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13/01/2012

Temps en marche arrière

L’ Étrange histoire de Benjamin Button, lequel dans cette fiction humoristique de Fitzgerald naquit à l’état de vieillard et  devint de plus en plus jeune à mesure que le temps passait. Une croissance pas banale en vérité, qui opère dans l’autre sens mais pas forcément à contresens puisque l’idée même du vieillissement ordinaire semble absurde à beaucoup d’entre nous. Extrait de la nouvelle de F. Scott Fitzgerald :

Of the life of Benjamin Button between his twelfth and twenty-first year I intend to say little. Suffice to record that they were years of normal ungrowth. When Benjamin was eighteen he was erect as a man of fifty ; he had more hair and it was of a dark gray ; his step was firm, his voice had lost its craked quaver and descended to a heathly baritone. So his father sent him up to Connecticut to take examinations for entrance to Yale College. Benjamin passed his examination and became a member of the freshman class.

La traduction Dominique Lescanne :

Sur la vie de Benjamin Button entre sa douzième et vingt et unième année je ne m’étendrai pas. On retiendra seulement que ce furent des années de décroissance normale. A dix-huit ans Benjamin était droit comme un homme de cinquante ans ; il avait plus de cheveux et ceux-ci n’étaient que grisonnants ; il avait la démarche assurée et une belle voix de baryton, nettement plus grave et plus du tout chevrotante. Son père l’envoya donc dans le Connecticut pour passer l’examen d’entrée à l’université de Yale. Benjamin réussit son examen et entra en première année.

 

On the third day following his matriculation he received a notification from Mr. Hart, the college registrar, to call at his office and arrange his schedule.

Trois jours après son inscription, il fut convoqué dans le bureau de M. Hart, le chef de la scolarité, pour mettre au point son emploi du temps.

 

Benjamin, glancing in the Mirror, decided that his hair needed a new application of its brown dye, but an anxious inspection of his bureau drawer disclosed that the dye bottle was not there. Then he remembered — he had emptied it the day before and thrown it away.

He was in a dilemma. He was due at the registrar’s in five minutes. There seemed to be no help for it : he must go as he was. He did. 

Suite de l’extrait demain, ici même.  

09:42 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

12/01/2012

Pensées matinales

Voici venu le moment de méditer un peu à propos de l’émission d’hier soir diffusée sur une chaîne belge. Il y était question d’un drame qui a eu lieu en Belgique : un homme, décrit comme un narcissique total, en conflit avec son ex-femme, et qui a assassiné leur fils. Le bonhomme était évidemment antipathique, autocentré et matérialiste. Il avait séduit sa femme comme beaucoup d’autres le font, en l’invitant dans des restaurants et hôtel de luxe. D’autre part il travaillait plus que de raison comme surveillant de chantier. Un événement malheureux déclencha le début de la dissolution du couple. Sa femme, en sortant de son lieu de travail, subit une agression très violente  : un homme en voulant lui voler son sac l’a égorgée à moitié alors qu'il retirait maladroitement la lame maintenue sous sa gorge pour la menacer. Traumatisée, elle peine à s’en remettre, rien ne va plus avec son mari et ce sera le divorce à l’amiable. Ce n’est qu’au bout d’un certain temps que les choses se gâtèrent concernant la garde de l’enfant. L’ex-mari finit par réclamer la garde alternée et commença le cercle vicieux de l’instrumentalisation de l’enfant par le père.

La question qui me tarabuste dans cette histoire est celle du processus par lequel on arrive à ce narcissisme débilitant, cette impossibilité d‘aimer du père. Comme s’il avait loupé les personnes qu’il aurait dû rencontrer au mauvais tournant de sa vie, celles qui auraient pu l’empêcher de devenir ce robot infernal. Rousseau parlait de la nature comme de quelque chose de potentiellement restructurant et nous voyons justement dans ce drame à quel point cet homme est dénaturé, ce qui semble aller de pair avec un matérialisme effréné et un consumérisme symptomatique. La nature, avec ses leçons de bon sens éveille aussi bien l’imaginaire que le spirituel quand la société devient un facteur de trop forte oppression pour certains hommes, quand elle ne joue plus le rôle civilisateur qu’elle prétend vouloir jouer auprès de tout individu mais le corrompt. Il se peut aussi que la propre culture "inculte" de cet homme ait fini par le faire basculer. 

Plus réjouissante, une autre émission, de radio cette fois, où s’exprimait Juliette Gréco. Là c’était une histoire de sublimation qui fait beaucoup de bien à entendre.   

 

08:59 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

11/01/2012

Social

J'aime bien l'exemple du catholique social dans le wiktionary qui aurait pu ce faisant l'illustrer en rappelant les initiatives de l'abbé Pierre, dans le sillage duquel nous avons maintenant Cantonnat.  http://fr.wiktionary.org/wiki/social#.C3.89tymologie

14:43 Publié dans Lecture, Note, Site | Lien permanent | Commentaires (0)