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22/02/2013

La radio et moi

Mon cas ne s‘est pas arrangé. Il va falloir que je m’octroie une petite cure de silence radio. Dans le sens littéral d’éteindre durant un temps la radio, et non pas moi qui observerait un long silence dont j’ai déjà un peu de mal à sortir. J’ai été retournée une fois encore par des propos désobligeants que tenaient des gens de radio à l’égard de certains auditeurs sensibles. "Ma parole, ai-je pensé la gorge serrée, ils pensent que le monde leur appartient." En effet, j'étais appliquée à suivre une émission quelque peu révolutionnaire, ayant pour thème « on tue les vieux », émission en plusieurs volets, qui faisait consensus malgré son côté pas ordinaire, et pour cause. Je jubilais, j’étais d’accord, tout allait bien. Quand soudain, alors que je ne redoutais plus rien — on entendait depuis le début des gens s’exprimer sans arrogance, ce qui participait d’une certaine clarté des propos tenus — voilà que déboulent presque en fin d’émission des… je ne sais comment dire…. Des super mamies intellectuelles de choc. D’abord Simone de Beauvoir que l’on ressort sans préambule des archives et qui déclare tout net, sentencieusement des choses que les autres avait exprimées auparavant avec tellement plus d'humilité,  la dame pose, dans un discours qui date de sa période maoïste, une limite à la générosité ambiante du début d'émission, un bémol, que les autres, plus actuelles à défaut d'être intellos, n’avaient pas mis, elle parle d’humanité de la vieillesse concernant uniquement - les travailleurs - ce qui pourrait laisser entendre une exclusion des exclus  du système et dans ce cas le serpent se mord la queue. Arrive ensuite une Baba Yaga, au ton parfois agressif, qui se plaint justement entre autre de l’agressivité des autres : les jeunes, mais pas seulement, de leur fausse sollicitude aussi, du ton niais de certains employés pour demander à un pensionnaire comment il va et là elle cite tout à trac Brigitte Fontaine qui aurait dit quelque chose du genre « Je suis vieille et je t’encule » à un jeune qui s’était enquis de son état de santé sur le ton qu'il ne fallait pas peut-être ? Père Ubu et mère Ubu ne sont pas loin. Ces fameux ados d’un lycée de Rennes, et leur perception des adultes… auraient maintenant plus de cent ans et seraient peut-être plus ressemblants s'ils vivaient encore aux vieux qui parlaient en début d’émission.

17:16 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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