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18/12/2018

Qui est Marcel Légaut ?

 Extrait :

 

"L'expérience de la guerre va le marquer profondément : elle lui montre combien les intellectuels, comme lui, peuvent être désarmés quand ils sont confrontés aux réalités cruelles de la vie.

A quarante ans, l'appel à l'intériorité et à la vie spirituelle pousse Marcel Légaut à abandonner l'existence protégée de l'universitaire. Il se marie et le couple décide de vivre l'existence de paysans montagnards dans une ferme isolée du Haut-Diois.

Pendant l'occupation ils accueillent juifs, réfractaires S.T.O., alsaciens déserteurs. Légaut joint alors à ses tâches de cultivateur et de berger celles de père de famille (ils auront six enfants), poursuivant une activité spirituelle exigeante, parfois avec des amis dans son hameau des Granges à Lesches, puis au temps de sa retraite, à Mirmande, au siège de l'Association culturelle qui porte aujourd'hui son nom, lieu de séjours spirituels."

C'est ici :

 

http://legaut.chez-alice.fr/vie/vie_legaut.htm#sommaire

16/12/2018

Comment oublier d'être heureux ?

 Le réflexe d'effacement de Jean pour préparer la venue du Christ :

 

"Deux grands témoins nous préparent aujourd'hui à la venue du Seigneur : le Baptiste et saint Paul vieillissant, dans sa lettre aux Philippiens. Ecoutons-les successivement pour réchauffer notre espérance à leur enthousiasme.

Jean le Baptiste est l'homme de l'urgence et de la décision ; et ses consignes viennent réveiller les croyants : "Faites des fruits dignes de votre repentir", dignes du baptême de pénitence que vous venez de recevoir. En écho à cet appel, trois groupes viennent à lui avec la même question : "Que nous faut-il faire ?"

Aux gens ordinaires de la foule, Jean répond simplement : "partagez !" ; et il vise en particulier le vêtement et la nourriture. Aux collecteurs d'impôts, le Baptiste n'impose pas de quitter leur travail, mais ils ne doivent pas chercher à s'enrichir en faisant payer aux gens plus que l'occupant ne demande. Les soldats non plus n'auront pas à renoncer à leur métier ; mais ils ne devront pas profiter de leur force et de leurs armes pour vivre aux dépens des habitants du pays ni pour calomnier et dénoncer sans scrupule.

C'est l'ascèse de tous les jours, au niveau de l'avoir et du pouvoir, mais ce n'est qu'une des facettes de la spiritualité du Précurseur, car son désir de probité et de générosité s'enracine, en profondeur, dans une humilité radicale devant Dieu, devant le plan de Dieu et devant Celui qui va le mettre en œuvre : "lui vous plongera dans l'Esprit Saint ".

La toute première ascèse du Baptiste est de rester à sa place dans le dessein de Dieu, à sa place de précurseur du Messie ; mais pour lui, nous le savons, c'était beaucoup plus une joie qu'un effort : "il faut qu'Il croisse, et que moi je diminue !".

La grandeur d'âme du Baptiste sera de garder cette humilité et ce réflexe d'effacement même quand il verra Jésus choisir un style d'action tout différent du sien. Pour l'instant il se représente le Messie un peu à sa propre image : vannant le blé à la grande pelle et brûlant la menue paille dans un feu jamais éteint. En réalité ce Messie "plus fort que lui" mettra tous ses disciples à l'école de sa douceur.

Avec saint Paul notre ascèse de l'Avent, sans cesser d'être pratique et réaliste, va descendre dans notre cœur jusqu'à la racine de nos décisions et de nos comportements.

Ce sera avant tout l'ascèse de la joie, de la joie ancrée dans la Pâque de Jésus et maintenue courageusement, en dépit des épreuves et des incertitudes, familiales ou communautaires, en dépit également de nos désarrois personnels devant la maladie, l'incompréhension ou la solitude. Une sœur joyeuse, une maman joyeuse, joyeuse malgré tout, quel soleil dans la communauté, quelle espérance dans le cœur des enfants ! "Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je vous le redis, insiste saint Paul, réjouissez-vous !"

Et il ajoute, pour faire bonne mesure : "n'entretenez aucun souci". Ce sera l'ascèse de la confiance, si onéreuse pour nous qui voulons tout garder en mains, notre propre destin et celui de notre communauté. Le secret, selon saint Paul, est de tout demander, et de faire de Dieu le confident de tous nos besoins et de toutes nos craintes. Car nous passons notre vie à craindre, alors que "le Seigneur est proche", à portée de foi, à portée de prière.

Au fond, l'une des ascèses les plus nécessaires, pour notre cœur inquiet et trop souvent triste, est de laisser venir la paix de Dieu, cette paix qui, selon saint Paul, va "monter la garde" à l'entrée de notre cœur et maintenir nos pensées "dans le Christ Jésus ". Tant de négatif pénètre dans nos sentiments, dans nos souvenirs, dans notre regard sur demain ; tant de lassitude ou d'amertume se glisse parfois dans nos gestes ou dans nos paroles ; tant de retours sur le passé nous paralysent ou dévitalisent notre prière !

