Les bébés ♣♣♣ Le juge Michel

Quand j'ai appris le nombre de vaccins que l'on doit faire aux enfants — beaucoup plus qu'avant — j'ai eu le sentiment qu'on ne savait plus doser en terme de vaccination infantile. Comment des petits corps d'enfant peuvent-ils encaisser tout cela ? Mais personne n'a bronché à ce sujet. Aujourd'hui que l'on demande aux adultes de faire seulement deux vaccins à un intervalle assez long, il y a de la révolte, cette révolte que j'aurais plutôt attendue pour ma part concernant le too much appliqué aux tout petits. Le monde est-il devenu si "virussé" pour avoir mis en place un tel arsenal pour eux ?

 

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Je lis ces temps-ci un livre intitulé Le juge Michel. L'auteur de ce bouquin est d'autant plus courageux qu'il défie quand même un peu des gens qui ont la gâchette facile.

 

Le juge Michel était un papa dans l'âme et il aimait profondément ses deux filles. Or, sensible au charme féminin comme il l'était (de façon saine s'entend), avoir à auditionner dans le cadre de son travail une jeune femme, devenue maigre comme un coucou à cause de l'héroïne, prof de français à la base,  la voir s'enfoncer puis mourir à cause de cette drogue, a été très éprouvant pour lui. Le juge Michel, à partir de là, a eu une dent contre les trafiquants de drogue, jusqu'à désirer que l'on rétablisse la peine de mort concernant les trafiquants d'héroïne. 

 

Quel travail a demandé un tel livre, et quel courage ! Nous voyons que, ne pouvant trouver les laboratoires clandestins où des chimistes peu vertueux transformaient la morphine en héroïne, le juge Michel a décidé pour confondre certains trafiquants de leur faire rendre des comptes sur leur mode de vie et de lui expliquer comment en démarrant agent d'entretien, l'on pouvait par exemple devenir un homme d'affaires, gros investisseur dans l'immobilier.

 

Le juge a traqué ces personnes, et, ayant compris qu'ils utilisaient pour certains leur petite amie, qui héritait de l'argent sale après avoir fait chez le notaire contrat de mariage avec séparation de biens, le juge a aussi émis des mandats de dépôts contre des femmes de trafiquants. Et c'est cela sans doute qui aurait fait sortir hors de leurs gonds ceux-ci.

 

Le juge Michel avait une personnalité surprenante. Par exemple, lorsqu'il s'est marié, il n'a pas invité les familles, estimant que ce mariage ne concernait que sa femme et lui.

 

Les familles ne se sont donc rencontrées qu'à la naissance de leur fille aînée. 

 

Ou ai-je trouvé ce livre ? Dans la boîte à livres du quartier qui décidément recèle des œuvres de qualité.     

La 'pataphysique

Je lisais hier sur le Net des choses sur la 'pataphysique. Ce serait une forme d'humour au-delà du rire assorti éventuellement d'une visée thérapeutique appliquée au sujet, une attitude pataphysicienne se mettrait en place à partir d'épiphénomènes, d'anomalies permettant d'évoluer. Boris Vian était un pataphysicien, par exemple. Les surréalistes aussi probablement. Le père Ubu l'aurait été sans le savoir. La 'pataphyqique serait née à Rennes avec Jarry. Tout cela reste à vérifier. Mais alors me suis-je dit en lisant toutes ces choses, comme ils ont une façon singulière d'appréhender le réel, la cantatrice, mademoiselle Foster, qui chantait faux aux oreilles de maint auditeur, à mes propres oreilles aussi, aurait pratiqué sans le savoir ou sciemment, la 'pataphysique. Elle a osé une expérience comme le font les  performateurs, comme l'a fait  Yoko Ono, lorsqu'elle s'est immiscée dans les chansons trop bien rodées des Beatles en émettant quelques sons inattendus. Le frère de Victor Hugo par exemple, devenu dit-on "fou" le jour même du mariage de son frère (la peur irraisonnée de perdre un frère ? de n'en avoir plus l'exclusivité ?), aurait-il pu échapper à la trop grande douleur psychique en mettant en place une 'pataphysique ?

 

Dans la crise covid que nous traversons, ne voit-on pas des choses ubuesques, qui auraient pour but non avoué et peut-être non conscient d'éviter un véritable affolement de certains français. 

Un professeur de médecine a traité à la télévision, de bêtes et méchants, ceux qui s'en prennent aux centres de vaccination. S'en prendre à ces centres ressort à mes yeux de l'amalgame. Ne dirait-on pas qu'ils prennent les vaccinodromes pour des centres de tri avant le départ pour les camps ?

Les pataphysiciens de ces derniers temps seraient Emmanuel Macron, Jean Castex... jouant bien malgré eux les pères Ubu, en raison de certains épiphénomènes à maîtriser.

 

N'ayant peut-être pas complètement assimilé ce qu'est profondément  la 'pataphysique, je n'affirme rien. On est disent-ils au-delà du rire, mais cela ressemble quand même à de l'humour. Il y aurait la phase humoristique puis  l'expérience thérapeutique dans une appréhension du réel singulière... à suivre. Il paraîtrait que les Américains, voyant les pass sanitaires et tout ce qui est mis en place d'assez coercitif en France n'en reviennent pas. Pour eux les français sont infantilisés. À moins que les cancres ne créent eux-mêmes leurs pères fouettards ?       

Lu ce soir

"Thomas Merton

 

 

Ceux qui aiment le bruit qu’ils font ne peuvent supporter autre chose. Ils déshonorent constamment le silence des forêts, des montagnes et de la mer. Avec leurs machines, ils vrillent de tous côtés la nature silencieuse, de peur qu’un monde calme ne les accuse d’être vides. Leurs gestes pressés, qui prétendent avoir une raison d’être, semblent ignorer la tranquillité de la nature. L’avion géant semble un instant, par sa trajectoire, son vacarme et son apparente puissance, nier la réalité des nuages et du ciel. Mais, l’avion disparu, le silence du ciel demeure, et la tranquillité des nuages lorsqu’il se sera brisé. C’est le silence du monde qui est réel. Notre tumulte, nos affaires, nos projets et toutes nos déclarations prétentieuses à ce sujet sont des illusions. Que la maison soit vide ou pleine d’enfants, que les hommes partent à la ville ou aux champs sur des tracteurs, que le paquebot entre au port avec des soldats ou des touristes, l’amandier fleurit en silence.  

 

Thomas Merton, Nul n’est une île (Seuil, 1956)"

 

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