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12/01/2012

Pensées matinales

Voici venu le moment de méditer un peu à propos de l’émission d’hier soir diffusée sur une chaîne belge. Il y était question d’un drame qui a eu lieu en Belgique : un homme, décrit comme un narcissique total, en conflit avec son ex-femme, et qui a assassiné leur fils. Le bonhomme était évidemment antipathique, autocentré et matérialiste. Il avait séduit sa femme comme beaucoup d’autres le font, en l’invitant dans des restaurants et hôtel de luxe. D’autre part il travaillait plus que de raison comme surveillant de chantier. Un événement malheureux déclencha le début de la dissolution du couple. Sa femme, en sortant de son lieu de travail, subit une agression très violente  : un homme en voulant lui voler son sac l’a égorgée à moitié alors qu'il retirait maladroitement la lame maintenue sous sa gorge pour la menacer. Traumatisée, elle peine à s’en remettre, rien ne va plus avec son mari et ce sera le divorce à l’amiable. Ce n’est qu’au bout d’un certain temps que les choses se gâtèrent concernant la garde de l’enfant. L’ex-mari finit par réclamer la garde alternée et commença le cercle vicieux de l’instrumentalisation de l’enfant par le père.

La question qui me tarabuste dans cette histoire est celle du processus par lequel on arrive à ce narcissisme débilitant, cette impossibilité d‘aimer du père. Comme s’il avait loupé les personnes qu’il aurait dû rencontrer au mauvais tournant de sa vie, celles qui auraient pu l’empêcher de devenir ce robot infernal. Rousseau parlait de la nature comme de quelque chose de potentiellement restructurant et nous voyons justement dans ce drame à quel point cet homme est dénaturé, ce qui semble aller de pair avec un matérialisme effréné et un consumérisme symptomatique. La nature, avec ses leçons de bon sens éveille aussi bien l’imaginaire que le spirituel quand la société devient un facteur de trop forte oppression pour certains hommes, quand elle ne joue plus le rôle civilisateur qu’elle prétend vouloir jouer auprès de tout individu mais le corrompt. Il se peut aussi que la propre culture "inculte" de cet homme ait fini par le faire basculer. 

Plus réjouissante, une autre émission, de radio cette fois, où s’exprimait Juliette Gréco. Là c’était une histoire de sublimation qui fait beaucoup de bien à entendre.   

 

08:59 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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