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16/09/2008

Le dialogue

« Le dialogue, défini comme ensemble de propos échangés entre plusieurs êtres rationnels dans le seul but de chercher la vérité, ne serait-il donc qu’une illusion ? Ses formes contemporaines semblent hélas le suggérer : le « dialogue social » est-il rien d’autre que l’expression d’un rapport de forces, variable précisément selon l’état des forces en présence ? Les débats politiques, qui devraient assurément être des dialogues entre plusieurs raisons, ne sont-ils pas, eux aussi, que des dialogues de sourds, où chacun ne cherche rien moins que la vérité, mais plutôt la “victoire” sur l’autre ? Quant aux « dialogue interculturel » et « interreligieux », on peut également douter qu’ils se font sous les auspices de la raison et dans le but désintéressé de la recherche de la vérité. Ces exemples de “non dialogues” nous confirment au moins une condition du dialogue “véritable”, s’il existe : pour dialoguer vraiment, il faudrait ne rechercher que la vérité, contrairement à Schopenhauer qui soutient avec ironie dans L’art d’avoir toujours raison que « ce qui importe, ce n’est pas la vérité mais la victoire » ; il nous faudrait donc n’avoir rien à perdre à avoir tort (par exemple notre fierté), ni rien à gagner à avoir raison (par exemple la victoire de nos convictions politiques, religieuses, philosophiques, et plus largement de ce qui constitue, croyons-nous, notre identité). »

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05/09/2008

"Créer l'homme et lui donner l'être"

« La modification des .pensées par soi-même (qu'elle soit pensée ou non) correspond assez bien à ce que l'usage appelle réflexion ou activité intellectuelle ou raisonnement. Quand cette modification est pensée, elle devient jugement ce qui implique que chez un être conscient, les jugements sont inévitables). »

"Un humain qui serait entièrement contrôlé par son environnement, sans aucune possibilité de rétroaction (d'action sur lui-même) continuerait-il longtemps à être conscient ? Etr un être contrôlant totalement ses sensations, au point de ne pas connaître le monde extérieur ? (Contrôlabilité =possibilité d'action sur soi n'est pas un contrôle effectif permanent et total.)"

  Texte intégral 

04/09/2008

La nature

« La nature a été successivement définie comme :

 

Ensemble du réel ôté de ce que l'homme a produit. Définition négative et courante.

Puissance d'engendrement de production de ces choses qui existent indépendamment de l'homme, qui existent par nature donc. Nature naturante, mais immanente aux choses naturelles qu'elle engendre, à la nature naturée. De ce point de vue, ce qui s'oppose à elle, c'est tout ce qui ne présente pas de manière essentielle cette puissance d'engendrement ou ce principe de mouvement et de repos dont parle Aristote. Ensemble de toutes les choses qui existent en tant qu'elles sont déterminées par des lois, les lois naturelles. De ce point de vue, ce qui s'oppose à elle, c'est tout ce qui n'est pas déterminé par des lois, ce qui est indéterminé et ce qui ne peut pas faire l'objet d'une expérience, c'est-à-dire ce qui ne peut pas être perçu et saisi à par un concept. Donc, ce qui s'oppose à elle, ce n'est pas du tout l'artificiel, mais la liberté, en tant justement qu'être libre, c'est n'être soumis à aucune détermination, avoir le choix de faire ceci plutôt que cela et ne pas être soumis à la nécessité naturelle.

Notons enfin que toutes ces définitions ne se contredisent pas entre elles, quoiqu'elles soient certes différentes. C'est ainsi que définir la nature comme puissance d'engendrement immanente aux êtres naturels, définition qui vaut pour la nature naturante, n'entre pas en contradiction avec la définition qui la dit ensemble des choses réelles soumises à des lois, parce que cette définition vaut, elle, pour la nature naturée. » Lire intégralement