Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/01/2020

Au courrier d'hier ♣♣♣ 2020 l'année des planètes

Hier j'ai reçu l'essai de Marielle Macé "Sidérer, considérer". Réflexion sur les camps, notamment celui d'Austerlitz.

 

Un très court extrait :

 

"Le camp de migrants d'Austerlitz n'était pas le plus visible de Paris ; il y avait pourtant quelque chose de sidérant dans son emplacement même ; il se tenait en contrebas et en contrepoint, si je puis dire, d'un autre lieu, très voyant celui-ci, la Cité de la mode et du Design — sorte de paquebot vert acide, lourd, cru, imposant, assuré, insolent, posé directement sur les rives de la Seine ; le camp s'était établi juste devant, sous l'escalier qui conduisait depuis les rives du fleuve vers une sorte de discothèque en plein air intégrée à cette Cité de la mode, le Wanderlust, dont les migrants pouvaient capter le réseau wifi quelques heures par jour ; aux bords de la mode donc, avec son idée à elle du bien, de ce qu'est le bien, en l'occurrence des biens où gît souvent le bien dans notre forme de vie quotidienne (notre forme de vie, à nous,  et cela vaccine déjà contre toute tentation de faire le malin, ou le vertueux, puisque cette pénible Cité de la mode dit bien quelque chose de profondément nôtre et partagé)."

Marielle Macé

 

Commentaire :

 

Du temps de la guerre civile en Espagne, par exemple, les choses étaient plus "claires". D'un côté les "anarchistes" espagnols (qui furent ensuite matés par Franco et Staline), de l'autre, la droite. Bernanos a montré que la droite s'est comportée de façon assassine vis à vis de tout ce qui était pauvre sur un plan pécunier, (perçu par la droite comme dangereux, violent par essence, à éliminer, en faisant montre eux-mêmes d'une extrême violence, absurdité parmi d'autres). Bernanos, croyant catholique, a pris parti pour les apolitiques paysans de l'île espagnole où il habitait alors, ayant été  témoin de l'agression de la part de la droite contre les "pauvres" (sur un plan pécunier). Les troupes de Franco les fusillaient. Bernanos s'est donc insurgé contre Franco.

 

Aujourd'hui, les choses sont moins claires qu'à cette époque, et c'est ce qui pourrait paralyser la jeunesse. Elle ne s'engage plus comme s'engageaient les jeunes anarchistes anglais, irlandais, français, etc., pour combattre Franco. Aujourd'hui nombre de jeunes ne s'engagent pas, faute dirait-on de savoir distinguer qui est qui. Et ceux qui le font, le font pour Daesh, ce qui équivaut sur le plan de la violence politique, à rallier Franco ou Staline.

 

Il reste que les personnes échouées en Europe après la traversée de la Méditerranée sont en danger et tout le monde est d'accord pour dire que nous leur devons d'être humain dans le côté noble du terme. Humain-noble, donc secourables.

Comme on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, il va falloir apprendre le partage. Ce qui est loin d'être gagné car déjà, parmi les gens nés en France, il y a de nombreux laissés pour compte. Le problème de l'égoïsme et du chacun pour soi est si fort que je me demande si dans la configuration de la guerre civile espagnole, il y aurait encore des personnes pour s'en aller combattre contre Franco. Je me pose la question d'ailleurs pour mon propre cas. Est-ce que j'irais ?

 

Me reste à prier pour moi aussi. Je prie ce jour pour le Courage et la Vaillance, que ces vertus soient, Seigneur, chevillées à nos âmes. Amen.

 

 

 

 

♣♣♣

 

Ici :

 

https://www.stelvision.com/astro/les-spectacles-celestes-a-ne-pas-manquer-en-2020/

11:39 Publié dans Livre, Note, prière | Lien permanent | Commentaires (0)

27/06/2019

Les galopades littéraires

Le Chat Moiré y sera !

