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23/06/2008

Florence Nightingale

« … En effet, la carrière d'infirmière possédait à cette époque une mauvaise réputation, les postes étant principalement occupés par des femmes relativement pauvres, perçues comme des "parasites" suivant les armées. Dans la pratique, ces infirmières pouvaient tout aussi bien travailler comme cuisinières. Ainsi, lorsque Nightingale décida en 1845 d'entreprendre une formation d'infirmière, elle provoqua chez sa famille une grande colère et une grande détresse, notamment chez sa mère.
Nightingale s'occupa des pauvres et des indigents. En décembre 1844, en réaction à la mort de l'un d'entre eux dans l'infirmerie d'une workhouse, évènement qui fit alors scandale, elle devint la militante principale de l'amélioration des soins médicaux dans les infirmeries et s'attira immédiatement le soutien de Charles Villiers, alors président du Poor Law Board. Ceci la conduisit à participer activement à la réforme des Poor Laws, qui alla bien au-delà des soins médicaux. Elle joua par la suite un rôle décisif de mentor auprès d'Agnes Elizabeth Jones et d'autres infirmières en formation avant de les envoyer à la Liverpool Workhouse Infirmary. »

Intégral Wikipédia et Alter-Monde

07:49 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

22/06/2008

Kafka


""Franz ne peut pas vivre. Franz n'a pas la capacité de vivre. Franz ne sera jamais en bonne santé. Franz va bientôt mourir.
Il est certain que la chose se présente ainsi : Nous sommes tous en apparence capables de vivre parce que nous avons eu un jour ou l'autre recours au mensonge, à l'aveuglement, à l'enthousiasme, à l'optimisme, à une conviction ou à une autre, au pessimisme ou à quoi que ce soit. Mais lui est incapable de mentir, tout comme il est incapable de s'enivrer. Il est sans le moindre refuge, sans asile. C'est pourquoi il est exposé là où nous sommes protégés. Il est comme un homme nu au milieu des gens habillés. Ce qu'il dit, ce qu'il est, ce qu'il vit n'est même pas la vérité. C'est une manière d'être qui est déterminée, qui existe en elle-même, débarrassée de tout l'accessoire, de tout ce qui pourrait l'aider à qualifier la vie –beauté ou misère, peu importe. Et son ascétisme est totalement dépourvu d'héroïsme, ce qui le rend, à vrai dire, plus grand et plus noble. Ce n'est pas un homme qui construit son ascétisme comme un moyen d'accéder à un but, c'est un homme qui est contraint à l'ascétisme par sa terrible lucidité, par sa pureté, par son incapacité à accepter le compromis." Extrait d'une lettre adressée par Milena à Max Brod en août 1920"
 

07:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

21/06/2008

Interview de Jean Genet

Revenons à votre choix de la langue classique. Pourquoi?


Avant de dire des choses si singulières, si particulières, je ne pouvais les dire que dans un langage connu de la classe dominante, il fallait que ceux que j'appelle " mes tortionnaires " m'entendent. Donc il fallait les agresser dans leur langue. En argot ils ne m'auraient pas écouté. Il y a autre chose aussi. La langue française est fixe, elle a été fixée au dix-septième siècle à peu près. L'argot est en évolution. L'argot est mobile. L'argot utilisé par Céline se démode, il est déjà démodé.


Mais vous êtes beaucoup plus subversif que Céline. Céline dit aux tortionnaires : "tout est de la merde", ça les arrange ce nihilisme. Alors que vous, vous dites : "on vous mettra dans la merde" ; il y a de la révolte chez vous, alors que chez lui il y a une espèce d'accablement et de geignardise. C'est beaucoup plus insupportable aux "tortionnaires" ce que vous dites.


Les vrais tortionnaires, en réalité, ne me lisent pas.


Pourtant, ils vous craignent. ils savent que vous êtes là.


Ils s'en foutent, ils s'en foutent. Non, il ne faut pas exagérer l'importance de ça.


Pouvez-vous donner un exemple de votre choix grammatical ?


La première phrase du premier livre que j'ai écrit commence ainsi : "Weidmann vous apparut." Le correcteur d'imprimerie m'a demandé de corriger en remplaçant "vous" par "nous". C'est "Weidmann nous apparut" n'est-ce pas, m'a-t-il dit. J'ai tenu à ce qu'on conserve "vous apparut", parce que je marquais déjà la différence entre vous à qui je parle et le moi qui vous parle.


Vous preniez vos distances ?


Je prenais mes distances mais en respectant les règles, vos règles.

Interview intégral 

16:08 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)