02/02/2020
écouté hier soir
Hier j'ai écouté une émission prise en cours où il était question de la morale. Selon le philosophe Enthoven questionnant une autre philosophe, il apparaîtrait un sens moral vers le cours CE1 donc à six, sept ans, ou cinq, selon les enfants et leurs milieux.
La philosophe ne voyait pas la compassion comme faisant partie du sens moral. La compassion est vue par elle comme un sentiment. Or les philosophes se méfient du sentiment parce qu'il n'est pas objectif. On ressentirait de la compassion pour le mignon, et pas le laid selon eux ; ceux qui nous plaisent uniquement.
Avec le sens moral, plaire ne rentre pas en ligne de compte.
À ce sujet, je me souviens qu'en banlieue parisienne j'avais vu un homme tronc qui devait être nain à l'origine car ce qui restait de son corps : (la tête, le cou, le tronc et les bras) n'était pas volumineux. Le tronc de cette personne tenait sur une planche à roulettes qu'il actionnait avec ses bras.
J'avais de la peine pour lui. C'est cela la compassion, non ? Et pourtant il ne me plaisait pas physiquement.
Cependant, je dois avouer qu'adolescente je n'avais pas ce sens de la compassion. À ma honte aujourd'hui et j'ai même du mal à l'écrire, je n'ai pas voulu à un banquet de mariage m'asseoir à côté d'une personne parce qu'elle avait une tache de vin lui traversant tout le visage. C'était la première fois que je voyais ce jeune homme. J'avais l'impression que ceux qui m'avaient placée à côté de lui voulaient m'assimiler à lui. Pour ma défense je dirai que dans ma famille l'égoïsme primait. Chacun était obligé en somme de défendre le fait d'exister. Du moins j'ai vécu cette famille comme cela. Heureusement je suis à des années lumière de cette ado que j'étais alors.
Les chrétiens parlent de conversion quand d'un coup la mentalité change et se tourne vers le bien.
Je ne sais pas si les chrétiens pensent tous que le sens du bien s'acquiert à sept ans, voire moins parce que les chrétiens se disent inéluctablement pécheurs sans l'accueil du Christ en eux. C'est pourquoi nous sommes humbles devant le mal, pensant que nous pourrions encore manquer de foi dans le Christ et redevenir mauvais.
Nous serions tous des Chrétiens potentiels à mon sens, devant, par exemple, la tentation de tuer quelqu'un qui nous cause beaucoup de tort. Il faut accueillir Dieu pour résister. L'avoir de ce fait au-dedans de soi.
C'est une démarche quotidienne que je m'efforce d'avoir. Non pas que j'aie envie de tuer quelqu'un mais parce qu'une fois qu'on a compris ce genre de chose, on a compris l'intérêt que l'on a à ne plus être égoïste. L'intérêt étant une capacité nouvelle à dominer l'égo, et cela ouvre l'esprit.
09:48 Publié dans cinéma, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
01/02/2020
Lu ce matin ♣♣♣ Autres lectures ♣♣♣ Quand la machine nous fait travailler gratuitement
"Le Seigneur passe...
Ouvriras-tu,
Quand frappe l'inconnu ?
Peux-tu laisser mourir la voix
Qui réclame ta foi ?
Le Seigneur passe...
Entendras-tu
L'Esprit de Jésus Christ ?
Il creuse en toi la pauvreté
Pour t'apprendre à prier.
Le Seigneur passe...
Eteindras-tu
L'amour qui purifie ?
Vas-tu le fuir et refuser
D'être l'or au creuset ?
Le Seigneur passe...
Entreras-tu
Dans son eucharistie ?
Rappelle-toi que dans son corps
Il accueille ta mort.
Le Seigneur passe...
Oseras-tu
Lancer ton cri de joie ?
Christ est vivant, ressuscité.
Qui voudra l'héberger ?
Le Seigneur passe...
Attendras-tu
Un autre rendez-vous ?
Pourquoi tarder ? Prends avec lui
Le chemin de la vie.
Le Seigneur passe..."
Blasphémer c'est nier l'existence de Dieu tout en l'insultant... comme celui qui dit qu'être susceptible porte malheur. C'est dérisoire, le blasphème. Voltaire a dit : vous avez le droit. Comme on peut pratiquer la violence verbale sans être pendu ensuite. Ouf pour le bavard invétéré. Mais Voltaire aurait pu ajouter : Vous avez droit à la pitié quand vous blasphémez. Cela aurait fait plus sens.
Lu aussi ce matin :
"Le plus souvent, l’homme vit à l’extérieur de lui-même. Mais dans le même temps, il est incapable de se voir de l’extérieur, son moi le préoccupe trop. Alors, où est-il ?"
http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/
♣♣♣
Lu dans un dictionnaire :
Dogbody :
06:08 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
31/01/2020
En attendant les robots
J'ai lu dans les grandes lignes l'article en français hier soir. Mais je vais le lire avec plus d'attention dès maintenant.
D'après ce que j'ai lu hier, il est dit qu'on travaille en utilisant le digital, croyant nous faciliter la vie (à relire néanmoins). Toujours est-il que lorsque j'utilise les machines automatiques dans les grandes surfaces, au lieu de passer à une caisse avec caissière, j'ai effectivement l'impression de faire gratuit une partie du travail de la caissière. Et que vont devenir les caissières ? L'article va nous le dire sûrement.
Ici :
https://booksandideas.net/Cannibal-Machine.html
C'est parti pour une lecture plus approfondie :
Un extrait ici :
"Des machines intelligentes à l’assaut du travail humain ? Enquêtant sur le digital labor qui se cache derrière les promesses de l’automatisation et des robots, Antonio Casilli soutient notamment que les médias sociaux constituent une forme de travail non rémunéré.
Are intelligent machines attacking human labor? In his study of the digital labor hiding behind the promises of automation and robots, Antonio Casilli notably argues that social media constitute a form of unpaid work."
"Aimer ou partager cet article sur Facebook, est-ce travailler ? Et regarder une vidéo sur YouPorn ? Oui, répond en substance Antonio Casilli dans En attendant les robots : enquête sur le travail du clic. Un livre à la fois dense, solidement documenté et stimulant.
Does liking or sharing an article on Facebook or watching a video on YouPorn constitute work? Yes, replies Antonio Casilli in his simultaneously dense, well-documented, and stimulating book En attendant les robots: enquête sur le travail du clic (Waiting for Robots: An Inquiry into Click Work)."
"Ce travail qui n’en a pas l’air, c’est ce que Casilli nomme – avec d’autres – le digital labor, un des concepts clés de cet ouvrage qu’on pourrait présenter comme une sociologie critique de l’intelligence artificielle. L’auteur, qui est lui-même sociologue du travail et chercheur à l’EHESS, nous propose de sortir de l’IA washing et de la hype pour mieux découvrir toutes ces petites mains humaines trop humaines qui œuvrent dans l’ombre des algorithmes d’IA.
This sort of work that does not look like work is what Casilli—along with others—refers to as digital labor, one of the key concepts of this book that might be described as a critical sociology of artificial intelligence (AI). The author, himself a sociologist of work and researcher at the EHESS, suggests that we move beyond AI washing and hype to better see the human, all too human dogsbodies that work in the shadow of AI algorithms."
IA washing ? :
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