Le Seigneur est proche, le Seigneur vient.

Déjà il nous a choisis, déjà il nous a appelés.

Déjà chaque jour il nous ouvre sa vie.

Comment pourrions-nous oublier d'être heureux ?

Deux grands témoins nous préparent aujourd'hui à la venue du Seigneur : le Baptiste et saint Paul vieillissant, dans sa lettre aux Philippiens. Ecoutons-les successivement pour réchauffer notre espérance à leur enthousiasme.

Jean le Baptiste est l'homme de l'urgence et de la décision ; et ses consignes viennent réveiller les croyants : "Faites des fruits dignes de votre repentir", dignes du baptême de pénitence que vous venez de recevoir. En écho à cet appel, trois groupes viennent à lui avec la même question : "Que nous faut-il faire ?"

Aux gens ordinaires de la foule, Jean répond simplement : "partagez !" ; et il vise en particulier le vêtement et la nourriture. Aux collecteurs d'impôts, le Baptiste n'impose pas de quitter leur travail, mais ils ne doivent pas chercher à s'enrichir en faisant payer aux gens plus que l'occupant ne demande. Les soldats non plus n'auront pas à renoncer à leur métier ; mais ils ne devront pas profiter de leur force et de leurs armes pour vivre aux dépens des habitants du pays ni pour calomnier et dénoncer sans scrupule.

C'est l'ascèse de tous les jours, au niveau de l'avoir et du pouvoir, mais ce n'est qu'une des facettes de la spiritualité du Précurseur, car son désir de probité et de générosité s'enracine, en profondeur, dans une humilité radicale devant Dieu, devant le plan de Dieu et devant Celui qui va le mettre en œuvre : "lui vous plongera dans l'Esprit Saint ".

La toute première ascèse du Baptiste est de rester à sa place dans le dessein de Dieu, à sa place de précurseur du Messie ; mais pour lui, nous le savons, c'était beaucoup plus une joie qu'un effort : "il faut qu'Il croisse, et que moi je diminue !".

La grandeur d'âme du Baptiste sera de garder cette humilité et ce réflexe d'effacement même quand il verra Jésus choisir un style d'action tout différent du sien. Pour l'instant il se représente le Messie un peu à sa propre image : vannant le blé à la grande pelle et brûlant la menue paille dans un feu jamais éteint. En réalité ce Messie "plus fort que lui" mettra tous ses disciples à l'école de sa douceur.

Avec saint Paul notre ascèse de l'Avent, sans cesser d'être pratique et réaliste, va descendre dans notre cœur jusqu'à la racine de nos décisions et de nos comportements.

Ce sera avant tout l'ascèse de la joie, de la joie ancrée dans la Pâque de Jésus et maintenue courageusement, en dépit des épreuves et des incertitudes, familiales ou communautaires, en dépit également de nos désarrois personnels devant la maladie, l'incompréhension ou la solitude. Une sœur joyeuse, une maman joyeuse, joyeuse malgré tout, quel soleil dans la communauté, quelle espérance dans le cœur des enfants ! "Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je vous le redis, insiste saint Paul, réjouissez-vous !"

Et il ajoute, pour faire bonne mesure : "n'entretenez aucun souci". Ce sera l'ascèse de la confiance, si onéreuse pour nous qui voulons tout garder en mains, notre propre destin et celui de notre communauté. Le secret, selon saint Paul, est de tout demander, et de faire de Dieu le confident de tous nos besoins et de toutes nos craintes. Car nous passons notre vie à craindre, alors que "le Seigneur est proche", à portée de foi, à portée de prière.

Au fond, l'une des ascèses les plus nécessaires, pour notre cœur inquiet et trop souvent triste, est de laisser venir la paix de Dieu, cette paix qui, selon saint Paul, va "monter la garde" à l'entrée de notre cœur et maintenir nos pensées "dans le Christ Jésus ". Tant de négatif pénètre dans nos sentiments, dans nos souvenirs, dans notre regard sur demain ; tant de lassitude ou d'amertume se glisse parfois dans nos gestes ou dans nos paroles ; tant de retours sur le passé nous paralysent ou dévitalisent notre prière !

Le Seigneur est proche, le Seigneur vient.

Déjà il nous a choisis, déjà il nous a appelés.

Déjà chaque jour il nous ouvre sa vie.

Comment pourrions-nous oublier d'être heureux ?"

04:55 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

08/12/2018

La vision de Maria Valtorta

 

Je mets en ligne la dernière partie de la vision de Maria Valtorta, lue ce matin sur le site Hozana.

Dans cette vision, Maria fait une assez longue description du physique de Jésus (NP : non mise en ligne sur ce blog), puis arrive une légère altercation entre Judas et Jacques. Maria Valtorta ne décrit pas  le physique de Judas, mais on apprend dans l'échange de paroles raconté par Judas, entre lui et Jacques, que ce dernier lui a déclaré qu'il ne désirait pas être "beau et méchant" sous entendu, comme lui, Judas. 

