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09/11/2018

La méditation des Carmes lue ce matin : qu'est-ce qu'un temple ?

 

"Qu'est-ce qu'un temple ? - Un lieu de beauté où l'on rencontre Dieu ; un lieu où Dieu se fait proche, et où l'homme accepte de s'approcher de Dieu. C'est bien cela que devait être le temple de Jérusalem dans la pensée de Salomon, son premier bâtisseur, et dans le désir de la communauté de pauvres, courageuse et enthousiaste, qui l'avait rebâti au retour d'un exil de quarante ans.

D'où vient, alors cette sévérité de Jésus ? Elle semble motivée par plusieurs raisons à la fois. Tout d'abord le Temple, dont Dieu désirait faire une maison de prière pour tous les peuples (Is 56,7), un signe de ralliement et d'accueil universel, ne répondait encore que partiellement à sa vocation (Jn 4,21). De plus sa beauté et sa richesse, à l'époque de Jésus, flattaient un peu l'orgueil des hommes au lieu de servir uniquement la gloire de Dieu (Mt 24,1). Enfin et surtout, la désinvolture des hommes gênait, dans le Temple, la rencontre avec le Seigneur. Pour rejoindre Dieu, il fallait passer, trop souvent, à travers tout un réseau de marchands, de marchandises et de marchandages. Les sacrifices, quand ils étaient mal compris, pouvaient devenir un signe extérieur de richesse, et le culte, que certains matérialisaient, installait pour ainsi dire dans le Temple même la vieille idole du cœur humain : le profit. Au Temple, trop d'intermédiaires voulaient servir à la fois Dieu et Mamôn : "Enlevez cela d'ici, s'écrie Jésus ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic !"

"La maison de mon Père !" Quelle extraordinaire prétention de la part de ce Galiléen qui vient de chasser brebis et bœufs !  Et les responsables l'interpellent. Ils ne lui reprochent pas son coup d'audace, car tous les Juifs pieux devaient s'en réjouir, mais ils lui demandent : "Comment peux-tu justifier ce que tu fais là ? Par quelle autorité le fais-tu ?" Jésus, dans un langage assez inattendu, les renvoie à l'œuvre suprême de Dieu, la résurrection, et pour toute justification, Jésus répond cette phrase qui pèsera si lourd dans son procès : "Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai". Et l'évangéliste de commenter : "Mais lui parlait du temple de son corps".

Tel est bien, en effet, le mystère central de cet épisode. Le corps de Jésus, c'est-à-dire non pas seulement sa chair, mais sa Personne vivante et bien concrète, est désormais le seul lieu de la rencontre entre Dieu et les hommes, entre Dieu et ceux qui l'adorent en vérité (Jn 4,24); ce corps est le lieu où Dieu se fait proche et où l'homme s'approche de Dieu, parce que justement il est le corps de l'Homme-Dieu.

C'est bien lui, Jésus Christ, en effet, qui est pour nous le Temple de la nouvelle alliance ; c'est par lui et en lui que nous avons accès auprès du Père (E 2,18) et que le Père vient au-devant de nous ; c'est lui qui, conjointement avec le Père, nous envoie chaque jour l'Esprit qui fait vivre. Il est l'unique médiateur (1 Tm 2,5); lui seul fait remonter vers Dieu notre prière unanime et notre sacrifice quotidien ; lui seul reverse sur le monde et en chacun de nous "la plénitude dont il est rempli" (E 1,23), c'est-à-dire la force de sanctification concentrée pour toujours dans sa Personne.

Ce Temple-là, ce lieu où Dieu rencontre l'homme, personne ne pouvait et personne ne pourra jamais le détruire, et Dieu le Père l'a signifié solennellement au monde en ressuscitant son Fils le troisième jour. "Aussi, ajoute l'évangéliste, lorsque Jésus se releva d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait parlé ainsi, et ils crurent à l'Écriture ainsi qu'à la parole qu'il avait dite. "La résurrection, en effet, authentifiera les actions du Christ et son message ; elle proclamera que Jésus était vraiment l'Envoyé du Père, et que "Dieu était dans le Christ, se réconciliant le monde" (2 Co 5,19).

