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01/09/2008

Le respect

"Attention : le terme de respect ne désigne pas un sentiment psychologique ou d'ordre affectif ; il désigne plutôt un sentiment d'ordre rationnel, et moral. C'est quelque chose d'assez abstrait. Par exemple, même si Dutrou vous répugne, si vous le haïssez, etc. (sentiments d'ordre affectif, des pulsions, en somme), vous devez le respecter car c'est un homme. Mais c'est évidemment quelque chose de très difficile… Il est toujours associé en ce sens à la notion de personne, à la dignité (l'homme a une valeur, pas un prix). Kant a beaucoup parlé du respect en ce sens." Philo

 

09/08/2008

L'intention

"Dans L’intention, E. Anscombe soutient la thèse, d’abord avancée par Wittgenstein, selon laquelle nos pensées (et en particuliers nos intentions) ne seraient pas des entités en-soi dissociables de leurs expressions. Cette thèse fait référence à la double critique wittgensteinienne de l’existence d’une intériorité et de la possibilité d’un « langage privé ». Cette critique aboutit à l’idée selon laquelle le seul critère permettant d’identifier ce que nous appelons « une pensée » est nécessairement un critère public et qui plus est exprimable dans un langage qui est (par définition) public. Ainsi, la seule chose me permettant d’identifier une pensée comme telle est la possibilité que j’ai de la transcrire dans un langage, c’est-à-dire un système de signes communicable car conventionnellement fixé. Par ailleurs, cette convention est déterminée par l’usage et le contexte d’énonciation et non par une sorte de contrat tacite définitif et figé. Dès lors, il est intéressant de s’interroger sur la nature de ce critère public. Pour cela, nous voudrions en particulier montrer en quoi cette thèse ne se réduit pas à une forme de béhaviourisme, bien que la condition d’identification de la douleur soit un certain comportement ou une expression de celle-ci, de même que mon intention se manifeste dans l’acte qui la réalise." ICI

06/08/2008

La philosophie

« La philosophie n’échappe pas à la loi des régénérateurs qu’on appelle des créateurs : depuis Descartes, interroger un philosophe, ce n’est pas le situer dans une histoire déjà écrite de la philosophie et de ses problèmes : c’est réécrire l’histoire entière de la philosophie afin que ses apories vénérables, mais usées par l’âge, se situent dans une problématique nouvelle et changent entièrement de sens et de nature, mais aussi de température, de tension, de qualité, donc d’existence proprement philosophique. Pouvons-nous interroger Freud de cette façon ? Autrement dit, Freud résiste-t-il à l’épreuve centrale, la seule qui fasse le philosophe, d’introduire dans l’histoire de la raison une problématique nouvelle, donc une refondation et un autre examen des présupposés de la connaissance ? Si Platon, Descartes, Kant, Nietzsche ne se laissaient pas interroger sur ce modèle, ils ne seraient pas des signes décisifs d’une humanité en marche sur les chemins de l’intelligence, mais seulement d’excellents ouvriers qu’on aurait engagés sur un chantier et dont l’industrie intellectuelle mettrait au point une artillerie mentale de plus en plus perfectionnée. »

Manuel de Diéguez