16/04/2008
Perception
Un Arlequin se trouve à la fête du Domaine perdu dans le roman d'Alain-Fournier, comparse toujours intrigant dans le carrousel des salles de réception. Le grand Meaulnes va l’éviter, alors qu’il recherchera la présence de Pierrot, lui courant même après dans les corridors de la grande maison. Il n’en fallait pas moins finalement pour attirer mon attention sur Arlequin et supputer celui du Grand Meaulnes. À quoi l’a-t-il renvoyé ? Que se cache-t-il dans le silence de cette brève apparition ?
La « mise en pièces du costume » peut évoquer la précarité d’un bric-à-brac qui ne tient qu’à un fil ; la disparité des couleurs, le refus de choisir. Refus qui peut être engendré par l’incompréhension de certains évènements ou choses perçues comme insolites, ce genres de choses bizarres qui justement arrivent au Grand Meaulnes depuis quelques jours à ce moment là.
Arlequin a du courage, il en faut pour faire le pitre après tout, mais l’indécision des couleurs du costume reflète celle du personnage jusqu’à en faire un parangon de la bêtise aux yeux de beaucoup. Du Grand Meaulnes probablement aussi, qui ne sait plus très bien où il en est, ni même ce qu’il fait là et a donc plutôt besoin d'autres symboles...la lune, les étoiles, et un Pierrot éclaireur font mieux l'affaire. Malgré sa tête enfarinée Pierrot est nettement plus rassurant ; si son accoutrement en noir et blanc n’est pas gai, il lui donne du moins, une certaine allure, une contenance dans la peine, témoigne d’une sobriété qui le rend consolable malgré son air penaud.
La perception du personnage d'Arlequin a évolué depuis le temps, aujourd’hui il incarnerait bien les conséquences de la désinformation.
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Ateliers d'écriture
« Les ateliers d’écriture sont des lieux de silence, de lecture et d’apprentissage de quelque chose qui se tend entre l’écriture, la littérature et le rêve d’une saisie provisioire de ce qui encombre ou flotte en nous. Ce sont aussi des lieux qui sont le contraire de l’affirmation commune : des lieux pour jouer, pour se détendre, pour s’abandonner au doux voisinage des mots...Dans ce lieux, on y redevient soudain graves au sortir d’un rire, sidérés devant une trouvaille inattendue, scrutateurs de l’opacité intermittente du monde, attachés à la vraisemblance et à l’observation minutieuse des choses, peu à peu libérés des obligations de l’invention. Originalité et spectacularité, là, peuvent disparaître. Ne demeure que l’invitation à rendre compte de la forme de ce qui émerge du fatras des mémoires et des expériences. » ICI
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15/04/2008
Livre
J’ai eu un peu de mal à lire tout ce qui concerne la fête dans le mystérieux domaine, en fin de première partie du Grand Meaulnes. Peu d’action vraiment, sinon sa poursuite d’un Pierrot dans les corridors de la grande maison bizarre et sa rencontre ampoulée avec Yvonne de Galais. L’âge sans doute ! Ces chapitres sur le mode onirique me rappellent « Alice au pays des merveilles » et traînent un peu trop en longueur à mon sens. Cela n’engage que moi. Je verrai la suite demain.
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