Frères et sœurs, nous le croyons, Jésus Christ est pour nous, vraiment et à jamais, le lieu de la rencontre du Père ; mais le Père nous trouve-t-il chaque jour ouverts à cette rencontre, en attente de ce dialogue où il va nous promouvoir dans notre liberté filiale ?"

04:23 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

06/11/2018

Le poème qui parle miracle ♣♣♣ Lu ce jour

 

Le poème qui parle miracle :

 

Listen to the Mustn'ts, child,
listen to the Don'ts.
Listen to the Shouldn'ts,
the Impossibles, the Won'ts.
Listen to the Never Haves,
then listen close to me.
Anything can happen, child,
Anything can be.


~ Shel Silverstein

 

Ma traduction :

 

Écoute les "ne doit pas", enfant,

écoute les "ne pas faire"

écoute les "ne devrait pas"

les "impossible",  les "ne voudrait pas"

écoute ceux qui ne se sont jamais laissés avoir,

ensuite écoute tout près de moi.

Tout peut arriver, enfant,

Tout peut être. (NP : dans le sens tout est possible)

 

Lu dans le Daily Ray ce jour.

 

                                                   ♣♣♣

 

Lecture de la lettre aux Hébreux

 

"Frères,

 


    dans l’ancienne Alliance,
un grand nombre de prêtres se sont succédé
parce que la mort les empêchait de rester en fonction.
    Jésus, lui, parce qu’il demeure pour l’éternité,
possède un sacerdoce qui ne passe pas.
    C’est pourquoi il est capable de sauver d’une manière définitive
ceux qui par lui s’avancent vers Dieu,
car il est toujours vivant
pour intercéder en leur faveur.

 

    C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait :
saint, innocent, immaculé ;
séparé maintenant des pécheurs,
il est désormais plus haut que les cieux.
    Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres,
d’offrir chaque jour des sacrifices,
d’abord pour ses péchés personnels,
puis pour ceux du peuple ;
cela, il l’a fait une fois pour toutes
en s’offrant lui-même.
    La loi de Moïse établit comme grands prêtres
des hommes remplis de faiblesse ;
mais la parole du serment divin, qui vient après la Loi,
établit comme grand prêtre le Fils,
conduit pour l’éternité à sa perfection.

 

    – Parole du Seigneur."

 

 

05/11/2018

À l'occasion de la célébration du père Anizan, Hozana livre une méditation inoubliable

 

"Méditons avec le père Jean-Émile Anizan

 

Dieu charité engendre de toute éternité son Fils qui ne peut être que charité. Et leur charité mutuelle qui procède des deux est si intense et si féconde qu’elle devient une Personne divine.

On dit : le Saint-Esprit est l’amour mutuel du Père et du Fils. On pourrait dire : la charité mutuelle. La charité en Dieu n’est même pas une perfection, c’est-à-dire une face, pour ainsi dire, de Dieu, comme la puissance, la bonté, l’immensité, l’éternité, la justice, la sagesse de Dieu. En Dieu tout est substantiel évidemment mais la charité est plus que tout : la substance même de Dieu « Deus caritas est ».

Notre Seigneur n’a pas seulement pratiqué la charité personnellement, il en a été le propagateur et la source. Sa loi a été la loi d’amour et de charité…

Commentaire des constitutions, n°6-7, 1925

 

Pour aller plus loin

 

Dans l’Écriture, Dieu se révèle comme celui qui est, qui est lumière, qui est amour. Lumière et amour, non pas comme des attributs de cet être, mais comme sa définition. Il y a une équivalence entre être, lumière et amour. Il est l’amour qui ne change pas, qui donne l’être et la lumière à toutes les créatures.

Si je veux savoir ce que veut dire aimer, il me faut aller à cette source unique. Il y a en moi un certain vide d’amour assoiffé d’amour, quelques creux, une capacité d’aimer qui attend d’être mise pleinement en acte par l’amour même car, merveille !, l’Amour m’a créé pour lui ressembler. 

 

Résolution

 

Garder mon calme malgré les imprévus."

09:31 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)