu de mal à sortir. J’ai été retournée une fois encore par des propos désobligeants que tenaient des gens de radio à l’égard de certains auditeurs sensibles. "Ma parole, ai-je pensé la gorge serrée, ils pensent que le monde leur appartient." En effet, j'étais appliquée à suivre une émission quelque peu révolutionnaire, ayant pour thème « on tue les vieux », émission en plusieurs volets, qui faisait consensus malgré son côté pas ordinaire, et pour cause. Je jubilais, j’étais d’accord, tout allait bien. Quand soudain, alors que je ne redoutais plus rien — on entendait depuis le début des gens s’exprimer sans arrogance, ce qui participait d’une certaine clarté des propos tenus — voilà que déboulent presque en fin d’émission des… je ne sais comment dire…. Des super mamies intellectuelles de choc. D’abord Simone de Beauvoir que l’on ressort sans préambule des archives et qui déclare tout net, sentencieusement des choses que les autres avait exprimées auparavant avec tellement plus d'humilité, la dame pose, dans un discours qui date de sa période maoïste, une limite à la générosité ambiante du début d'émission, un bémol, que les autres, plus actuelles à défaut d'être intellos, n’avaient pas mis, elle parle d’humanité de la vieillesse concernant uniquement - les travailleurs - ce qui pourrait laisser entendre une exclusion des exclus du système et dans ce cas le serpent se mord la queue. Arrive ensuite une Baba Yaga, au ton parfois agressif, qui se plaint justement entre autre de l’agressivité des autres : les jeunes, mais pas seulement, de leur fausse sollicitude aussi, du ton niais de certains employés pour demander à un pensionnaire comment il va et là elle cite tout à trac Brigitte Fontaine qui aurait dit quelque chose du genre « Je suis vieille et je t’encule » à un jeune qui s’était enquis de son état de santé sur le ton qu'il ne fallait pas peut-être ? Père Ubu et mère Ubu ne sont pas loin. Ces fameux ados d’un lycée de Rennes, et leur perception des adultes… auraient maintenant plus de cent ans et seraient peut-être plus ressemblants s'ils vivaient encore aux vieux qui parlaient en début d’émission.
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Bla bla bla
Envie d’ajuster un peu les choses depuis que la pub ou plutôt la promo, me prend la tête avec ce film « à voir absolument », ça sent le troupeau bêlant, le trop convenu, le béni oui-oui, ça me rappelle la pub autour de « bienvenue chez les chtis », encore que les publicitaires prenaient des airs pas du tout compassés pour la promo de "chez les chtis", mais franchement hilares, ce qui rendait cette « promo » un poil moins indigeste que celle qui m‘occupe l‘esprit en ce moment. Si cela se trouve, en dépit du brouhaha autour de lui, le film n’est pas si mauvais que cela… en gros on nous rebat les oreilles avec le fait qu’une belle comédienne afghane (enfin je crois) joue le rôle d’une fille qui va s’émanciper, pour ce faire, elle en avertit son mari, en chuchotis interminables. Grand candélabre de mari, toujours allongé par terre qui écoute toutes ces confidences sans broncher parce qu’il est dans le coma. Tout le monde de remarquer dans les medias, d’un air soufflé si possible, que, effectivement, « la fille est belle »… comme s’ils s’étaient attendus à ne voir en Afghanistan que des filles laides. Ils savent pourtant les bougres que beauté et laideur courent les rues un peu partout. Bref, je zappe. J’attends le genre de film à découvrir seule pour retourner au cinéma, un film où par exemple, je verrais une vieille ou un vieux, que la patine du temps n’aurait pas épargné, tels les murs de ma ville, et soudain la lumière d’une caméra sur eux, un regard, une étoile, un clair de lune, un rayon de soleil, quelque chose d’eux me dirait quelque chose, à moi mais pas seulement. Quelque chose d'émouvant.
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