65437153_471443173427638_8886330856327610368_n-1.jpg

08:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

27/03/2019

Jean-François Coatmeur ♣♣♣ Nuance

What else ? J'ai fini de lire un livre de nouvelles de Jean-François Coatmeur : une grande plume de Bretagne.

 

Une seule nouvelle de ce livre ne m'a pas parlé car elle était trop triste, ne présentant par là-même aucun intérêt, en plus du danger de possiblement décourager les lecteurs  humains. Mais les autres nouvelles m'ont édifiée. Coatmeur utilise de plus des tournures de phrases osées sans être ampoulées, des mots que l'on n'ose plus employer et dont il vous fait vous souvenir avec bonheur, comme la valise était de chant (j'ai d'abord cru à une coquille). Jean-François Coatmeur utilise un vocabulaire émoustillant pour décrire d'un trait de plume, les bruits. C'était un homme de sons.  Écrivain à l'oreille tendue.

J'ai décelé de la colère en lui dans la nouvelle (si vous voulez lire la nouvelle en question et appréciez de découvrir par vous-même l'épilogue (la nouvelle s'intitule "bandes de tarés") ne lisez pas cette note jusqu'au bout car je vais en livrer la fin) ;  colère en effet à mon sens, il en faut pour raconter le suicide d'un ado surdoué. Son père maltraite gravement une élève cancre avec qui le héros de la nouvelle, le fils de ce professeur, va faire l'amour avant de proposer à l'infortunée élève de ce père abusif le suicide avec lui. La "cancre" refuse le deal, alors, l'ado de 15 ans, avant de se jeter seul du haut de la falaise dit à sa belle qu'elle sent bon (du fait que le père (professeur, donc, de la cancre, dite tarée par celui-ci) ne cessait de répéter à son élève qu'elle puait ; l'ado suicidaire lui dit ensuite avant le grand saut : "pardonne-nous". C'est raconté avec fulgurance. On est saisi. Surtout quand on ne connaît pas la fin. Mais l'important n'est tant d'être saisi qu'édifié, c'est pourquoi je me permets de la dire.

Le garçon, utilisant ce "nous" prend sur lui la "tare" de son père qui voit des tarés partout. Comme presque tout le monde me direz-vous, sauf que lui, se prend pour un super Homme, vierge de tout défaut ou tare.

Au début de la nouvelle, ce fils propose au père, qui a fait un rapport en tant que professeur principal de la "tarée",  afin d'orienter celle-ci vers la Dass, d'héberger cette élève chez eux car leur maison est grande argumente-t-il et il est un fils unique qui aurait voulu avoir des sœurs ; elle serait pour lui, dit-il, sa petite sœur et il lui expliquerait les cours.

Le père Ubu et laïcard se gausse aussitôt, ironique en diable ! Et l'on connaît la suite de la nouvelle de Coatmeur, grâce à votre dévouée.

 

♣♣♣

 

On est à la limite de la provocation avec cette réflexion "qui cherche trouve", en plus nuancé :

There is nothing like looking, if you want to find something. (Tolkien)

Il n'y a rien de tel que de chercher, si vous voulez trouver quelque chose.

 

Contexte : alors que je mets ces réflexions d'auteurs à l'ordi, les oiseaux  dehors sont en plein concert : certains d'entre eux émettent des sifflements d'ouvriers d'antan notamment, qui sifflaient une jolie fille qui passait aux abords des chantiers où ils bossaient. Maintenant les garçons n'ont plus le droit d'imiter les oiseaux par ces sifflements à l'encontre des filles, je n'en apprécie que mieux les oiseaux qui sifflent de cette façon avec une telle innocence, mais il n'y a pas que ces "appels racoleurs" de leur part, il y a tout un tas de trilles mélodieuses tout autre, plus sophistiquées,  à ravir également... je suis donc à cette seconde la ravie des bois  de ce moment hautement musical.

 

05:23 Publié dans Lecture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)