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21/07/2021

Le "doudou" du grand La Fontaine et puis Victor Hugo ♣♣♣ Le corps en mode funambule

En période de fragilité, l'adulte aussi aurait besoin d'un doudou m'est avis. Moi-même, presque vieille dame, adulte comme il se doit, qui a cependant pris pour doudou ces temps-ci les fables de La Fontaine, en témoigne. Cette nuit je me suis donc bercée avec les fables et, arrivée à la neuvième, (sans m'emmêler les pinceaux)...  l'effort de concentration m'a fait plonger dans le sommeil.

 

Je parlais de doudou parce que j'ai cherché l'autre jour mon livre de La Fontaine que j'avais égaré, comme on cherche véritablement un doudou, et je suis tombée sur les Contemplations  de Victor Hugo. J'y ai vu un signe. J'ai retrouvé Le livre des fables, mais j'ai aussi gardé près de moi Les Contemplations. Ce matin, j'ai décidé d'ouvrir le livre au hasard et je tombe sur la partie intitulée Magnitudo parvi, qui signifie Grandeur du petit.

 

La note à ce sujet : "ce titre — qui, à la différence de Melancholia", n'est pas une citation — inaugure la série des titres en latin d'"aujourd'hui". Notons que la dernière section de "Magnitudo parvi" est composée de sizains d'alexandrins et d'octosyllabes, comme les grands poèmes métaphysiques du livre VI ("Horror", "Dolor", "Religio")."

 

 

Début du poème :

 

 

XXX

 

1

 

"Le jour mourait ; j'étais près des mers, sur la grève.

 

Je tenais par la main ma fille, enfant qui rêve,

 

Jeune esprit qui se tait !

 

La terre, s'inclinant comme un vaisseau qui sombre,

 

En tournant dans l'espace allait plongeant dans l'ombre ;

 

La pâle nuit montait.

 

 

 

La pâle nuit levait son front dans les nuées ;

 

Les choses s'effaçaient, blêmes, diminuées,

 

Sans forme et sans couleur ;

 

Quand il monte de l'ombre, il tombe de la cendre ;

 

On sentait à la fois la tristesse descendre

 

Et monter la douleur."

 

 

                                             Victor Hugo

 

 

 

 

 Quatrième de couverture des Contemplations des Editions de Ludmila Charles-Wurtz :

 

 

 

"Les contemplations, que Hugo fait paraître en 1856, sont à double titre marquées par la distance et la séparation : parce que le proscrit qui, dans Châtiments, vient de fustiger Napoléon III, est en exil à Guernesey ; mais aussi parce que le recueil, en son centre, porte la brisure du deuil, et ses deux parties — "Autrefois", "Aujourd'hui" — sont séparées par la césure tragique de l'année 1843 où Léopoldine, la fille de Hugo, disparut noyée. La parole poétique prend naissance dans la mort, et "ce livre", nous dit l'écrivain, "doit être lu comme on lirait le livre d'un mort".

 

Mais Les Contemplations construisent aussi une destinée. Il se peut qu'elle emprunte à la biographie de l'écrivain ; on se tromperait pourtant à la confondre avec la sienne. Car si le lyrisme de Hugo touche à l'universel, c'est que le poète précisément dépouille ici l'écorce individuelle pour atteindre à l'intime : le sien propre et celui du lecteur qui saura ainsi se retrouver dans le miroir que lui tendent ces Mémoires d'une âme."

 

♣♣♣

 

Le corps funambule avec la séance qui suit.

Quand je suis en équilibre sur la jambe gauche, celui-ci est instable et une des mains prend souvent légèrement appui sur un support à sa portée. Toujours est-il qu'à la fin de la séance, c'est comme si je sortais d'un sauna. Super séance pour le dos, le foie, la vésicule biliaire etc.  :

 

https://youtu.be/qn_JuDiogaU

 

 

 

 

 

 

 

 

20/07/2021

Lecture du matin

Ce matin j'ai lu le dernier post, (une critique et analyse d'un film), d'une auteure dont le blog s'intitule Mirabelle-Cerisier.

 

Je n'ai pas vu le film mais trouve l'analyse prenante, elle ouvre des fenêtres en quelque sorte. Ici :

 

http://mirabelle-cerisier.hautetfort.com/archive/2021/07/...

 

Cette analyse pourrait avoir pour  vertu  de nuancer la perception à l'endroit d'une mère pas vraiment au top du point de vue relationnel.

 

Car cette critique de film, parle avec doigté de l'apparition d'une mère  qui par ailleurs a peut-être  été une maman très humaine, là n'est pas la question, cette critique donc, parle de l'apparition d'une mère en l'enfant qu'elle a été. Dès que cet effort d'imagination peut être fait, la perception qu'on pourrait avoir de l'adulte qu'elle n'est peut-être pas devenue est moins à fleur de peau, la fenêtre s'ouvrant sur l'enfant qu'a été cette femme oblitère un jugement éventuellement négatif. Le jugement devient moins important que la compassion suscitée du simple fait de retrouver l'enfant en la femme. Mais le film parle je crois d'un deuil et le thème ne semble pas être celui de la mauvaise mère mais de retrouvailles avec une personne que l'on pense avoir perdue. Critique à relire donc, et film à voir aussi.

15/07/2021

Bel été écossais bis ♣♣♣ Les réseaux sociaux et La Fontaine

Patrick se morfond sur la tiédeur de l'été et moi je m'abstiens de lui dire que cela ne me dérange pas tant que cela. Non pas que Patrick soit violent, mais qui sait si cette déclaration ne ferait pas naître en lui un sentiment de grande solitude.

 

 

D'aucuns souffrent de la chaleur de par le monde, je lis par exemple ce matin un article à ce sujet  :

 

 

a heat dome descends on the West Coast, driving temperatures to record-breaking levels.

Un dôme chaud descend sur la côte ouest, amenant des températures à des niveaux record de chaleur.

 

Plus loin :

 

When my mom calls, I ask her if my dad still has to go to work in the fields.

 

Quand ma mère appelle je lui demande si mon père doit toujours aller travailler dans les champs.

 

Intégral :

 

https://www.sierraclub.org/sierra/my-father-and-heat-dome-climate-change-farmworkers

 

♣♣♣

 

Les réseaux sociaux provoquent des drames chez, surtout, les adolescents, qui découvrent soudain une cruauté inhumaine chez des gens qu'ils croyaient plus humains. Ils sont tellement sonnés que le désespoir les prend. Ils se font agresser et n'ont pas de moyen de défense. Si l'on prend la peine d'écouter les mises en garde toniques de La Fontaine, l'on se rend compte de son insistance à souligner la part animale en tout homme, que d'aucuns nomment ombre, ou part d'obscurité. Animal comme finalement besoin immédiat de s'alimenter au prix du sang. Comme la plupart des animaux d'ailleurs, la plupart des gens mangent de la viande, cuite ou crue, il s'agit toujours d'en passer par la mort d'un autre animal pour se sustenter. 

 

Bref, ces mises en garde sont une énergie créée pour la prise de recul et au final sauvegarder une intégrité parfois menacée faute de lucidité, sur soi-même parfois, ou sur quelqu'un d'autre, qui voudrait éventuellement dieu sait pourquoi s'en prendre à vous. Ces choses-là arrivent tous les jours, et se tenir fin prêts pour éviter les coups, et non les rendre c'est faire acte d'une lucidité au service de la vie.... en attendant un monde meilleur. En attendant Godot, dirait Beckett.

11:34 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)