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01/10/2012

A vampire ? said Stefan - Patricia Highsmith

Dans la nouvelle du furet de Highsmith un ado évolue dans un univers un peu étouffant. Roland, parisien de quinze ans qui en paraît dix-huit s’estime entré dans l’âge adulte, et de ce fait a un peu de mal à supporter l’autorité que le vieil Antoine veut encore exercer sur lui "he was no longer a child to be told what to do by a servant." Le domestique représente à ses yeux une sorte de complice de sa mère, laquelle surveille de très près ce fils unique, ne lui montrant son affection qu’au travers une autorité assez pesante pour le jeune adulte qui essaie de contourner les règles établies en cachette sans être dans une franche rébellion contre sa mère. Et alors, que se passe-t-il ? Un furet, d’une joliesse qui le fait ressembler à une peluche surréaliste entre dans sa vie, au hasard d’une course chez un pépiniériste. Roland commence par se faire mordre, il cache cette morsure pour obtenir de sa mère l’autorisation d’acheter le furet. L'animal  est un peu sauvage puisqu’il mord, ce qui le rend fréquentable, Roland est conquis, il finit par le voir comme un minuscule vampire, une créature « mauvais genre »  forcément déplaisante aux yeux des adultes de la vieille garde. Pas de lutte des classes ici, mais lutte intestine plutôt d’ordre inter-générationnelle, si l’on peut dire. J’ai eu l’impression à un moment, lorsque Roland observe cette miniature qui tient dans sa main, qu’il éprouve de l’admiration pour ce qui est radicalement différent aussi bien physiquement que sur le plan comportemental, de l’être humain civilisé. Le furet si petit que Roland avait songé à  lui faire faire un collier et un harnais sur mesure, malgré son côté sanguinaire (il pompe le sang du lapin, avant, souvent, de s’endormir au chaud près de sa victime une fois morte, voilà pour ses "mœurs") reste innocent parce que n'obéissant qu'à sa propre nature. Sa taille minuscule semble pour beaucoup dans l’attendrissement de Roland qui voit dans l'adulte agréé, en l'occurence Antoine, un mauvais géant ; bref il perçoit derrière la civilité des vieux de la vieille,  quelque crime sournois toujours possible et au fond, il semble que pour lui, tous ces anciens, presque des ancêtres concernant le très vieux domestique, se ressemblent trop. 

À nous, "les vieux", de nous différencier positivement, si l’on veut chercher une morale ou un sens à cette histoire.

 

16:18 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

29/09/2012

Les charmants locataires

"Nobody even fries an egg. For one thing, the hotel does not furnish skillets, pans, can-openers or even a single knife or fork : they’d be pinched. And none of these charmers is going to go out and buy so much as a pot to heat soup in."

Pour ceux qui ne jacteraient pas du tout l'anglais, la traduc de cet extrait d'une nouvelle de Patricia Highsmith Les carnets d'un respectable cafard. Preuve en soi qu'il ne faut jamais être un inconditionnel en fait d'admiration, je parle de ma propre admiration qui remonte à l'adolescence, pour les hippies, "à cause" des Beatles, des Stones etc. Cette nouvelle laisse libre cours au caftage d'un cafard à propos des hippies de l'hôtel Duke, hôtel où il n'y a plus de restaurant et dont les chambres sont devenues des sortes de petits studios si l'on peut dire, l'extrait  : "Personne n'y fait même frire un oeuf. Pour la simple raison que l'hôtel ne fournit pas les poêlons, les casseroles, les ouvre-boîtes, pas même un malheureux  couteau ou une seule fourchette : on les piquerait. Et aucun de ces charmants locataires ne sortira pour acheter ne serait-ce qu'une gamelle pour y faire réchauffer de la soupe."

Eh oui ! De l'admiration à mouton, il n'y a souvent qu'un pas, à ne franchir sous aucun prétexte !   

 

09:56 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

08/09/2012

The Paper Men

Remember that everything that can happen to a man can happen to you ! William Golding, The Paper Men

Souvenez-vous que tout ce qui peut arriver à un homme peut vous arriver à vous !

09:24 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)