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22/10/2014

Au hasard de la fiche

 

J'ouvre le classeur aux oiseaux et tombe sur la fiche intitulée : La famille des grues : les gruidés.

 

"La famille des gruidés, plus communément appelée la famille des grues, est divisée en deux sous-familles et comprend quinze espèces d'oiseaux (NP : ce n'est pas beaucoup, en botanique le nombre d'espèces est souvent beaucoup plus élevé)  Tous les gruidés sont de grands échassiers au long cou. Ils sont présents sur la plupart des continents. Très sociables, ils peuvent être observés en vastes groupes en dehors de la période de reproduction."

Atlas

 

  Plus loin :  "De grandes migratrices : dans les pays tempérés et nordiques, la dégradation hivernale des conditions climatiques et la diminution des ressources alimentaires poussent les grues à effectuer de grandes migrations. Pour préparer leur voyage, elles accumulent une importante quantité de graisse qui leur fournira l'énergie nécessaire à ces vols de longue durée. les grues migrent en très grands groupes pour mieux se protéger : la masse impressionne les prédateurs et lui rend plus difficile le choix d'une proie précise."

 

je lis encore ceci sur la fiche : " des menaces multiples L'avenir des grues est menacé par de nombreux facteurs, la plupart directement liés à l'activité humaine. La destruction et la dégradation des zones humides, provoquées par le drainage des marais, la canalisation des rivières ou encore la construction de routes, constituent les plus graves dangers. D'autres problèmes doivent être pris en compte : le braconnage, la pollution et l'utilisation de pesticides. Enfin, de nombreuses grues sont victimes de collision avec des lignes de haute tension.

 

Protéger les gruidés Afin de limiter le déclin des populations des différentes espèces de grues, de nombreuses mesures sont envisageables. Il est possible d'agir directement sur leur milieu de vie : préserver les habitats en établissant des aires protégées, réparer les dégâts causés au niveau des écosystèmes et résoudre le problème des dommages faits aux cultures en travaillant avec les propriétaires des terrains. Les réintroductions permettent également d'enrayer le déclin de nombreuses populations. Pour réaliser des projets de ce type, il est indispensable de bien connaître les besoins des grues, les écosystèmes qu'elles occupent et les communautés avec lesquelles elles coexistent.

 

La grue blanche  Les effectifs de la grue blanche sont de nouveau en croissance grâce à des mesures de protection efficaces mais, avec seulement 400 individus recensés en Amérique du Nord uniquement, elle reste la grue la plus proche de l'extinction.

 

Elle est la plus rare et la plus commune : cette espèce de grues blanches dont il ne reste plus que 400 individus est facilement identifiable à son plumage tout blanc et à sa moustache noire (NP : des oiseaux joufflus hier, et aujourd'hui "à moustache"☺) elle vit en Amérique du Nord et migre vers le sud pour hiverner. En revanche, on dénombre 650 000 grues du Canada, essentiellement réparties en Amérique du Nord et au nord-est de la Sibérie. Elles hivernent au sud des États-Unis et au Mexique."

 

Pour  une note plus gaie concernant les grues :

 

La parade nuptiale  Les couples de grues émettent des appels à l'unisson et adoptent ensuite une posture spécifique : tête rejetée en arrière et bec pointé vers le ciel. Le mâle soulève ses ailes au-dessus de son dos tandis que la femelle les garde repliées. Puis les couples inclinent la tête, bondissent, courent, battent des ailes ou lancent des brindilles."

Extraits Fiche Atlas

 

Note personnelle : en voilà une belle normalité chez les grues, comportement qui serait original chez un couple d'humains dont l'homme mimerait les ailes en élevant ses bras ; la bouche dont on avancerait les lèvres, tournée vers le ciel, serait le bec ... Mais on peut peut-être trouver ce mime  dans un exercice de Qi-gong. Discipline qui fait gagner en grâce... en imitant les animaux, les adeptes apprennent la danse sans presque s'en apercevoir. 

 

"Je m'en va à c't'heure "(mélange picard/français conventionnel)  chercher sur la toile le cri des grues... voire le chant....

 

C'est tout à fait émouvant, le chant d'une grue peut ressembler à un chant de baleine ; écoutez en allant sur ce site, l'enregistrement se trouve à droite de la fiche :  http://www.oiseaux.net/oiseaux/grue.cendree.html

 

 

 

 

17/10/2014

un aperçu de Paris aujourd'hui...

