Arrachement ♣♣♣ space time ♣♣♣ étoiles à neutrons

 

Mais arracher des enfants à leur activité normale, qui est celle de l'agitation inutile et joyeuse, pour les enfermer entre quatre murs où pendant des années on leur empile dans le crâne des notions abstraites, c'est la torture la plus masochiste que l'homme ait inventée sur terre.

 

                                                                        Barjavel                  La charrette bleue

 

Méditation à partir de la lecture de ces quelques phrases de Barjavel et de sa biographie.  Barjavel a connu le paradis sur terre étant petit dans une Provence préservée de tout soucis à prendre vraiment au sérieux (selon l'enfant qu'il était),  enfant heureux, peut-être par la suite a-t-il dû éprouver une certaine colère quand il s'est rendu compte que ce monde idyllique où il a vécu son enfance  lui serait confisqué d'une façon ou d'une autre puisque quelque part il y a toujours une guerre qui rattrape les hommes. Comme si, tant que tout le monde n'est pas heureux sur terre,  le malheur d'autres menaçait de tout fiche en l'air de votre univers bienheureux. Comme si la vie nous forçait à ne pas être égoïste.... à défaut de conscience d'éventuels malheurs arrivant à d'autres.... ils vous tombent dessus en quelque sorte, comme dans une sorte de mécanisme vital qui se serait mis en branle pour éveiller la conscience... mais parfois c'est douloureux.

 

https://www.citation-du-jour.fr/citations-william-arthur-...

 

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La phrase du jour lue dans Linguee tombe pile-poil pour fignoler l'éveil de ma conscience et bousculer mon égoïsme (car il s'agit moins de masochisme que d'égoïsme, c'est pourquoi je l'ai retenue parmi les autres)  :

 

Our latter day spacetime, however, is highly inegalitarian and tends to function everywhere to the benefit of some and to the detriment of others.

 

Notre espace-temps d'aujourd'hui,  extrêmement inégalitaire fonctionne partout (NP : et à toute heure)  au bénéfice de certains et au détriment d'autres. 

 

 

 

 

 

 

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Illustration d'artiste de deux étoiles à neutrons fusionnées. Les faisceaux étroits représentent la salve de rayons gamma tandis que la grille de l'espace-temps ondulatoire indique les ondes gravitationnelles isotropes qui caractérisent la fusion. Les nuages tourbillonnants de matière éjectés des étoiles fusionnées sont une source possible de la lumière qui a été vue à des énergies plus basses. Ici :

 

https://www.universetoday.com/138283/astronomers-set-limi...

 

Un site en français :

 

http://astronomieinfos.over-blog.com/2017/10/premiere-obs...

Rayonnement cosmique

 

Notamment les rayons Gamma :

 

http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-astrono...

Réflexion du jour

 

Lisant ces lignes j'entends que l'auteur demande aux personnes de vivre pleinement leur vie en cessant de jouer un rôle bien défini qu'elles se seraient choisi, en effet d'un jour à l'autre si cela se trouve le riche peut s'appauvrir, le pauvre, s'enrichir, le malade devenir à l'occasion soignant et le soignant muer en patient, alors ne pas s'accrocher à ces "rôles" de riche, de pauvre, de soignant, de patient etc.  voilà comment je comprends ces lignes, avec le message de vivre pleinement en pensant à ce quelqu'un au-dessus, bien au-dessus de nous qui attend peut-être que l'on veuille bien l'accueillir en soi, lui faire plus de place,  l'aider en somme à aider ceux qui en ont besoin sans même parfois le savoir.... parfois nous-mêmes, l'occasion se présenterait alors avec l'ouverture et non l'enfermement dans un rôle bien défini.  Les quelques lignes en question :

 

Dietrich Bonhoeffer

J’ai compris tard et je continue d’apprendre que c’est en vivant pleinement la vie terrestre qu’on parvient à croire. Quand on a renoncé complètement à devenir quelqu’un – un saint, ou un pécheur converti, ou un homme d’Eglise (ce qu’on appelle une figure de prêtre), un juste ou un injuste, un malade ou un bien portant – afin de vivre dans la multitude des tâches, des questions, des succès et des insuccès, des expériences et des perplexités – et c’est cela que j’appelle vivre dans le monde – alors on se met pleinement entre les mains de Dieu, on prend au sérieux non ses propres souffrances mais celles de Dieu dans le monde, on veille avec le Christ à Gethsémani ; telle est, je pense, la foi, la metanoia; c’est ainsi qu’on devient un homme, un chrétien. 

Dietrich Bonhoeffer, La fragilité du mal (Piemme, 2015)

image: Jusepe de Ribera, Mary Magdalene Penitent  (commons.wikimedia.org)

 

Lu dans Jubilate