J'ai le souvenir d'un prêche à l'église, il y a longtemps de cela, où le prêtre avait déduit que Jésus devait avoir un physique ordinaire, du moins dans la pénombre du jardin des oliviers, parce que les soudards qui étaient venus l'arrêter voient un groupe d'hommes dans ce jardin, duquel aucun ne se distingue en particulier, dans l'ombre du moins.

 

Mais ce qui m'a le plus frappé dans la vision de Maria ce jour, c'est quand Maria témoigne de ce qu'elle entend Jésus répondre à Judas :

 

"Ce sont des antipathies sans importance."

 

En somme Jésus dit à Judas : Ne te laisse pas arrêter pour si peu : passe outre.

On voit à travers les yeux de Maria Valtorta un Judas à gros égo, s'arrêtant sur un jugement porté sur lui. Un judas qui devait avoir un physique avantageux.

 

Ce matin, je suis entrée un instant dans la peau de Judas parce que moi aussi je peux me laisser arrêter par bien peu de choses... ça peut m'arriver d'avoir le "gros ego". Judas n'était donc pas un monstre, mais un homme avec des failles et des faiblesses, qui, quand il s'est cru abandonné par Jésus, du fait qu'il ne comprenait pas la posture de celui-ci à l'égard des romains, l'a trahi parce qu'il se croyait trahi par lui.

 

L'extrait de la vision :

 

– A Magdala, on parlait beaucoup de Marie, qui ne sort plus et ne donne plus de fêtes. Nous nous sommes reposés chez la femme de la dernière fois. Benjamin m’a dit que, quand il a envie de faire le méchant, il pense à toi et…

       – … et à moi, dis-le aussi, Jacques, ajoute Judas.

       – Il ne m’a rien dit de tel.

       – Mais il l’a sous-entendu : “ Je ne veux pas être beau et méchant, moi ! ”, disait-il en me regardant de travers. Il ne peut me souffrir.

       – Ce sont des antipathies sans importance, Judas, intervient Jésus. N’y pense plus.

       – Oui, Maître, mais c’est ennuyeux que…

       232.8 – Le Maître est-il ici ? crie une voix qui vient de la route.

       – Oui. Mais que voulez-vous encore ? Malgré sa longueur, la journée ne vous suffit pas ? Est-ce que c’est une heure pour troubler de pauvres pèlerins ? Revenez demain ! Ordonne Pierre.

       – C’est que nous avons avec nous un muet qui est possédé. Et, pendant le trajet, il nous a échappé trois fois. Sans cela, nous serions arrivés plus tôt. Soyez gentils ! Dans un moment, quand la lune sera haute, il hurlera fort et épouvantera le village. Voyez comme il s’agite déjà ! »

       Jésus se penche du haut du muret après avoir traversé toute la terrasse. Les apôtres l’imitent. Une chaîne de visages courbés sur une foule de gens qui lèvent la tête vers ceux qui se penchent. Au milieu, avec des gestes saccadés et des grondements d’ours ou de loup enchaîné, il y a un homme avec les poignets bien attachés pour l’empêcher de s’enfuir. Il mugit en se démenant avec des mouvements de bête et comme s’il cherchait je ne sais quoi par terre. Mais quand il lève les yeux et rencontre le regard de Jésus, il pousse un hurlement bestial, inarticulé, un vrai rugissement, et il tente de s’enfuir. La foule – presque tous les adultes de Capharnaüm – prend peur et s’écarte.

       « Viens, pour l’amour de Dieu ! Cela le reprend comme avant…

       – J’arrive tout de suite. »

       Jésus descend rapidement et se met en face du malheureux, qui est plus agité que jamais.

       « Sors de lui. Je le veux ! »

       Le hurlement se brise en un seul mot :

       « Paix !

       – Oui, paix. Sois en paix, maintenant que te voilà délivré. »

       La foule émerveillée crie à la vue de ce brusque passage de la furie au calme, de la possession à la délivrance, du mutisme à la parole.

       232.9 « Comment avez-vous su que j’étais ici ?

       – On nous a dit, à Nazareth : “ Il est à Capharnaüm. ” A Capharnaüm, cela nous a été confirmé par deux hommes qui avaient eu les yeux guéris par toi, dans cette maison.

       – C’est vrai ! C’est vrai ! Ils nous l’ont dit à nous aussi » crient plusieurs.

       Et ils commentent :

       « On n’a jamais vu de telles choses en Israël.

       – Sans l’aide de Belzébuth, il n’aurait rien pu faire », ricanent les pharisiens de Capharnaüm.

       Mais Simon n’est pas avec eux.

       « Aide ou pas aide, me voilà guéri, et les aveugles aussi. Vous, vous ne pouvez pas le faire malgré vos grandes prières » réplique le muet possédé qui a été guéri.

       Et il baise le vêtement de Jésus qui, sans répondre aux pharisiens, se borne à congédier la foule de son “ Que la paix soit avec vous ”. Il retient le miraculé et ceux qui l’accompagnent pour leur offrir un abri dans la chambre du haut, afin qu’ils puissent se reposer jusqu’à l’aube.

 

 

12:46 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)