 

Le fait de n'avoir pas d'argent aujourd'hui est un crime aux yeux de beaucoup. D'où vient que les mentalités ont tellement changé, ou plutôt cette complète anesthésie morale ?   robotisés les gens !  Il est loin Victor Hugo dont on dirait aujourd'hui qu'il a une "moralité à deux balles", après lecture des commentaires de la vidéo. Un Ave Maria pour conjurer l'angoisse

 

 

 

 

"A quoi nous a servi l’orgueil, et que nous ont rapporté la richesse et la prétention ? Tout cela a passé comme une ombre, comme une rumeur fugace. Comme le navire traverse une mer agitée sans qu’on puisse retrouver la trace de son passage, ni le sillage de sa coque sur les vagues… comme l’oiseau vole à travers l’espace sans qu’on trouve aucune empreinte de son parcours: du battement de ses ailes, il fouette l’air léger, le fend avec violence dans le sifflement de son vol et le traverse sans qu’on trouve signe de ce passage… comme la flèche lancée vers la cible déchire l’air aussitôt refermé, si bien qu’on ignore quelle fut sa trajectoire… Ainsi de nous: à peine nés, nous avons disparu, nous n’avons pu montrer aucun signe de vertu et, dans notre malice, nous nous sommes consumés." Sg 5, 8-13 

Extrait lu dans Jubilate deo, blog hébergé par hautetfort

 

04/10/2014

Àl'usine d'Abbeville, il n'y aura ni éleveur, ni printemps, ni hiver.

À l'usine d'Abbeville, il n'y aura ni éleveur, ni printemps, ni hiver. Un seul jour répété mille fois.

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  Extrait de l'article de Jocelyne Porcher, dans Marianne, à propos de l'usine d'Abbeville :

 

Parmi les acteurs du conflit qui oppose les promoteurs du projet "mille vaches" et ses détracteurs, les vaches sont rarement citées. Pourtant, au-delà des questions de "bien-être animal", qui peuvent du reste être rapidement évacuées, considérant que la conception des bâtiments a sans nul doute intégré ce paramètre zootechnique en veillant à une ventilation ad hoc ou des logettes réglementaires, la prise en considération des vaches a visiblement été oubliée. Pourtant, 1 000 vaches, ou 500, ou 300, cela veut dire une vache, une autre vache, une autre vache... Toutes ces vaches forment un troupeau mais chaque vache est un individu singulier. Quel peut être le sentiment d'une vache, une de celles qui sont récemment arrivées sur le site - par exemple la 312 -, encadrées par la police et quasiment traite manu militari ?

quelle va être sa vie dans cet établissement imposé en France comme un nouveau modèle de production laitière sachant conjuguer compétitivité, productivité, rentabilité, adaptabilité, profitabilité... et électricité à l'heure de la fin des quotas laitiers ?

Dès son arrivée, la 312, une prim'Holstein comme il en existe des millions dans le monde, n'a pas manqué de remarquer que son lieu de vie n'était pas une étable, pas une ferme, mais une usine. Donc qu'en dehors de toute autre rationalité le production résumerait toute son existence. Elle a pu dès lors prévoir que celle-ci allait être courte, voire très courte. Il ne serait pas question de pâturage, de rumination à l'ombre du soleil ou à l'abri d'un arbre sous la pluie, de retour à l'étable la panse rebondie, d'échanges affectueux avec un éleveur bio "né dans les vaches", anxieux à l'idée qu'elle l'attende sous l'orage. Non, rien de tout cela. L'usine. Des conditions de travail tracées au cordeau du profit maximum. Un espace clos sur lui-même, une nourriture sans variété (ensilage de maïs-soja - probablement importé, probablement OGM  - compléments médicamenteux), des congénères affligées se croisant à l'entrée de la salle de traite. La  salle de traite, trois fois par jour. Des ouvriers humains qui s'activent sans relâche à la machine à traire. Des ouvriers, des ouvrières, des machines. Une usine. Où ne comptent ni les humains ni les vaches ni même ce qu'ils produisent ensemble. La 312 sait que les quelque sept cents jours (dans le meilleur des cas) qui lui restent à vivre vont être la répétition d'un seul jour sans rapport aucun avec son monde à elle, son monde de vache.

Car la 312 aime marcher, et même courir, elle aime pâturer et manger des fleurs, elle aime ruminer auprès d'une copine, échanger des impressions, se castagner un peu à l'occasion, regarder tout ce qui se passe alentours, car elle est curieuse et méditative. Elle aime élever son veau - [...] Elle aime écouter la radio le soir au moment de la traite, surtout la musique quand son éleveur chantonne au rythme cadencé de la machine. Elle aime la paille propre dans l'étable l'hiver, et elle aime  attendre au chaud le retour du printemps.

 

À Abbeville, à l'usine, il n'y aura ni éleveur, ni printemps, ni hiver. Un seul jour répété mille fois pour mille vaches.

 

Quel immense gâchis collectif pour le bénéfice à court terme de quelques-uns ! Cette usine..." 

 

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Jocelyne Porcher